Vision_2016_01_21

DOSS I ER

Des outils pour surmonter la maladie

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

la documentation sur les troubles cognitifs, sur la recherche ainsi que sur le soutien émotionnel que l’organisme peut apporter », a-t-elle poursuivi. D’ailleurs, les personnes traitant avec la maladie d’Alzheimer sont fortement encou- ragées à en parler à leur entourage afin de briser les barrières. « Nous tentons d’encou- rager les gens atteints à ne pas hésiter à en parler à leur entourage, qui pourramodifier ses comportements. Par exemple, une per- sonne qui adorait jouer aux cartes ne voudra plus jouer parce que le rythme est devenu trop rapide pour elle. Si cette personne en parle à son entourage, il est fort à parier que l’on ralentira le rythme pour qu’elle puisse participer. C’est cela qu’il faut faire comprendre au public », a-t-elle précisé. En effet, les personnes qui souffrent d’Alzheimer peuvent facilement se refermer sur elles- mêmes et c’est ce que les intervenants de la Société tentent d’éviter. Lamaladie d’Alzheimer affecte également des jeunes qui doivent prendre soin d’un parent qui n’a pas toujours été à la hauteur, alors ils doivent avoir de l’empathie et de la compassion et ce n’est pas toujours facile. C’est pourquoi les groupes de soutien sont importants; on sait qu’on va être compris et non jugés. » En plus des rencontres bilingues men- suelles, Estelle Brisson est suivie par une infirmière à Hawkesbury. Car si les aidants ne souffrent pas de démence, ils doivent tout de même prendre soin d’eux. « Les aidants ne doivent pas oublier de prendre soin d’eux- mêmes aussi. Des fois, c’est seulement d’aller prendre un café seule. Je n’ai pas besoin d’être constamment entourée, je suis bien avec moi-même. Dans ces temps-là, je dis à mon mari ‘Je m’en vais prendre un café avec Estelle’. C’est moi, Estelle, et ça le fait bien rire », a-t-elle plaisanté. Comment trouver la force et le courage de voir l’avenir d’un bon œil malgré tout? Il faut compter ses bénédictions. « J’aime énormément monmari. Nous avons eu une véritable histoire d’amour; nous sommes mariés depuis 35 ans. C’est plus facile je crois, dans ces cas-là. J’imagine que ça doit être très difficile, si tu n’as pas été réellement amoureux de la personne ou si vous êtes ensemble depuis peu, puisque tout à coup, l’autre devient dépendant de toi. Ce que je voudrais que les gens comprennent, surtout les jeunes, c’est : vivez votre vie. Monmari et moi avons fait notre vie, nous sommes partis aux États-Unis, il a fait tout ce qu’il a voulu, il a travaillé pour lui-même, moi j’ai travaillé

les proches de la personnemalade. Plusieurs d’entres eux deviennent les aidants natu- rels et cela s’avère parfois un défi de taille à relever. « Nous avons des groupes de sou- tien et des ateliers pour les aidants. Les ren- contres de groupe se font une fois par mois, et sous différents thèmes. Ces rencontres permettent principalement de se renseigner sur la maladie, mais aussi de partager des expériences et de recevoir du soutien de la part de personnes qui traversent la même épreuve », a décrit Jeanne Poirier. La Société Alzheimer de Cornwall et ré- gions offre ses services dans de nombreuses municipalités de l’Est ontarien. « Nous avons aussi des programmes de jour dans les comtés de Prescott et Russell, pour les personnes atteintes de démence. Ces pro- grammes donnent à la personne malade l’occasion de continuer à être active dans un milieu social. Cela permet aussi aux aidants naturels de profiter d’une journée de répit de temps à autre », a ajouté Mme Poirier.

Les Services communautaires de Prescott et Russell offrent également des services pour les personnes souffrant de troubles cognitifs, dans les régions de Hawkesbury et Embrun. Ces services permettent égale- ment d’aider le participant à maintenir un niveau optimal de fonctionnement, à offrir une programmation supervisée et adaptée aux besoins des participants. Les ateliers du programme de jour permettent aussi de réduire l’isolement et l’ennui, en plus de procurer un répit bien mérité aux aidants. Pour d’autres renseignements sur lama- ladie d’Alzheimer et sur d’autres troubles cognitifs, ainsi que pour connaître les ser- vices ou obtenir du soutien, visitez le site Web de la Société Alzheimer Canada au www.alzheimer.ca/fr ou téléphonez au 613- 932-4914. Vous pouvez également rejoindre les Services communautaires de Prescott et Russell au 613-632-0939 ou sans frais au 1-800-267-0853.

Lorsque le diagnostic d’unemaladie incu- rable tombe, un sentiment d’impuissance s’installe souvent tant pour lemalade que pour son entourage. Pour les personnes souffrant d’Alzheimer, les ressources sont pourtant nombreuses, comme l’a fait valoir Jeanne Poirier, conseillère de soutien aux familles de la Société Alzheimer Canada de Cornwall et régions. « Ils ne sont pas seuls et c’est très impor- tant de briser le sentiment d’isolement des personnes atteintes de cette maladie », a expliqué Mme Poirier. Afin d’aider les patients ainsi que leur famille, la Société propose beaucoup de dépliants informatifs ainsi que plusieurs renseignements utiles sur son site Web. « Nous avons la chance d’avoir un site Web très complet et qui regorge de ressources. Tous nos services y sont affichés, en plus de De retour au Canada après près de 35 ans aux États-Unis, Estelle Brisson s’inquiétait de trouver rapidement des soins à sonmari. « Je ne croyais pas que ça serait si facile de trouver un médecin suite à notre déména- gement. Je me suis rendue à la clinique à Rockland pour me mettre sur la liste d’at- tente et onm’a dit qu’il n’y en avait pas. C’est rare. » Ils ont immédiatement été pris en charge par unmédecin de la région, qui est même venu faire les examens à la maison, afin de faciliter les choses. « Nous avons tout de suite été entourés du soutien et des spécialistes dans ce domaine », a-t-elle expli- qué. D’ailleurs, une clinique de lamémoire à Rockland vient tout juste d’ouvrir depuis quelquemois seulement, ce qui pourra sans doute permettre de venir en aide à plusieurs familles faisant face auxmaladies cognitives. « Je ne suis pas près de ma famille et ça m’attriste un peu. Comme nous avons démé- nagé, c’est plus difficile d’avoir du soutien de mes amis aussi », a-t-elle expliqué. Les groupes de soutien aux aidants formés par la Société d’Alzheimer de Cornwall et régions lui permettent donc d’obtenir ce soutien essentiel. « Il ne faut pas hésiter à aller cher- cher de l’aide et du support. Le groupe de soutienm’apporte énormément, puisqu’on se rend compte qu’on n’est pas seuls. On écoute, on pleure parfois. Des fois, les gens sont fâchés et ils ont besoin d’en parler », a décrit Mme Brisson. Les aidants participant à ces rencontres peuvent se sentir épaulés par des pairs et ainsi prendre un temps d’ar- rêt pour faire le point. « Parfois, je constate ... Suite de la page 10.

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avec les enfants. Alors quand on arrive à notre âge (64-65 ans), on ne se dit pas ‘Ben là, j’aurais voulu prendrema retraite et faire ceci ou cela.’ C’est doncmoins difficile pour moi et moins difficile pour lui, puisqu’on se dit qu’on a bien fait de faire ce qu’on voulait vraiment », a terminé Mme Brisson, avec une sagesse et un courage hors du commun.

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