FNH 998

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DEVELOPPEMENT DURABLE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 8 OCTOBRE 2020

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ENBREF

Production et consommation d’électricité Le groupe OCP fait le pari de l’optimisation ◆ Le groupe tire profit du procédé de l’élaboration de l’acide sulfurique, nécessaire à la production des engrais, pour produire de l’électricité. ◆ Les sites chimiques du groupe OCP sont excédentaires en matière de production électrique.

Gaspillage alimentaire

L’Afrique subsaharienne bat des records mondiaux

P lus de 690 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde et 3 milliards de citoyens sont pri- vés d’une alimentation saine. Et pourtant, le gaspillage alimentaire continue d’être un fléau qui affecte tous les continents. D’après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la pandémie liée au coronavirus a entraîné une augmentation du gaspillage de den- rées périssables dans de nombreux pays à faible revenu. L’organisation onusienne renseigne que les mesures d'éloignement physique visant à contrer la propagation du coronavirus ont entraîné une baisse du nombre de clients sur les marchés. Ce qui aurait contribué à accroître les pertes de denrées alimentaires et diminuer les reve- nus des commerçants. Les données pré- pandémiques de la FAO montrent que les pertes de fruits et légumes dans les exploi- tations agricoles en Afrique subsaharienne ont atteint 50%. Ce qui représente le taux le plus élevé au monde. Toujours dans cette partie du monde, les pertes de céréales et de légumineuses ont été esti- mées à 18%, un record mondial partagé avec le continent asiatique. Il convient de rappeler que les pertes alimentaires en Afrique subsaharienne s'élèvent à 4 mil- liards de dollars par an. La grande majorité des pertes de nourriture se produit entre la récolte et le point de vente. Notons enfin que le manque d’infrastructures adaptées, couplé à la carence de compétences en matière de transformation des produits agricoles dans les petites communautés, sont la principale cause du gaspillage ali- mentaire en Afrique subsaharienne. ◆

Le groupe OCP a consenti

d’importants efforts dans le domaine de l’efficacité énergique à travers plu- sieurs inves- tissements.

L e secteur minier fait face à plusieurs défis, dont celui de l’amélioration des coûts d’exploitation en misant, par exemple, sur la data et la digitalisation des pro- cess. Les opérateurs miniers s’emploient à mettre en place des solutions leur permettant d’atteindre des rendements plus élevés, tout en utilisant le mini- mum de ressources (eau, éner- gie, etc.). Au niveau mondial, les acteurs miniers s’impliquent de plus en plus dans la promotion des énergies renouvelables et la préservation de l’environne- ment. A l’échelle nationale, plusieurs éléments factuels montrent que le groupe OCP, qui produit près de 85% de sa consommation en électricité, fait preuve d’exem-

plarité en matière d’optimisation de la production énergétique. Pour preuve, en fabriquant l’acide sulfurique nécessaire à la production des engrais, le groupe public utilise la chaleur dégagée par ce process afin de produire de l’électricité. Le même procédé sert également pour la production de l’électri- cité nécessaire au fonctionne- ment des sites de Jorf Lasfar et de Safi, dédiés aux engrais. Le groupe OCP a consenti d’impor- tants efforts dans le domaine de l’efficacité énergique à tra- vers plusieurs investissements. Aujourd’hui, les sites chimiques de l’entité publique sont excé- dentaires en matière de pro- duction électrique. Tout l’enjeu est de développer des méca- nismes efficaces permettant de transporter le surplus de l’élec-

tricité produite dans les sites chimiques vers les mines, voire d’autres villes du Royaume pour ne citer que Khouribga. Notons aussi que le surplus d’électricité des sites chimiques est utilisé pour le dessalement de l’eau de mer. Dans le même ordre d’idées, il convient de rappeler que le groupe OCP a construit la sta- tion de traitement et d'épura- tion des eaux usées (STEP) de Khouribga. L’infrastructure per- met de produire annuellement 5 millions de m 3 d’eau indus- trielle à partir des eaux usées. L’objectif à terme est d’at- teindre 7 millions de m 3 . Au final, l’entité centenaire, dotée du «Programme eau», vise à satisfaire 100% de ses besoins hydriques à partir des eaux non conventionnelles. ◆

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