Argenteuil_2018_01_05

PORTRA I T

L’engagement constant de Manon Villeneuve pour les enfants

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

Manon Villeneuve se consacre aux enfants et à leurs parents depuis plus de 30 ans. En novembre dernier, la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord (CSRDN) a souligné les 25 ans d’engagement deManon Villeneuve comme commissaire au sein de l’institution. Mais son engagement pour la réussite des élèves remonte à plus loin encore. C’est en 1985 qu’elle est élue pour la première fois sur le comité de parents de l’école Saint-Alexandre de Lachute. Sa fille Karine y amorçait sa maternelle et son fils Louis-Philippe n’avait que quelques mois. Sa sœur Louise y avait siégé auparavant et l’expérience lui semblait intéressante. Elle ne se doutait pas à ce moment-là qu’elle allait consacrer une grande partie de sa vie aux intérêts des élèves de sa région. Après sept années d’engagement dans les comités d’école, elle est élue par ses pairs et devient commissaire-parent à la Commis- sion scolaire du Long-Sault (avant la fusion avec la Commission scolaire Saint-Jérôme). Une dizaine d’années plus tard, alors que ses enfants ont tous les deux terminé leurs études secondaires, Manon Villeneuve entend poursuivre son engagement. Elle devient alors commissaire à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, élue au suf- frage universel. Voilà donc 32 ans que Manon Ville- neuve, qui a célébré ses 60 ans l’été der- nier, consacre le plus clair de son temps aux

Manon Villeneuve a célébré ses 60 ans en juillet dernier. Ses proches lui avaient organisé une journée toute spéciale. On la reconnait ici devant sa fille, Karine Lapierre. —photo Pascal Paul-Gauthier pédiatrie sociale en communauté d’Argen- teuil. En plus de travailler pour l’éducation des enfants, Manon Villeneuve veut mainte- nant investir de son temps et de son énergie pour briser les tabous envers les enfants « différents ». Elle juge que sa petite-fille, comme de nombreux autres enfants, a besoin de ser- vices adaptés trop souvent inexistants. Elle reconnaît qu’il y a beaucoup de travail à faire pour développer ces services, mais pour sa part, c’est davantage sur le regard des autres qu’elle veut s’investir. Elle souhaite voir sa petite-fille pouvoir s’épanouir en société sans subir les préjugés et les moqueries des gens qui l’entourent.

s’est-elle rappelée. Encore aujourd’hui, le défi de défendre les intérêts d’Argenteuil est présent. Sur les 10 postes de commissaires, deux seule- ment sont dédiés au secteur d’Argenteuil. « Nous sommes moins nombreux, mais nous sommes écoutés », a-t-elle précisé. À titre d’exemple, elle soutient que le projet demise

née que je vais sentir que je n’apporte plus rien, je vais laisser la place. » Une grand-maman engagée Aujourd’hui, Manon Villeneuve est grand-mère de deux petits-enfants : Lily- Rose, sept ans, et Rafaël, six ans. Ceux-ci et leur mère habitent avec elle dans son demi-détaché à Lachute. Sa petite-fille souffre d’une déficience pour laquelle le diagnostic n’est pas encore exact. « Lily-Rose est une enfant différente qui prend beaucoup de notre temps, mais c’est notre petit rayon de soleil », a-t-elle exprimé. On a d’abord parlé du syndrome du X fragile (déficiencementale génétique). Aujourd’hui, les médecins énoncent des possibilités d’autisme, de syndrome de Gilles de la Tourette ou encore de déficience intel- lectuelle. Une chose est certaine, Lily-Rose a besoin de soins particuliers et d’une sur- veillance constante. Si ses enfants ont été sa première source d’engagement dans le système scolaire, ses petits-enfants lui donnent le souffle pour poursuivre son mandat. Et encore davan- tage, puisque qu’elle siège maintenant sur le conseil d’administration du Centre de

élèves d’Argenteuil. « J’ai eu la chance d’avoir unmari extra- ordinaire ! C’est lui qui s’est occupé d’élever les enfants. Je n’étais jamais là ! Quand j’ai

sur pied d’une école alternative, porté par des parents de la ré- gion, est étudié avec une bonne ouverture au conseil des com- missaires.

« J’ai toujours aimé ça et j’aime encore ça. La journée que je vais sentir que je n’apporte plus rien, je vais laisser la place. »

eumon premier enfant, on a pris la décision que je resterais à lamaison, a-t-elle lancé en riant. J’ai fait ça pendant cinq ans, jusqu’à la naissance de Louis-Philippe. » Un des dossiers les plus importants sur lesquels elle a travaillé est celui de la fusion des commissions scolaires du Long-Sault et Saint-Jérôme en 1998. Elle faisait partie du comité de transitionmis en place à l’époque. Cette transition ne s’est pas faite sans heurts. « Dans les premières années, ce n’était pas facile. On sentait comme une frontière »,

En plus d’honorer ses responsabilités d’administration et de gestion au sein du conseil des commissaires, Manon Ville- neuve a à cœur d’accompagner les parents. « Je réponds à leurs questions. Je les réfère aux bons endroits. Je les aide à cogner aux bonnes portes. » Elle entend poursuivre son engagement encore plusieurs années, confirmant qu’elle sera candidate aux prochaines élections scolaires prévues en novembre 2018. « J’ai toujours aimé ça et j’aime encore ça. La jour-

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Le vendredi 5 janvier 2018

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