FNH N° 1096

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 16 FÉVRIER 2023

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Marché des capitaux

◆ Inflation et hausse des taux continueront d’être les principaux indicateurs à surveiller dans le tableau de bord des investisseurs en 2023. Taux et inflation continueront de rythmer 2023

où la hausse des taux dans le monde entier comme au Maroc pourrait peser significativement sur les plans d’investissement des entreprises et sur la consommation. «A l’heure actuelle, ce risque ne se matérialise pas, comme en atteste l’augmentation des exportations automobiles, entre autres. Cependant, une récession chez les pays par- tenaires pourrait ultimement résulter en une réduction de la demande adressée aux entre- prises marocaines» . Perspectives 2023 Pour les analystes, et concer- nant le secteur bancaire, prin- cipal moteur de la Bourse de Casablanca, l’année 2023 devrait se traduire par un ralentissement de la crois- sance de l’encours de cré- dits, compte tenu de l’impact limité des hausses du taux directeur sur la demande de crédit et du ralentissement des crédits de trésorerie qui ont été soutenus en 2022 en partie par la hausse des cours des matières premières, notamment les produits éner- gétiques. «Au final, la lecture des différents drivers et enjeux du secteur nous laisse penser que les banques cotées à la Bourse de Casablanca enre- gistreront une performance positive des bénéfices cou- rant 2023e» , prévoient les ana- lystes. Toujours pour 2023, la légère baisse prévue des coûts des intrants et du coût de trans- port devrait permettre aux

sociétés agroalimentaires de voir leurs marges s’améliorer légèrement. Quant au secteur minier, ce contexte de niveau de prix élevés soutenus par un Dollar fort et par la baisse des coûts des intrants, dont principa- lement l’énergie, devrait per- mettre aux sociétés opérant dans le secteur de réaliser des résultats satisfaisants et de soutenir le niveau de divi- dendes distribués. L'industrie de la construction pourrait, elle, continuer à res- sentir les effets de la hausse des prix de l'acier, du ciment, du bois et du carburant. En conséquence, l'industrie pour- rait connaître des retards dans l'achèvement des projets, une augmentation des coûts de construction et une réduction des marges bénéficiaires. Même constat pour l'industrie de l’immobilier qui devrait faire face à des vents contraires et, par conséquent, afficher une croissance atone durant l’an- née 2023. Selon les analystes, le rapport de l'offre et de la demande pourrait se dété- riorer davantage. Le niveau des coûts de construction, de financement nettement plus élevés, pourrait freiner la construction de logements. En parallèle, les ménages souffrent de la forte infla- tion, et notamment du niveau élevé des prix de l'énergie. Les prix de l'énergie exercent également une pression sur les industries, ce qui pourrait alors comprimer le marché du travail et par ricochet les reve- nus des ménages. ◆

L’inflation continue- ra de faire pression sur les marges des entreprises cotées en 2023.

Selon le HCP, le pouvoir d’achat des ménages aurait enregistré un recul net de 1,9% en 2022. «La dernière révision à la hausse des SMIG et SMAG n’est pas de nature à changer cette donne, à notre sens, étant donné les niveaux élevés d’inflation déjà enre- gistrés», prédit le bureau de recherche. Une prolongation de cette période inflationniste pourrait donc aboutir à une réduction de la demande locale sur le court terme, qui mènerait à son tour à atténuer l’inflation des prix locaux. Cependant, le levier sur l’in- flation importée reste limité. «Nous percevons par consé- quent un risque de rétrécisse- ment des marges des entre- prises suite à une baisse de la demande intérieure» , indique le document. Quant à la demande exté- rieure, celle-ci pourrait aussi s’éroder dans un contexte de faible croissance mondiale, et

“L’ inflation t a n t impor- tée que locale pourrait continuer de peser sur le coût de production des entreprises» , prévoit CDG Capital Insight dans un nou- veau document de recherche sur les perspectives du mar- ché actions cette année. Pour les analystes, la capacité des entreprises à impacter la hausse des coûts des intrants repose sur le maintien de la demande des ménages. Celle- ci pourrait se réduire sensi- blement en l’absence d’une hausse des salaires, qui reste moins probable au Maroc étant donné le poids de l’économie informelle, un taux de chô- mage élevé, une main-d’œuvre globalement peu qualifiée et l’importance de la masse salariale dans la structure des charges ordinaires de l’Etat. Par A. Hlimi

«Les banques cotées à la Bourse de Casablanca enregistre- ront une performance positive des bénéfices courant 2023».

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