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ECONOMIE
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JEUDI 8 OCTOBRE 2020
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Al Omrane
◆ Il s’agit de produire plus vite, mieux et moins cher. ◆ Un programme d’incubation de start-up concernant les métiers du groupe lancé. Le groupe investit la R&D pour développer des logements durables A l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, le groupe Al Omrane a organisé un webinaire sous le thème : «Qualité, Par C. Jaidani
Le groupe Al Omrane veut promouvoir l’innovation dans la concep- tion et la construction des loge- ments.
innovation et recherche au ser- vice du logement pour tous» . La rencontre a vu la participation de plusieurs intervenants de marque, issus de différents horizons en lien avec le secteur de l’habitat. «Ce webinaire se veut une plate- forme intellectuelle pour les ins- tituts de recherche et les interve- nants intéressés par la R&D dans le domaine du logement durable. La période du confinement a montré que le logement est un espace de vie. Il est non seulement dédié à l’habitat, mais aussi au travail, au sport, loisirs ou autres activités. Il est donc essentiel de changer d’approche au niveau architectural, urbanistique, institutionnel, régle- mentaire ou écologique» , a d’em- blée souligné Badre Kanouni, pré- sident du Directoire de la holding Al Omrane. Une entreprise qui ne peut repenser son mode de production ne peut assurer sa pérennité. Face à ces différents défis, notamment celui de la conception d’un habitat adapté et accessible, il est utile de s’ins- crire dans un vaste programme de recherche & développement. «Cela nous permettra de relever trois défis, à savoir produire plus vite pour répondre à la demande en perpétuelle croissance, produire mieux par une bonne qualité et aussi moins cher pour rendre les
logements à la portée d’une large population», poursuit Kanouni. Il a rappelé que «le groupe Al Omrane a lancé à partir de 2018 une feuille de route pour la R&D. En 2019, une cellule dédiée a été créée et de nombreux accords de par- tenariat ont été signés avec diffé- rentes institutions, comme l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies renouvelables (IRESEN) et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Il s’agit de mener des travaux de recherche pour identifier des maté- riaux et des techniques innovants, permettant de construire des loge- ments durables» . Par ailleurs, Kanouni a annoncé que son groupe lance un pro- gramme d’incubation de start-up, qui concerne les métiers du groupe. Pour sa part, Bouchra Lmouden, directrice du pôle ingénierie et développement à Al Omrane, a axé son intervention sur «la réflexion d’un habitat durable et abordable,
entre impératifs, prérequis et potentialités». Elle a mis en exergue les contraintes économiques et sociales du secteur de l’habitat au Maroc, comme les inégalités, la pauvreté et l’insalubrité. Le secteur est marqué par un taux d’urba- nisation de 60% et absorbe 35% de la consommation énergétique nationale. Toutefois, elle a noté qu’il constitue un gisement potentiel pour l’efficacité énergétique dans le bâtiment de l’ordre de 40%. Dans ce cadre, elle a rappelé les engage- ments à l’international et au niveau national, qui ont abouti à la mise en œuvre de plusieurs dispositifs, dont notamment la stratégie nationale pour le développement durable et le plan climat 2020-2030. Lmouden a indiqué également que «l’innovation est une réponse opérationnelle pour les probléma- tiques de l’habitat au Maroc. A cet égard, de nouvelles approches urbanistiques et architecturales sont déclinées. Elles englobent une
conception intégrée, la consultation citoyenne ou de l’Open building (évolution de l’usage). L’innovation concerne aussi le processus de travail, avec l’emploi de nouveaux outils de conception et de construc- tion et les relations clients». Pour sa part, Soraya Khalil, direc- trice de la qualité et des affaires techniques au ministère de l’Aménagement du territoire natio- nal, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, a abordé la question de l’accompagnement technique du secteur, notamment en matière de promotion et d’innovation. ◆ Le secteur est marqué par un taux d’urbanisation de 60% et absorbe 35% de la consommation énergétique nationale.
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