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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 24 MARS 2022
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DH de recettes supplémentaires. Parallèlement, au titre des mono- poles, le ministère a ajouté 4 mil- liards de DH (aux 13milliards de DH de recettes déjà budgétisées : ndlr) notamment à travers l’OCP. Ces deux éléments lui permettront d’agir au niveau de la compensa- tion et de faire face à sa politique de soutien», indique-t-il. Et d’ajouter : Par conséquent, il estime «qu’il n’a pas besoin de Loi de Finances rectificative. Ce sont d’ailleurs les éléments qui ont été apportés au Conseil de BAM pour son appréciation du déficit public» . En définitive, avec une marge de manœuvre limitée, le gouverne- ment est tiraillé entre les impératifs de discipline budgétaire et une volonté de réduire les effets de l’envolée des prix des matières premières sur les citoyens. Un jeu d'équilibriste complexe. ◆
monopole et participations éta- tiques ou encore le recours au mécanisme des financements innovants, essentiellement via une monétisation des actifs de l’État qui peuvent valoir des dizaines de milliards de dirhams. Rappelons qu’à travers ce mécanisme, 12 milliards de DH seront levés pour contribuer au budget général 2022. Lors de la conférence post-Conseil de Bank Al-Maghrib tenue mardi, Abdellatif Jouahri, le wali, a appor- té quelques précisions sur com- ment le gouvernement va financer son programme de soutien des prix des produits de base. «Du côté des recettes, deux éléments jouent de façon importante eu faveur du gouvernement. Il y a d’abord les financements innovants qui étaient de 12 milliards de DH dans la LF 2022. Ils seront portés à 20 mil- liards de DH, soit 8 milliards de
professionnels du transport. Lekjaa, qui veut à tout prix conser- ver les équilibres macroécono- miques, ne veut ni réduire l’inves- tissement (bien que permis par la loi), ni aller vers une Loi de Finances rectificative. Comment compte-t-il donc financer ce trou additionnel dans le budget, dont le déficit pour 2022 devrait dépasser les 72 milliards de DH ? Traditionnellement, l’État a une palette de possibilités pour finan- cer son déficit budgétaire. Les plus classiques étant le recours au marché de la dette domestique ou international. La deuxième option est aujourd’hui peu indiquée puisque les conditions sur le mar- ché international sont devenues plus corsées. On note que sur le marché intérieur, le Trésor a déjà levé 42 milliards de DH à fin février. Il y a également les recettes des
des dépenses de compensation du gaz butane et du blé, le déficit budgétaire devrait quasiment se stabiliser à 6,3% du PIB en 2022, en ligne avec la Loi de Finances, à la faveur d’une mobilisation excep- tionnelle des ressources à travers notamment les mécanismes de financement spécifiques et les recettes de monopole». Comment financer la rallonge budgétaire annoncée ? Pour atténuer les effets des crises sur les citoyens dont le pouvoir d'achat est laminé et éviter la nais- sance d’une grogne populaire, le gouvernement, par la voix de son ministre du Budget, Fouzi Lekjaa, a annoncé devoir mobiliser 15 milliards de DH, dont 2 milliards de DH destinés au secteur du tourisme. Ceci sans prendre en compte la subvention dédiée aux
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