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CULTURE

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JEUDI 30 JUILLET 2020

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Expositions Un été haut en couleur L es manifestations centrées sur l’art et la pein- ture poussent comme prime- Par R. K. Houdaïfa (stagiaire)

◆ Cet été, il y en aura pour tous les goûts. Toutes les créations artistiques. Si votre curiosité en la matière est sans rivages, suivez ce guide buissonnier et non exhaustif.

cette opération, il convie des stars : Saïd Afifi, Mo Baala, Fouad Bellamine, M’barek Bouhchichi, Mustapha Boujemaoui, Mounat Charrat, Larbi Cherkaoui, Mohamed El Baz, Bouchta El Hayani, Nabil El Makhloufi, Safaa Erruas, Mohamed Fariji, Hassan Hajjaj, Majida Khattari, Fouad Maazouz, Najia Mehadji, Lamia Naji, Mohammed Qannibou, ZakariaRamhani,Yamouet Fatiha Zemmouri. Qui plus est, on verra des raretés, comme Mohamed Melehi, Houssein Miloudi, Mehdi Qotbi, Abdelkébir Rabi’, Mohamed Abouelouakar ou Saâd Ben Cheffaj. Et pour fermer la marche, le Musée Mohammed VI d’art moderne et contem- porain, à Rabat, propose (jusqu’à fin décembre) une grande exposition, bario- lée, sobrement intitulée : « De Ben Ali R’bati à nos jours, les peintres maro- cains dans les collections nationales ». Un «évène- ment», inédit, porté par les chefs-d’œuvre d'art plastique qui peuvent être considérés comme le repère de la création artis- tique marocaine. ◆ (1) «Just Art» à Gallery Kent (19, Rue Jabha Watanya, Tanger). (2) «Résistance d’une promesse» au Comptoir des mines galerie (62, Rue de Yougoslavie, Guéliz, Marrakech). (3) «L’Art, pour l’espoir» à l’Atelier 21 (21, Rue Abou Mahassine Arrouyani, Casablanca). (4) «De Ben Ali R’bati à nos jours, les peintres marocains dans les collections nationales» au Musée Mohammed VI d’art moderne et contem- porain (2, Avenue Moulay Hassan, Rabat).

vères au printemps. Après l’heureux prélude que fut «Une identité marocaine», la soixante-neuvième et importante vente aux enchères de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art (CMOOA), s’enchaînent quatre mani- festations qui méritent lar- gement le détour. Alors que l’art se déconfine, les quatre grosses machines, le Musée Mohammed VI d’art moderne et contem- porain, le Comptoir des mines, Gallery Kent et l’Atelier 21 font preuve de culot et d’imagination. Enivrement Fixée à l’orée d’une saison aux journées torrides, la nouvelle exposition «Just Art» (jusqu’au 31 août), jette ses effluves pour nous raviver. Déclinée en plusieurs thèmes (espoir, défi, mysticisme, africa- nité, gitanité et maroca- nité), elle embrasse les arts - plus ou moins - du pourtour méditerranéen. Ainsi, nous promène-t- elle du Maroc à l’Espagne. Sur ce, Gallery Kent a concocté une sélection copieuse qui nous offre, entre autres plaisirs cap- tivants, Mohamed Melehi, un peintre qui a beaucoup

fait pour l’art moderne marocain; Mahi Binebine, l’insurgé perpétuel; Abdelkrim Ouazzani, l’un des plus passionnants du moment; Ahmed Amrani, Monia Touiss, Amina Rezki, Mohamed Anzaoui, Faissal Benkirane, Itaf Benjelloun, dont l’art, ample et généreux, nous invite au rêve, à l’envol et l’embarcation dans l’ima- ginaire. Es una pasada ! Sans oublier Joan Miro, Manuel Salinas, Antoni Tapies ou encore Rafael Canogar, qui font briller des éclairs mystiques de la plus belle eau. On quitte les vents tan- gérois pour faire cap sur les moiteurs marrakchies. Jusqu’au 20 septembre, le Comptoir des mines galerie, au cœur du quar- tier Guéliz, palpitera à

l’occasion de sa nouvelle exposition «Résistance d’une promesse». Histoire de célébrer, sous forme d’un accrochage pluriel, décloisonné, accueil- lant, affirmant «de tou- jours être là» et défendant « les valeurs humaines, artistiques, fortes et sin- cères qui émanent de la société marocaine ainsi que de ses Artistes ». Au programme, multiples réjouissances dont se détachent Mohamed Arejdal, Mustapha Akrim, Mariam Abouzid Souali, Simohammed Fettaka, Fatiha Zemmouri, Hassan Bourkia qui déverse des flots de couleurs tor- rides, Mohammed Kacimi, peintre de «l’infigurable». L’Atelier 21, bien plus qu’une galerie d’art, un monstre qui a le nez en l’air

et le regard distrait, donne à voir jusqu’au 15 août, «L’Art, pour l’espoir», une exposition collective qui réunit les œuvres de vingt- sept artistes, avec un seul thème commun ayant pré- sidé à leurs exhibitions conjointes. Et pourtant, tous sont habités par la même préoccupation : prouver que ce frêle esquif qu’est l’art, saura toujours braver les tempêtes rugis- santes qui s’acharnent sur lui, et qu’il battra encore pavillon haut, malgré la voracité de la crise sani- taire indigeste. Toutes et tous « ont accepté de dévoiler une part intime de leur vie au regard du public ». L’espace pro- pose essentiellement de la peinture, mais aussi un peu de photographie, une dose d’impression. Pour

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