DÉCEMBRE 2023
NOTRE PIERRE À L’ÉDIFICE
REGARD SUR DEMAIN Les confidences du président des Rentes Genevoises, Dominique Grosbéty AGIR POUR DEMAIN Entretien avec Philippe Fleury, nouveau directeur de la FER Genève
RETRAITE ÉTONNANTE La nage en eau froide comme source de plaisir
NOTRE PIERRE
À L’ÉDIFICE
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Parler prévoyance Débuter sa prévoyance en même temps que sa vie active !
Prendre conscience de notre environnement, c’est aussi apprendre à le préserver. Mieux gérer l’eau que nous consommons. Ou s’y jeter, comme le fait Gaëtan Beysard, multiple champion de nage en eau froide. C’est aussi profiter des nombreuses conférences organisées par les Rentes Genevoises pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Ou encore partir à la rencontre de la nouvelle génération de ta - lents qui a rejoint les Rentes Genevoises. Parmi eux, Quentin Desreumaux, qui s’occupe de la rénovation du patrimoine immobilier de l’Etablissement. COMPRENDRE NOTRE ENVIRONNEMENT Finalement, prendre conscience de notre environ - nement, c’est comprendre que l’on ne peut pas tout voir, tout savoir, tout connaître et qu’il existe une part de mystère, comme l’existence du père Noël... Certes, nous ne l’avons pas rencontré, mais nous avons pu interviewer l'un de ses elfes. Ainsi, aujourd’hui, je préfère croire que le père Noël existe et qu’il va vous apporter des cadeaux magnifiques comme la santé, le bonheur, la joie et l’envie, à votre tour, d’apporter votre pierre à l’édifice, en prenant soin du monde qui nous entoure. Il suffit souvent d’un petit rien.
I Installez-vous confortablement, fermez les yeux (enfin... juste un, pour garder l’autre ouvert sur mon édito) et écoutez... Entendez-vous ces sons autour de vous et auxquels vous ne prêtez pas attention ? Inspirez profondément... Sentez-vous ces odeurs qui vous enveloppent et que vous semblez découvrir ? Le monde est ainsi fait que notre environnement devient normal... presque banal... Qu’il nous semble avoir toujours existé. Pourtant, ce sont des femmes et des hommes qui l’ont imaginé, façonné et préservé. Et ce sont d’autres femmes et d’autres hommes qui ont repris le flambeau et qui vont poursuivre le tra - vail, en y mettant leur savoir, leurs compétences, leurs idées, leurs ambitions, et leur cœur aussi. DES LEADERS ENGAGÉS Permettez-moi de vous emmener à la rencontre de deux personnes qui sont l’incarnation de ces quelques lignes. Dominique Grosbéty, président du Conseil d’administration des Rentes Genevoises, qui nous prend par la main pour découvrir 2024, la 175 e année d’existence des Rentes Genevoises, le premier établissement de prévoyance en Suisse, respective - ment 101 et 136 ans avant l’AVS et la prévoyance pro - fessionnelle. Et Philippe Fleury, directeur général de la Fédération des entreprises romandes. En fonction depuis juin 2023, il a succédé à Blaise Matthey et re - lève le défi d’apporter des solutions, face aux enjeux de demain, à quelque 29 000 sociétés et 80 associa - tions professionnelles.
Regard sur demain Le président Dominique Grosbéty se livre à l'aube des 175 ans des Rentes Genevoises 2
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Qui est qui ? Quentin Desreumaux pilote la restauration du parc immobilier des Rentes Genevoises Eclairage Entretien en tête- à-tête avec l'un des elfes du père Noël 22 24
Retraite étonnante A 69 ans, Gaëtan Beysard est multiple champion de nage en eau froide
Agir pour demain A la tête de la FER Genève, Philippe Fleury veut proposer de nouveaux services aux entreprises
Je vous souhaite à toutes et à tous de belles fêtes et vous adresse mes meilleurs vœux !
Bonne lecture et à 2024 !
Pierre Zumwald Directeur général
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RENCONTRE AVEC
GROSBÉTY Le sourire est plus qu’une forme de politesse chez lui. Il vient de l’intérieur. Le président du Conseil d’administration des Rentes Genevoises, homme de finance et de gestion, respire l'équilibre entre le don de soi et l’ouverture aux autres. DOMINIQUE
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« Je crois que l’idée de base de notre Etablissement est bonne, tout simplement : faire en sorte que les personnes d’un certain âge aient la possibilité de vivre le mieux possible.» Dominique Grosbéty Président du Conseil d’administration des Rentes Genevoises
▲ Finance, gestion, famille, bénévolat, Dominique Grosbéty ne compte pas son temps et il aime le partager.
dans une grande pauvreté. L’espérance de vie n’était pas celle d’aujourd’hui : parvenir à l’âge de 60 ans était assez extraordinaire. James Fazy a créé ce qu’on appelait l’asile ou l’hospice pour vieillards – l’ancêtre des EMS en quelque sorte – et en même temps la mutuelle qui est à l’origine des Rentes Genevoises. L’idée était de dire aux gens : « A la fin de chaque mois ou de chaque année, vous placez un peu d’argent dans cette mu - tuelle et cela vous paiera l’hospice quand vous serez vieux. Vous aurez un toit et l'on s’occupera de vous. » Fazy était vice-président du Conseil d’Etat en 1849. Il a fait voter ce projet, qui a été accepté à l’unanimité par les députés. Je trouve sensationnel ce qu’il a fait. 1849, année de naissance des Rentes Genevoises. Cela fera 175 ans en 2024. Des festivités en vue ? Bien sûr que cet anniversaire sera célébré, mais c’est un peu prématuré d’en parler. Il faut notamment attendre la reconduction des sept membres du Conseil d’administration, deux
par les assurés et cinq, dont moi-même, par le Conseil d’Etat. Le processus est en cours. 175 ans pour les Rentes Genevoises, comment expliquez-vous cette longévité ? Je crois que l’idée de base de notre Etablisse - ment est bonne, tout simplement : faire en sorte que les personnes d’un certain âge aient la possibilité de vivre le mieux possible. Je pense notamment au troisième pilier qui permet à chacun d’agir pour plus tard. Mais avec la hausse actuelle du coût de la vie – primes maladie ou denrées alimentaires – êtes-vous d'accord que c'est difficile de cotiser pour un troisième pilier ? Je vous dirais ce que j’ai dit à mes trois enfants : faites comme vous pouvez, mais si vous avez la possibilité de mettre de côté 30 ou 50 francs par mois, c’est déjà ça. Dans dix ans vous pour - rez peut-être placer 150 francs ou davantage sur votre troisième pilier. Le but n’est pas d’être millionnaire à la fin, mais de pouvoir apporter un
complément aux 1 er et 2 e piliers. C’est ce message, je pense, qu’il faut faire passer auprès des jeunes. La prévoyance, c’est l’éternelle histoire de la cigale et de la fourmi… Tout à fait, et je crois que les gens aujourd’hui se posent encore plus la question qu’ils ne le faisaient il y a vingt ans. En tant que président du Conseil d’admi- nistration, vous êtes assis sur un trésor de 2.26 milliards de francs si l’on reprend les chiffres de fin 2022. Vous n’êtes pas seul, mais c’est une sacrée responsabilité. Cela vous empêche parfois de dormir ? C'est bien sûr un sujet d'inquiétude. Je pense notamment à la période, dès mars 2020, avec le krach boursier qui a touché les économies mondiales suite à la pandémie de Covid-19. On se réunissait très régulièrement avec la Com - mission de placement, c’est vrai, mais il ne faut jamais oublier le sens de la mesure des Rentes Genevoises. Nous privilégions une stratégie
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Son C.V. est multicartes : gestionnaire, conseil - ler en entreprise, préposé aux poursuites et faillites, administrateur dans un EMS. Le pré - sident du Conseil d’administration des Rentes Genevoises, Dominique Grosbéty, nous reçoit à l’aube du 175 e anniversaire de l’Etablissement. En 1849, bien avant l’AVS, un certain James Fazy se battait dans l’arène politique pour que chaque Genevois ait la possibilité d’avoir une retraite digne de ce nom. Que vous inspire son combat, près de deux siècles plus tard ? J ames Fazy avait déjà à l’époque une optique très sociale. Les personnes âgées – on disait alors « les vieillards » – vivaient pour la plupart
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QUESTIONS EXPRESS À DOMINIQUE GROSBÉTY Votre retraite idéale ? C’est pouvoir me rendre utile, pouvoir aider où je le peux. Votre plus récent « J’en suis fier » ? Il y a deux semaines durant la garden party de la Fondation Aigues-Vertes. J’ai dit être fier du travail accompli et d’avoir pu regarder deux jours plus tôt l’émission de la RTS Caravane FM qui a séjourné à Aigues-Vertes. C’était un magnifique cadeau. Quel genre de père Noël êtes-vous ? Je crois être quelqu’un qui écoute, qui regarde, qui essaie de savoir ce dont les gens ont besoin. Et non pas d’arroser un peu partout. Comment expliquer aux enfants que le père Noël existe ? Je n’y crois pas, donc je ne vois pas comment je pourrais l’expliquer… (rire) Votre coup de cœur de l’hiver en Suisse ? Avec ma femme, nous sommes allés fêter un anniversaire de mariage au Coucou, un hôtel-restaurant situé à Caux au-dessus de Montreux. C’était magnifique en été, cela doit être féérique en hiver.
Mon épouse s’est occupée durant dix ans de femmes persécutées à travers le monde dans le cadre d’une ONG chrétienne. C’est cette fibre sociale qui m’a amené ici à la Fondation Aigues-Vertes. Quand je me suis présenté, on m’a demandé si l’un de mes proches souffrait de déficience intellectuelle. Ce n’était pas le cas, j’avais juste envie d’apporter mon aide et mes compétences à cette merveilleuse insti - tution. Je l’ai toujours fait, même dans le cadre de ma carrière professionnelle lorsque j’étais associé d’Ernst & Young. Je me suis beaucoup occupé d’entreprises en difficulté. Je repense notamment au quotidien La Suisse, qui a malheureusement dû cesser de paraître. Je m’étais battu pour sa survie et j’ai essayé de faire quelque chose ensuite pour les journa - listes et les autres collaborateurs licenciés. Vous avez aussi œuvré en tant que bénévole par le passé dans un EMS… Oui, pour Pro Senectute pendant quelques années… Vous êtes actif dans le domaine de la vieillesse. Elle vous fait peur ? Absolument pas. La vieillesse peut être consi - dérée comme une chance si on a la santé. Et si on a toute sa tête, car il est vrai qu’Alzheimer est en grande expansion. Pour l’instant tout va bien. Je suis né en 1955, j’aurai 69 ans en février prochain. Genevois pur souche ? J’ai grandi à Genève. A Cornavin, vers la gare. Et j’ai fait différentes écoles dans le quartier. Un Genevois pur souche, oui. Un vrai de vrai !
de placement basée sur le très long terme, ja - mais sur le profit à court ou moyen terme. Cette stratégie a permis de passer sans dommage diverses crises ainsi que les conditions difficiles rencontrées en 2022 sur les marchés boursiers. Vous êtes aussi très actif en tant que bénévole. Vous présidez la Fondation Aigues-Vertes, qui a créé un hameau incroyable dans la commune de Bernex où vous nous recevez pour cette inter- view. Il y a tout ici, une boulangerie, un restau- rant, une ferme, des lieux de culture et de sport… … et 260 employés qui s’occupent chaque jour de 152 résidents, des adultes avec une déficience intellectuelle. On peut y ajouter 25 compagnons, comme on dit, qui viennent le matin et repartent le soir. Je préside la Fon - dation depuis plus de onze ans. Et je suis très heureux d’avoir trouvé un successeur pour la fin de l’année. Gestion et conseil d’entreprise d’un côté, bénévolat de l’autre. Vous prenez de la main gauche et vous redonnez avec la droite. Il y a cet équilibre-là chez vous, non ? Je suis quelqu’un de très impliqué, avec ma femme, dans l’Eglise évangélique de Réveil.
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PRÉVOIR DÈS LE DÉBUT DE SA VIE ACTIVE ! Comment sensibiliser à la prévoyance les personnes qui entrent dans la vie active ? Les Rentes Genevoises se sont fixées pour objectif d’accompagner ces nouveaux entrants.
S Selon plusieurs études, la prévoyance fait partie des principales préoccupations des personnes en âge d’entrer dans la vie profes - sionnelle, c’est-à-dire entre 20 et 30 ans. Les nouvelles générations sont conscientes que les réformes en cours de la prévoyance obligatoire auront pour conséquence de les contraindre à travailler plus longtemps pour des rentes pro - bablement plus basses. Pourtant, cette prise de conscience ne dé - bouche pas forcément sur des actes concrets. Ainsi, par exemple, les moins de 35 ans pos - sèdent en pourcentage moins souvent un 3 e pilier A que leurs aînés. SURMONTER LES IDÉES PRÉCONÇUES Les raisons généralement invoquées sont le manque d’informations et le manque de moyens financiers. Elles sont cependant peu convaincantes, car les générations Y et Z, qui regroupent les personnes arrivant aujourd’hui sur le marché du travail, bénéficient d’un accès illimité à l’information et ont l’habitude de se renseigner auprès de leurs pairs sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’avoir des revenus importants pour débuter sa prévoyance. Quelques centaines de francs par an suffisent. Les vraies raisons sont donc à chercher ail - leurs, dans les modes de fonctionnement de ces générations. Ces dernières sont nées avec les nouvelles technologies. Si elles s’informent sur internet, elles sont aussi méfiantes et ont besoin de confiance. C’est d’ailleurs pourquoi les recommandations sur les réseaux sociaux
sont si importantes. Elles veulent également de l’immédiateté et achètent depuis leur téléphone, via des applications. ENCOURAGER À PRÉVOIR Aux Rentes Genevoises, nous pensons que la prévoyance est une démarche à long terme où la confiance est primordiale. Les applica - tions en ligne et l’information sur internet sont importantes, mais n’incitent pas forcément à agir. Fidèles à notre ADN et dans l’esprit du « Pilier », nous nous lançons le défi de créer un projet dédié à la promotion de la prévoyance auprès des personnes qui arrivent sur le marché du travail. Notre objectif est d’aborder la prévoyance avec les codes propres aux générations Y et Z. De fournir une information étendue sur la pré - voyance, mais également de favoriser le contact avec des personnes crédibles, qui parleront de leurs expériences et de leurs démarches dans un climat de confiance. Si le projet sera promu sur les réseaux sociaux, il sera avant tout un espace de rencontre à Genève, afin de permettre aux jeunes adultes de débuter leur prévoyance en même temps que leur vie active.
VRAI / FAUX « Planifier sa prévoyance individuelle au moment où l’on débute sa vie professionnelle apporte plusieurs avantages.» VRAI ! Planifier sa prévoyance au début de sa vie professionnelle n’est pas un acte spontané. En effet, il semble plus naturel et plus important de privilégier les besoins à court terme. Cependant, le jeu des intérêts composés et l’effet positif du temps sur les risques liés aux investissements peuvent faire une différence importante au moment du départ à la retraite. De plus, prendre tôt les bonnes décisions apporte liberté et sérénité pour les années qui suivent.
Vous pourrez découvrir ce nouveau projet dans notre prochain numéro d’Ère magazine.
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LES RENDEZ-VOUS
PRÉVOYANCE
Le Pilier accueille le grand public pour le former et l'informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Ces conférences, aux thèmes variés, sont animées par un(e) ou plusieurs spécialistes, et apportent aux participants une information claire et vulgarisée sur les différents enjeux de la prévoyance.
Lors du divorce, les avoirs de prévoyance pro - fessionnelle accumulés durant le mariage sont partagés entre les conjoints. Cette conférence offrira des éclairages sur les différents par - tages de la prévoyance professionnelle en cas de divorce (avant et après la survenance d’un cas de prévoyance) ainsi que sur les excep - tions au partage. Elle abordera également la question du partage des avoirs de prévoyance acquis en Suisse en cas de divorce prononcé à l’étranger. Conférencière : M e Mabel Morosin Avocate et spécialiste en droit de la famille M e Morosin est titulaire d’un brevet d’avocat obtenu en 2014. Elle exerce depuis huit ans au barreau de Genève. Après avoir travaillé plusieurs années en qualité d’avocate collaboratrice, elle a ouvert sa propre étude en février 2023, Morosin & Mamane Assaraf Associés, spécialisée en droit de la famille. A ce titre, elle conseille quotidien - nement ses clients, les assiste et les représente devant les juridictions cantonales et fédérales dans le domaine du droit de la famille au sens large (séparation, mesures protectrices de l’union conjugale, divorce, pensions, droits parentaux, modification de décisions, recouvrement de pensions alimentaires et droit du partenariat enregistré). 8 FÉVRIER «PARTAGE DE LA PRÉVOYANCE EN CAS DE DIVORCE ? » Le Pilier, 8h00-9h00
21 MARS «LES JEUNES ET L’ÉPARGNE POUR LA RETRAITE ? » Le Pilier, 8h00-9h00
25 AVRIL «LA RENTE CERTAINE COMME COMPLÉMENT DE RETRAITE» Le Pilier, 8h00-9h00 La sécurité financière est indispensable pour aborder sereinement la retraite. Comment compléter les rentes des 1 er et 2 e piliers ? Com - ment préserver au mieux le patrimoine fami - lial et renforcer la prévoyance de ses proches ? Cette conférence exposera des éléments concrets et présentera en détail les multiples avantages offerts par la rente certaine. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Conseillère en prévoyance aux Rentes Genevoises Mme Rao a fait du conseil en prévoyance individuelle le métier de sa vie. Titulaire d’un master en sciences péda - gogiques, diplômée IAF et membre Cicero, cette passion - née du contact humain travaille depuis 2002 aux Rentes Genevoises, où elle est conseillère et fondée de pouvoir. Elle élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client, en fournissant des conseils avisés en termes de préparation à la retraite, de prévoyance et d’optimisation fiscale.
Plusieurs études semblent confirmer une baisse significative des rentes provenant des 1 er et 2 e piliers ces prochaines décennies. Pour les personnes bénéficiant de hauts salaires, la perte de revenus par rapport à leur der - nier salaire pourrait être conséquente. Cette conférence analyse les causes potentielles d’une telle baisse et propose les meilleures solutions pour en prévenir les conséquences. Conférencière : Mme Valérie Rymar Conseillère en prévoyance aux Rentes Genevoises Mme Rymar est conseillère et fondée de pouvoir au sein des Rentes Genevoises. Depuis plus de dix-sept ans, elle y exerce une activité de conseil en matière de prévoyance, de solutions d’épargne, d’assurance individuelle et d’op - timisation fiscale. Elle intervient régulièrement en tant que conférencière, notamment sur la question de la pré - voyance au féminin. 25 JANVIER «MENACE SUR LES REVENUS DES CADRES À LA RETRAITE: QUELLES STRATÉGIES ADOPTER ? » Le Pilier, 8h00-9h00
Il n’est jamais assez tôt pour réfléchir aux meil - leurs moyens de constituer ou de consolider son avoir de prévoyance. S’appuyant sur une solide expérience en la matière, les conférenciers ex - pliqueront pourquoi il est important de com - mencer dès le plus jeune âge à investir pour sa retraite. Ils présenteront notamment différentes solutions particulièrement adaptées aux jeunes désireux d’assurer leur prévoyance. Conférenciers : M. Vincent Novara Conseiller en prévoyance aux Rentes Genevoises Titulaire d’une licence en sciences économiques, M. Novara travaille depuis plus de vingt ans dans le domaine des assurances-vie. Il a occupé des postes à responsabilités dans les principales institutions actives dans le secteur. Il a rejoint les Rentes Genevoises en 2022, où il exerce comme conseiller et fondé de pouvoir. M. Patrick Stifani Conseiller en prévoyance aux Rentes Genevoises Après avoir exercé une activité commerciale en tant qu’indépendant, M. Stifani s’est forgé une solide expé - rience en tant que conseiller en assurances et prévoyance auprès d’établissements de renom. C’est à ce titre qu’il a rejoint les Rentes Genevoises en octobre 2022. Il est éga - lement fondé de pouvoir.
POUR PLUS D'INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE lepilier.ch/conferences
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UNE NOUVELLE VISION POUR LA FER
Secrétaire général de la Fédération des entreprises romandes et, depuis juin 2023, directeur général de sa section genevoise, Philippe Fleury souhaite proposer de nouveaux services aux entreprises.
devait lui choisir un remplaçant. Il a ouvert des candidatures à l’interne et à l’externe et il a ap - proché un certain nombre de personnes. C’est par ce biais-là que je suis rentré dans la course et que je suis devenu le premier directeur gé - néral venant de l’extérieur de la FER Genève. Après avoir obtenu deux masters, l’un en lettres et l’autre en droit, vous avez finale- ment choisi cette deuxième discipline et vous êtes devenu avocat au barreau de Genève. Ce parcours ne vous prédisposait pas vraiment à rejoindre la FER... En fait, j’ai très peu pratiqué le seul métier d’avocat puisque, peu après avoir obtenu mon brevet, j’ai travaillé à Berne pour les autorités de surveillance du marché financier (l’anté - cédent de la FINMA). Là, j’ai eu l’occasion de côtoyer toutes les entreprises membres du marché financier en Suisse. J’ai rejoint ensuite KPMG où je conseillais les entreprises en ma - tière de compliance, c’est-à-dire de respect des lois, de gouvernance et de criminalité écono - mique. Ce qui signifie que, pendant seize ans, j’ai été au service de clients.
L La Fédération des entreprises romandes Genève (FER Genève) regroupe 29 000 sociétés et plus de 80 associations professionnelles. De - puis sa création en 1928, elle accompagne les entreprises et défend leurs intérêts. Comment êtes-vous arrivé à la direction générale de la FER Genève ? Par le biais du hasard et de l’intérêt. Mon pré - décesseur, Blaise Matthey, partant à la retraite, le comité directeur (c’est-à-dire le bureau du conseil d’administration) de la FER Genève
▲ Le nouveau patron de la FER souhaite proposer aux entreprises romandes des services concrets et utiles.
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« La FER est le garant d’une économie libérale créatrice d’emplois et de richesse pour tout le monde.»
Philippe Fleury Directeur général de la FER Genève
Concrètement, qu’allez-vous faire pour aider les entreprises à faire face à la transition énergétique et écologique ? Cette transition, tout le monde en parle. Mais pour les entreprises, en particulier les PME, il est difficile de savoir ce qu’elles doivent faire, dans quel délai, à quel prix, si elles peuvent bénéficier de subventions, etc. Nous aime - rions aider nos clients à répondre à ces ques - tions en leur proposant un menu de presta - tions. Il s’agira de modules très pratiques et concrets qui seront élaborés par des entre - prises membres de la FER et qui auront reçu l’approbation de celle-ci. L’année prochaine, nous allons aussi développer des modules de ce type pour soutenir les PME en matière de cybercriminalité. Y a-t-il d’autres domaines dans lesquels vous souhaiteriez donner une nouvelle impulsion à la FER ? Notre institution est influente, mais elle a ten - dance à rester en Suisse romande. J’aimerais qu’elle se fasse plus entendre sur le terrain politique et économique au niveau national, à Berne et à Zurich. Je vais m’atteler moi-même à la tâche avec certains de mes collaborateurs. Comme je parle suisse allemand, je pourrai fa - cilement entrer en contact avec nos amis de l’autre côté de la Sarine. Vous avez aussi annoncé que vous vouliez favoriser l’intégration au tissu genevois des entreprises étrangères et de leurs collabora- teurs. Qu’entendez-vous par là ? Nous pensons que les multinationales ont toute leur place dans la région. A chaque em - ploi qu’elles créent dans leur entreprise, s’en ajoute un autre, à l’extérieur. En outre, nous avons en Suisse une jeunesse bien formée qui trouvera là des débouchés intéressants.
Le patron de la FER Genève est souvent surnommé le « huitième conseiller d’Etat gene- vois ». N’est-ce pas une énorme responsabilité ? Si et je m’en réjouis, car cela me permettra de faire résonner la voix de toutes ces entre - prises qui constituent le tissu économique ge - nevois et romand. Mes prédécesseurs et leurs collaborateurs ont toujours adopté une posture raisonnable : l’institution ne défend pas une idéologie, elle soutient les entreprises et fait en sorte que les conditions-cadres leur per - mettent de se développer, de survivre et d’être transmises. En d’autres termes, la FER est la garante d’une économie libérale, créatrice d’emploi et de richesse pour tout le monde. Qu’allez-vous garder de l’héritage de Blaise Matthey, votre prédécesseur ? La maison se porte bien. Elle a été bien gérée, elle est très représentative de l’économie, elle a de l’influence, elle a des collaborateurs mo - tivés et compétents. Tout cela, nous allons le garder. Je ne m’inscris pas en rupture, mais dans la continuité avec ce qu’a fait Blaise Mat - they, tout en apportant une vision plus en - trepreneuriale, puisque c’est de ce monde-là que je viens. J’aimerais notamment accentuer encore les services et en développer de nou - veaux pour aider nos membres dans ce qui fait la réalité de leur vie quotidienne. Par exemple ? Il s’agit en particulier de services de support en matière de transition énergétique et éco - logique et de cybersécurité, ainsi que des conseils en matière de prévoyance profes - sionnelle. Nous allons aussi développer l’année prochaine un service qui me tient à cœur : la mise en place d’un guichet unique que les membres de la FER pourront appeler pour toute question en lien avec leur entreprise.
QUESTIONS EXPRESS À PHILIPPE FLEURY Votre retraite idéale ?
▲ « La FER Genève aidera les PME à faire face à la transition énergétique et à la cybercriminalité », souligne Philippe Fleury.
Avoir beaucoup de temps pour moi, voyager et continuer à être utile à la société. Et des petits-enfants qui sautent sur mes genoux. Votre plus récent « J’en suis fier » ? Durant tout mon parcours professionnel, j’ai toujours gardé les mêmes valeurs : humilité, service aux autres, efficacité, esprit d’équipe. Quel genre de père Noël êtes-vous ? Un père Noël qui essaie de laisser de la magie dans les yeux des enfants. Comment expliquer aux enfants que le père Noël existe ? Comment expliquer, sinon, que presque tous les enfants du monde reçoivent le même jour des cadeaux et beaucoup d’amour ? Votre coup de cœur de l’hiver en Suisse ? Le ski de fond dans des endroits isolés où l’on profite de la nature, du calme et de l’effort.
Les projets que vous avez décrits concernent essentiellement la FER Genève. Et pour l’ensemble de la FER ? L’institution faîtière regroupe six associations présentes dans tous les cantons romands, à l’exception de celui de Vaud. Mon souhait est d’en faire une entité qui offrira les mêmes ser - vices à tous ses membres et qui aura plus de poids que ses différentes sections. C’est un programme ambitieux… Il est ambitieux en effet, mais s’il y a une insti - tution qui peut réussir à le mener à bien, c’est la FER. Elle a les compétences, le savoir-faire et de l’expérience au service de ses clients. Le co - mité directeur a choisi de nommer un expert venant de l’extérieur, ce qui ouvre des portes. Je connais les entreprises et leurs besoins et j’ai envie d’inscrire l’action de la FER dans du concret et de l’utile.
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NOTRE CONSOMMATION
D'EAU SOUS
LA LOUPE C On dit de la Suisse qu’elle est le château d’eau de l’Europe. Pourtant, même au pays des lacs et des glaciers, l’or bleu manque parfois. Alors que tout le monde s’accorde sur la nécessité de préserver cette ressource, connaître sa consommation réelle reste difficile.
Chaque année nous puisons, dans notre sol, nos lacs, nos rivières, 914 millions de mètres cubes d’eau potable. Fait étonnant, malgré l’augmen - tation de la population, notre consommation a diminué de 21 % depuis 1990, selon l’Office fédéral de la statistique. L’introduction de lave- linges et lave-vaisselles plus performants ainsi
que des robinetteries toujours plus économes en sont les raisons. Mais depuis peu, avec les épisodes de chaleur et de sécheresse, plusieurs distributeurs disent observer une légère aug - mentation de la demande. Economiser est donc plus que jamais d’actualité. PIC DE CONSOMMATION À LA MAISON En moyenne, chaque habitant consomme quotidiennement 287 litres d’eau potable. D’après les données de la Confédération, c’est à la maison que l’eau coule le plus, avec 142 litres par jour et par personne. Ce volume est ma - joritairement utilisé pour tirer la chasse des W.-C., soit 40 litres par jour. Bains et douches consomment en moyenne 36 litres, la cuisine 22 litres et le lave-linge 17 litres. Dans leur com - munication, les services cantonaux de l’énergie et de l’environnement veulent donc encourager les particuliers à réduire leur consommation, en particulier celle d’eau chaude nécessitant davantage d’énergie pour être produite. DES SOURCES CACHÉES Ces statistiques ne prennent en compte que la consommation directe. Or, la production de nos biens agricoles et industriels génère également une importante consommation d’eau indirecte. Par exemple, l’empreinte d’une simple tasse de café représente en réalité 140 litres d’eau, selon le WWF. Toujours selon leurs calculs, la production d’un steak nécessite
3100 litres d’eau et jusqu’à 10 000 litres pour la confection d’un jean. Ainsi, l’empreinte hydrique d’un Helvète atteint en fait les 4200 litres par jour. Et selon les Nations Unies, la plupart de cette eau est captée à l’étran - ger, souvent dans des régions du monde déjà confrontées à la sécheresse. DES PETITS GESTES À L’IMPACT POSITIF Pour préserver les ressources d’eau douce de notre consommation directe, pas besoin de vivre nu ou de ne plus se laver ! L’adoption de quelques écogestes suffit. Par exemple, renon - cer aux bains et prendre des douches courtes, utiliser si possible le bouton à petit flux de sa chasse d’eau, ou encore préférer les modes « éco » de ses appareils électroménagers. Autre détail, penser à positionner le levier tournant des robinets à droite, pour éviter de prélever inutilement de l’eau chaude. Et, plus subtil, traquer les fuites ! Chasse fuyante, robinet mal fermé, une goutte qui tombe chaque seconde représente 18 litres d’eau perdus par jour, soit 6500 litres sur l’année. Les potentiels d’écono - mies sont bien réels.
2.1 % Lave-vaisselle
4.9 % Espace extérieur
11.3 % Lavabo de salle de bain
28.9% Chasse d'eau
CANTONS ET COMMUNES VEULENT AGIR Avec la multiplication des épisodes de sécheresse, la gestion de l’eau devient une préoccupation pour les pouvoirs publics. A Genève, la ville développe depuis plusieurs années un programme d’arrosage des espaces verts avec de l’eau de pluie ou du lac. Toujours pour éviter le gaspillage d’eau potable, certaines communes, comme Lausanne, subventionnent l’installation chez les particuliers de citernes récupérant l’eau de pluie. Enfin, de plus en plus de municipalités affirment vouloir rénover leurs canalisations. En effet, la Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux estime que les conduites perdent en moyenne 12 % de l’or bleu qu'elles acheminent.
142 CONSOMMATION DES MÉNAGES SELON LE PROCESSUS DE CONSOMMATION
12.0 % Machine à laver
15.5 % Evier de cuisine
25.3% Douche, baignoire
DAVANTAGE DE CONSEILS PRATIQUES POUR RÉDUIRE SA CONSOMMATION D’EAU rentesgenevoises.ch/blog
▲ La consommation d’un ménage suisse décortiquée en détail. (Source : Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux)
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COMME UN
POISSON DANS L’EAU… FROIDE
Sportif accompli, Gaëtan Beysard profite de son rare temps libre de retraité pour s’adonner à son activité favorite : la natation. Avec une addiction avouée pour la nage en eau glacée. Une discipline dans laquelle cet ancien directeur d’EMS excelle.
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« Passée la 1 re minute, cela devient agréable grâce à la libération des endorphines.» Gaëtan Beysard Nageur en eau froide
NAGER LUI VA BIEN La nage en eau froide en dessous de 5 degrés est qualifiée d’« ice swimming » et, entre 5 et 10 degrés, de « winter swimming ». Dans les deux cas, quelques précautions s’imposent : ne pas nager seul, y aller progressivement, respecter le rapport entre la température de l’eau et le temps qu'on y passe. On compte un degré par minute. Dans une eau à 5 degrés, on reste ainsi cinq minutes. « Passée la première minute, cela devient agréable grâce à la libé - ration des endorphines », affirme le nageur émérite. L’euphorie produite par la baignade glacée comprend toutefois un « effet Kiss Cool » secondaire moins plaisant. « Lorsque le corps se réchauffe, le sang refroidi revient au cœur et l’on ressent un froid intérieur qui peut durer jusqu’à une heure. En compétition, j’en ai vu pleurer. » C’est dans la Cité du soleil, à Sierre, que ce Valaisan qui vient de fêter ses 69 hivers s’est initié aux plaisirs aquatiques. « Mon père était entraîneur de l’équipe de water-polo. J’ai d’abord pratiqué ce sport avant de me mettre à nager plus sérieusement. » S’il ne renie pas son esprit compétitif, Gaëtan Beysard dit être motivé avant tout par le fait de se sentir bien
S Sa retraite, il l’a entamée en remportant le 200 mètres brasse lors des premiers Championnats de France de nage en eau glacée, à Vichy, en 2019. Dans une eau à 4.5 de- grés, Gaëtan Beysard devance même de plusieurs longueurs de jeunes nageurs. Sa performance est remarquée. « On m’a dit que j’avais des temps pour réaliser de bons résul - tats aux Championnats du monde », glisse entre deux sourires cet inconditionnel de la natation depuis l’âge de 5 ans. En février 2020, il se rend en Slovénie où il ressort d’un lac à 3.5 degrés avec 4 titres de champion du monde dans sa catégorie, toujours dans sa spécialité : la brasse. Depuis, il collectionne les titres, les records et les médailles d’or. Les der - nières obtenues datent du début de l'année.
l'occasion de l'ouverture d’un EMS au Grand- Saconnex et j’ai été engagé. Il y avait des murs et il a fallu mettre en place tout le reste. » Ce qu’il fait. Trente ans durant, Gaëtan Beysard se consacre aux établissements médico- sociaux. Il en dirigera trois au total. Aujourd’hui, il s’investit encore dans ce domaine en étant membre du Conseil de fondation de l’EMS de Plan-les-Ouates. UNE RETRAITE DE « GIVRÉ » L’ancien directeur d’EMS est devenu retraité par étapes. Il a d’abord restreint son taux de travail à 80, puis à 50 %. Il n’en est pas moins resté très actif : courant les expos de peinture, dévorant des albums BD, s’occupant de ses deux petits-fils, discutant avec les copains de son quartier d’en - fance et, bien sûr, s’adonnant à son activité de prédilection : la natation. Quant à la nage en eau froide, il l’a découverte à 50 ans en parti - cipant à la Coupe de Noël à Genève. Il est vite devenu adepte. « Attention, je ne suis pas un accro du froid. La douche, par exemple, je ne l’aime que chaude ! » Il y a deux ans, il a créé le groupe des Givrés de Sion avec un policier genevois à la retraite. Ils sont désormais une quarantaine à « mijoter » à basse température au Domaine des Iles, un espace de loisirs sédu - nois. Le 1 er janvier, sur le modèle de la baignade du Nouvel An aux Bains des Pâquis qu’il a coorganisée pendant une quinzaine d’années, Gaëtan Beysard et ses camarades bien trempés trinqueront à 2024. Au Fendant, naturellement, comme il se doit en terre valaisanne.
dans l’eau. Qu’elle soit froide ou chaude, car en parallèle de ses « barbotages glacés », il ef - fectue une dizaine de kilomètres par semaine en piscine, mais avec pour principal objectif de surveiller sa forme. Quand son épaule grince, il « lève le bras ». Et cela lui réussit. En dépit d’une arthrose du genou repérée il y a vingt ans, « toutes les pièces sont encore d’origine ». Plus surprenant peut-être, il apprécie la natation pour son intérêt social. « C’est comme d’aller à la fanfare. Je rencontre beaucoup de monde avec qui je continue d’échanger sur Facebook ou Instagram. » UNE CARRIÈRE « L’AIR DE RIEN» Comme de nombreux Valaisans, Gaëtan Beysard a quitté le Vieux Pays pour des raisons professionnelles, avant d’y revenir dès que l’oc - casion s’est présentée et de s’y établir pleine - ment à la retraite. Diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, il exerce son premier métier du côté de Genève et Crans-Montana, puis une année en Israël, tout près de la frontière avec le Liban. En 1985, le Sierrois d’origine épouse Pascale et se réoriente dans le secteur bancaire. Il entreprend ensuite une formation de techni - cien en marketing. « Je vendais aux clients des programmes qui accomplissaient nos tâches à notre place », résume-t-il avec humour. Il or - ganise aussi des manifestations et prend part au lancement du prix PME. Il assure la pro - motion des Caves Orsat, et lance la gamme Primus Classicus qui existe toujours. En 1988, une relocalisation de son poste à Winterthur le pousse à changer à nouveau d’horizon. « Un peu par hasard, j’ai répondu à une annonce à
▼ Durant ses années genevoises, le nageur pratiquait la natation en eau froide aux Bains des Pâquis. C'est désormais principalement en Valais qu'il s'entraîne.
LA NAGE EN EAU FROIDE, À DÉCOUVRIR EN VIDÉO SUR NOTRE BLOG rentesgenevoises.ch/blog
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èremagazine - décembre 2023
LES ELFES,
ÉQUIPE SECRÈTE DU PÈRE NOËL Lorsqu'elle a appris que nous cherchions à interviewer un elfe pour le numéro de Noël d’Ère magazine,
de l'ordinateur en se grattant sous les bras. Entre deux hoquets de rire, il lance : Vous savez qu’il vaut mieux se laver les dents dans un verre à pied que les pieds dans un verre à dents, hi hi ! Il redevient sérieux et se reprend : Mis à part ça, être elfe à Genève est un privi- lège, grâce au Jet d'eau et à l'aéroport. A Noël, l'aéroport de Genève devient la plaque tour - nante pour les opérations du père Noël sur la planète. Il sert à réceptionner les cadeaux et les jeunes elfes les chargent au fur et à me - sure sur les traîneaux. Pour cela, l'aéroport de Genève se dédouble et devient l'aéroport de Jeunes Elfes. Et pour le Jet d'eau ? Tous les rennes et leur traîneau le traversent plusieurs fois pour être bien propres ! Pour la grande distribution de Noël, il faut que ça brille ! Et après la distribution, on retourne en Laponie faire des biscuits pour notre fête du personnel ! Vous ne vous reposez jamais ? Jamais. Les elfes ne dorment pas, ils méditent. Sur quels sujets ? Parfois je me demande pourquoi les enfants ont besoin de tant de cadeaux. Il vaut mieux ne rien avoir que d'avoir des choses qui ne servent à rien, non ? Il nous regarde avec un petit sourire et conclut : Je voudrais travailler dans un magasin de rêve où l'on ne vendrait que des choses imagi - naires. Dites, vous me remettez dans ma boîte et vous me ramenez au bercail ? J'ai encore des farces à faire, moi ! «Tous les rennes et leur traîneau traversent le jet d'eau plusieurs fois pour être bien propres ! Pour la grande distribution de Noël, il faut que ça brille ! »
Carmela, la réceptionniste des Rentes Genevoises, a proposé à l'elfe qui habite dans la maison à moineaux de son jardin de nous rencontrer.
Il a dit : « Avec plaisir ! » C
Carmela a déposé le petit carton à chaus - sures sur son bureau, à l’accueil, place du Molard. Elle l'a ouvert avec délicatesse et en a jailli l'elfe, tout de vert et de rouge vêtu, sauf le grelot d'or au sommet de son bonnet. Chose étrange, il était pieds nus. Bonjour Elfe, pourquoi tenez-vous vos babouches rouges à la main ? D'abord ce ne sont pas des babouches, ce sont des poulaines. Ensuite, je décrète que si on porte ses chaussures à la main plutôt qu'aux pieds, elles s'usent moins vite. Et quand on vit longtemps comme nous, ça finit par compter. Ça veut dire quoi, « longtemps comme nous » ? Des elfes, j'en connais personnellement qui travaillent pour le père Noël depuis ses débuts, et comme il va sur ses 1700 ans... Me concer - nant, je suis né bien avant que Genève n'ait son Jet d'eau, mais je fais encore partie des
jeunes elfes. Donc vos centenaires sont pour moi des jeunots, hi hi ! ... et le voilà qui se roule sur le comptoir de la réception, au rez-de-chaussée des Rentes Genevoises, en se grattant sous les bras, ce qui le fait encore plus rire. Maintenant il s'élève dans les airs. Il ne rit plus et volette avec ses ailes transparentes comme celles d'une libellule. Que ça fait du bien de prendre un peu de repos ici à Genève ! claironne-t-il . Et de faire toutes ces farces aux enfants ! C'est à ça que vous servez, les elfes ? Il remonte le menton, gratte une de ses oreilles pointues et nous regarde avec défiance. Vous savez, quand on a fabriqué des cadeaux pour les gosses toute l'année en Laponie, qu'on a nourri des milliers de rennes avec du lichen magique pour qu'ils deviennent les plus rapides du monde, qu'on a aidé jour et nuit le père Noël, il nous autorise à venir nous reposer dans
des endroits comme ici, chez des gens. Enfin, il nous donne quand même de petits boulots... Quels petits boulots ? Du genre repérer les enfants vraiment pas sages, astiquer les conduits des cheminées pour l'arrivée du patron. Mais il nous reste bien assez de temps pour ce qu'on aime le plus, c'est faire des farces la nuit dans nos « familles d'accueil ». Des farces ? Il va s'asseoir sur le clavier de l'ordinateur. Des farces que nos hôtes découvrent au ma - tin. A Saint-Jean, j'ai mis du dentifrice sur les biscottes du petit déjeuner, à Champel, j'ai décoré le sapin avec des chaussettes sales, au Pâquis, j'ai laissé des tas de petits haltères faits avec des cure-dents et des morceaux de fro - mage, à la Servette, j'ai mis du ketchup sur les brosses à dents, à... hi hi ! Et le voilà qui se roule sur les touches du clavier
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UN EXPERT EN RÉNOVATION Homme de bureau et de terrain, Quentin Desreumaux pilote les projets immobiliers des Rentes Genevoises depuis novembre 2022.
Après avoir travaillé dans deux bureaux d’archi - tectes genevois et s’être spécialisé dans la ré - novation des bâtiments, Quentin Desreumaux a souhaité mettre son expertise au service des Rentes Genevoises, afin de contribuer à la tran - sition énergétique. « Chaque matin, je me dis qu’en faisant mon travail, j’apporte ma pierre à cet édifice », se réjouit-il. DE NOMBREUX DÉFIS Les défis ne manquent pas. Le tissu bâti genevois est très hétéroclite et par ailleurs, plus de 60 % du parc immobilier des Rentes Genevoises est touché par une mesure de protection du patrimoine. Sans compter qu’en matière de construction, « la législation et la réglementa - tion du canton de Genève sont particulièrement complexes », constate Quentin Desreumaux. Par ailleurs, la transition énergétique « est dans une période charnière. Tout le monde veut des résultats, mais on ne possède pas encore tous les outils nécessaires pour les obtenir ». A cela s’ajoutent les difficultés auxquelles le secteur, comme d’autres, est confronté : la crise de l’énergie et de l’approvisionnement en maté - riaux, ainsi que la pénurie de professionnels compétents. Autant de défis que Quentin Desreumaux, « passionné par son travail », affronte avec en - thousiasme, tout en trouvant le temps de pratiquer de nombreux sports, de voyager et de passer du temps avec ses proches, lui qui trouve « rassurant » le cercle familial qui permet « des échanges entre générations ».
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et communication Sébastien Ramseyer
G Gérer les gros travaux concernant le parc im - mobilier des Rentes Genevoises : telle est la mission confiée à Quentin Desreumaux. « Je suis le garant de la qualité des rénovations des immeubles », dit-il. Cet architecte de forma - tion, d’abord apprenti dessinateur architecte, a ensuite obtenu une licence et un master en architecture et, plus récemment, un diplôme postgrade en expertise immobilière à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). CONTRIBUER À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Ce parcours non conventionnel lui a permis de « connaître le cahier des charges de qua - siment toutes les étapes menant à la gestion d’un projet », souligne-t-il. Quant à cette double formation, académique et sur le terrain, elle lui a conféré « un certain pragmatisme ».
Graphisme Emakina.CH
Rue Le-Royer 13 1227 Les Acacias Texte JB COMM Rue d'Octodure 29C 1920 Martigny Impression Atar Roto Presse SA Rue des Sablières 13 1214 Vernier
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