Hors Série 41

R égions du S ud

Dakhla-Oued Ed-Dahab et Laâyoune-Sakia Al Hamra

L’exécution du Plan de développement régional mis en place permettra aux deux régions de relever des challenges économiques majeurs, notamment une plus forte contribution régionale à la création du PIB national. Les PDR changeront-ils la donne économique ?

D éterminer le poids économique des régions du Sud, appe- lées à jouer un rôle- clef dans la transfor- mation du Royaume, est un exercice crucial permettant de mieux appréhender la réalité écono- mique de cette partie du Maroc. Les régions de Laâyoune-Sakia Al Hamra et Dakhla-Oued Ed-Dahab, à l’instar des autres régions du Maroc, sont quelque part contraintes d’explorer au mieux leurs grandes potentialités éco- nomiques dans le cadre de la régiona- lisation avancée. Au-delà de ce rappel, il convient de préciser qu’il ressort des comptes régionaux rendus publics par le HCP en août 2020 que cinq régions, dont fait partie Laâyoune-Sakia Al Hamra avec un taux de croissance de 6,7% du PIB, ont enregistré des taux de crois- sance supérieurs à la moyenne natio- nale en 2018 (3,1%). Ce chiffre ne doit en aucun cas cacher les défis majeurs des régions du Sud qui contribuent

friands de sports nautiques. Par ail- leurs, notons que les ports d’Agadir, Dakhla et Laâyoune représentent plus de 60% des captures de poissons et près de 70% en termes de valorisation à l’échelle nationale. Pour rappel, le secteur des pêches maritimes assure une production halieutique annuelle moyenne de 1,4 million de tonnes, avec à la clef des exportations d’une valeur de 2,4 milliards de DH. A la question de savoir si les potentialités économiques de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, notamment dans les secteurs du tou- risme, de l’agriculture, et de la pêche sont suffisamment explorées, Khattat Yanja, président de la région, apporte une réponse non tranchée. «Beaucoup de progrès ont été enregistrés ces der- nières années, mais on peut toujours mieux faire, sachant que le potentiel économique et les horizons de dévelop- pement de la région sont très promet- teurs et les opportunités d’investisse- ment dans les secteurs précités sont encore énormes» , confie l’homme poli- tique, élu sous les couleurs de l’Istiqlal (Voir page 48). Le document du HCP publié en août 2020 révèle également que les activi- tés tertiaires (services marchands et non marchands) ont créé la moitié de la richesse nationale en 2018 (50,1%).

de façon marginale à la production de richesse à l’échelle nationale. Pour preuve, les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud n’ont contribué qu’à hauteur de 7% à la création de PIB en valeur, avec 2,5% et 4,5% respecti- vement. Sachant qu’aux prix courants, les trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger- Tétouan-Al Hoceima ont créé 58,7% de la richesse nationale, avec 32,3%, 15,6% et 10,8% respectivement. Ces données traduisent amplement les disparités régionales en termes de création de la richesse nationale. Du chemin reste encore à faire Si les activités primaires (agriculture et pêche) ont constitué 12,2% du PIB au niveau national en 2018, notons dans le même temps que la contribution de ces secteurs à la création de la richesse a dépassé, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale. A titre illustratif, les activités primaires précitées ont contribué pour 28% au PIB de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab. Ce qui conforte le poids important de la branche primaire dans le tissu économique de la Perle des provinces du Sud, forte d’énormes potentialités sur le plan touristique et appréciée de plusieurs touristes internationaux

Les activités primaires ont contribué pour 28% au PIB de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab.

26 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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