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JEUDI 8 OCTOBRE 2020
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Trafic aérien
La faible intégration en Afrique, un handicap supplémentaire S i la période estivale a per- mis une légère reprise du tra- fic aérien, les Par B. Chaou
◆ L’absence de compagnies low cost résilientes au sein du continent réduit davantage l’activité du trafic régional. ◆ En Afrique, les chiffres des opérations aériennes n'indiquent pas de reprise rapide.
Les grandes compagnies régionales, à l’image de la RAM, se voient ampu- tées d'une partie signifi- cative de leurs
compagnies restent néan- moins fortement impac- tées par la crise. D’ailleurs, selon les professionnels, la situation est plus com- pliquée que prévu. «Le tourisme estival a permis de relancer une bonne partie des liaisons intra- européennes, mais avec des fréquences faibles et des taux de remplis- sage loin de ce que l'on est habitué à connaître à pareille période. Le retour des voyageurs profes- sionnels n'est pas au ren- dez- vous de la rentrée et la demande globale semble plus faible que prévu pour la fin d'année. De nombreuses compa- gnies revoient d'ores et déjà leurs plans de vol à la baisse, affichant parfois des fréquences squelet- tiques sur le long cour- rier», nous explique Olivier Joffet, consultant en stra- tégie et spécialiste du secteur aérien. Le trafic aérien interna- tional continue donc de pâtir de la baisse des fré- quences, et la situation épidémiologique dans
opérations aériennes.
pension à proposer des tarifs très agressifs du fait de leurs structures de coûts, d'une part, mais aussi de leur modèle, où les revenus ancillaires représentent pas moins de 30% de leurs chiffres d’affaires, ce qui leur per- met de mieux s’adapter à la crise. La faible présence de ce type de compagnies a net- tement contribué à la chute du trafic aérien régional. Il faudrait réfléchir à créer plus de compagnies low cost africaines, ou, pour les grandes compagnies, changer de modèle afin de s’adapter à cette crise et relancer l’activité à travers le court et le moyen cour-
révèle Olivier Joffet. La région de l’Afrique demeure la plus impac- tée, selon les profession- nels. Contrairement à l’Europe, par exemple, où l’activité a été soutenue par les compagnies low cost, l’absence de cette catégorie en Afrique, ou du moins sa faible pré- sence, combinée au recul de l’activité des grandes compagnies, a contribué à un drastique affaisse- ment du trafic. La faible intégration des liaisons à l’échelle africaine n’est pas sans conséquences, car la majorité des vols low cost s’opère principa- lement avec l’Europe. Les low cost ont une pro-
le monde ne facilite pas la reprise de l’activité. Surtout que de nouvelles mesures de re-confine- ment, quarantaine, voire de fermeture de frontières font leur retour, impliquant de facto une limitation des déplacements. Situation régionale Une situation que com- plique le manque de coor- dination et de concertation entre Etats pour définir des politiques sanitaires et de transport harmoni- sées. «Après une embellie en été, nous assistons à un plateau se positionnant entre -50 et -70% de l'ac- tivité constatée l'an der- nier à la même période» ,
rier. En effet, le long cour- rier étant actuellement quasi à l'arrêt, les grandes compagnies régionales, à l’image de la RAM, orien- tées entre autres vers ce segment, se voient ampu- tées d'une partie signifi- cative de leurs opérations aériennes. ◆ Fondées sur des modèles très agiles, les low cost ont eu plus de facilité à mieux s'adapter au contexte actuel.
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