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La biche May est de retour chez elle
La biche May est de retour chez elle auprès de Brigitte Thomas et Yves Martel. —photo Courtoisie Brigitte Thomas
couple, les pressions exercées auprès du député d’Argenteuil et de Luc Blanchette, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs ainsi que la résonnance que l’his- toire a produite sur les réseaux sociaux ont porté fruit. Un permis spécial, afin queMay puisse retourner dans son foyer, a été délivré spécialement à MmeThomas et M. Martel. May est revenue auprès d’eux au cours de la fin de semaine. « Elle est très fatiguée depuis qu’elle est revenue », a confié Brigitte Thomas. Cette histoire, qui a eu des échos jusqu’en Afrique du Sud, voire ailleurs dans le
monde, avait bien mal commencé. Le 28 novembre dernier, à la résidence du couple à Wentworth-Nord, en soirée, Yves Martel et Brigitte Thomas ont vu leur petite May emmenée par des agents de Protection de la faune, munis d’un mandat en bonne et due forme. La raison? La possession d’un animal sauvage est illégale sans permis les y autorisant. Mais le couple, en voyant partir la biche dont ils ont toujours pris soin avec amour et tendresse, a ressenti une détresse, un déchirement qui va bien au-delà de la simple règlementation. Cette séparation équivaut à un véritable drame humain.
En voyant Yves Martel pleurer à chaudes larmes, crier à en avoir mal, on réalise com- bien ce petit animal était important dans leur vie. «Monmari est dévasté », avait lancé Brigitte Thomas, qui ne pouvait non plus contenir ses larmes. « C’est inhumain de nous faire cela. On se sent coupable d’avoir aimé un animal sauvage qui était tout à fait apprivoisé. Nous étions sa famille », nous avait dit YvesMartel, désespéré ce soir-là. M. Martel plaidait qu’au moins, s’il s’était agi d’un cas de maltrai- tance, la saisie de l’animal aurait peut-être été justifiée. Mais connaissant le couple, un animal quel qu’il soit, n’aurait rien à craindre entre leurs mains, bien au contraire. Moulée, fruits et légumes tous les jours, un vaste terrain clôturé pour qu’elle puisse s’ébattre à son goût, l’affection et la protec- tion des ses maîtres, May avait tout pour être heureuse. Elle avait même droit à la télé et à son coussin dans le sous-sol de la résidence, c’est tout dire. Le couple a notamment été accusé d’avoir dénaturé un animal censé vivre à l’état sau- vage. RemettreMay en liberté aurait signifié, ni plus ni moins, la fin de sa vie. Mais comme il n’a jamais été question de la remettre à l’état sauvage, la dénaturalisation avait donc peu de conséquences, voire pas du tout. « Il faudra un certain temps avant d’accueillir des visiteurs. Nous devons laisser le temps àMay de retrouver ses repaires », a expliqué Mme Thomas. Une histoire digne de Walt Disney qui finit donc bien.
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