Hors Série 41

Les régions de Drâa- Tafilalet et les trois régions du sud n’ont contribué qu’à hauteur de 7% à la création du PIB en valeur, avec 2,5% et 4,5% respectivement en 2018.

C’est dire la centralité des branches ter- tiaires sur l’économie nationale. Celles-ci ont affiché une prédominance plus forte dans trois régions, dont Dakhla-Oued Ed-Dahab en plus de Guelmim-Oued Noun et Rabat-Salé-Kénitra, qui ont affiché, d’après les derniers comptes régionaux, des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale. L’autre remarque de taille à mettre en évidence est que les trois régions citées ont affiché les parts les plus faibles relatives à la par- ticipation des activités secondaires à la création de la richesse régionale. Si les activités secondaires (industrie, mines, électricité et eau et bâtiment et travaux publics) ont représenté 25,9% du PIB au niveau national en 2018, quatre régions, dont celle de Laâyoune-Sakia Al Hamra avec 30,3%, ont affiché des parts supérieures à cette moyenne nationale (Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima). En dépit de cette donne, l’industrialisation reste encore un défi de taille pour les régions de Dakhla-Oued Ed-Dahab et Laâyoune- Sakia Al Hamra. Par ailleurs, pour ce qui est de la région Dakhla-Oued Ed-Dahab, laquelle affiche une grande marge de progression dans les domaines porteurs de la pêche, du tourisme et de l’agri-

liée au nouveau port, la réalisation des zones logistiques de Bir Gandouz et Guergarat ainsi que le réaménage- ment de la zone industrielle Assalam à Dakhla, sont autant de composantes du Programme de développement intégré de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, qui favoriseront la diversification et la consolidation de l’économie régionale. Au final, tout porte à croire que l’exécu- tion du Plan de développement régional mis en place permettra aux régions de relever des challenges économiques majeurs, pour ne citer qu’une plus forte contribution régionale à la création du PIB national. u

culture, l’un des principaux axes du Programme de développement intégré de la région permettra de concrétiser une nouvelle vocation cruciale. Celle de faire de cette partie du Sud du pays la porte du Royaume pour les pays limitrophes et un hub vers l’Afrique subsaharienne. Il est important de pré- ciser que la perle des provinces du Sud est censée être une pièce maîtresse dans le processus de densification et de diversification des échanges avec les pays du continent africain. Le renforce- ment de la compétitivité économique de la région par la création de la zone logistique West Africa de 1.000 hectares

Des PIB par habitant élevés, mais… Il ressort des chiffres officiels disponibles (2018) que les PIB par habitant des régions de Dakhla- Oued Ed-Dahab (85.669 DH) et Laâyoune-Sakia Al Hamra (49.275 DH), faiblement peuplées, sont élevés par rapport à la moyenne nationale (31.473 DH) et en comparaison aux bastions, qualifiés de locomotives économiques, notamment les régions de Casablanca-Settat (49.654 DH), Rabat- Salé-Kénitra (36.218 DH) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (32.114 DH). Dans le même temps, l’on s’aperçoit que les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra, qui affichent des PIB par habitant moindres que ceux de Dakhla-Oued Ed-Dahab et Laâyoune-Sakia Al Hamra, ont accaparé 39,8% des dépenses de consommation finale des ménages au niveau national, avec 25% et 14,8% respectivement. Pour leur part, les deux régions du Sud font partie des sept régions qui n’ont contribué que pour près d’un quart (25,9%) aux dépenses de consommation finale des ménages. Une variable-clef de la demande intérieure, laquelle constitue toujours l’une des forces motrices de la croissance économique du pays.

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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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