Hors Série 41

«Aujourd’hui, la moitié des captures fait travail- ler 2.400 salariés».

F. N. H. : Enfin, quelle appréciation faites- vous des politiques ou programmes publics visant à appuyer l’investissement des entreprises industrielles, dont plu- sieurs ont besoin de moderniser leurs infrastructures ou leur appareil productif ? R . Ch. : Les initiatives ou mesures publiques allant dans le sens de l’aide des entreprises industrielles pour l’inves- tissement sont à saluer. Les programmes ou aides dont vous faites mention, per- mettent aux entreprises de se développer plus rapidement, et donc de créer davan- tage de valeur ajoutée et d’emplois. Ce qui est profitable à l’économie nationale, et particulièrement aux régions du Sud du Maroc où le développement socioéco- nomique est très important. Il faut savoir que les régions du Sud affichent une forte dépendance des revenus générés par la pêche. Les différents programmes d’aide à l’investissement sont bénéfiques pour un groupe comme King Pelagique, qui représente 11% du PIB de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab. u

de la matière première (congélation) pour maintenir leurs activités. Ceci dit, le groupe King Pelagique exporte vers 53 pays. Un effort de diversification des marchés à l’export a été fait afin de minimiser les risques de la concen- tration sur un nombre réduit de pays. D’ailleurs, lors de la crise, bon nombre de pays ont eu des problèmes qui les ont conduits à réduire les sorties de devises. Cela a eu pour conséquence pour certains pays, la hausse des taxes sur les importations. Par ailleurs, il est important de souligner que la sardine marocaine (pilchardus), très savoureuse et appréciée à l’étran- ger, est différente des sardines asia- tiques et péruviennes. Aujourd’hui, les consommateurs arrivent à différencier la sardine marocaine de celles susmen- tionnées et ils sont donc prêts à payer 5 à 8% plus chers pour se la procurer. Nous pouvons dire que la sardine de notre pays est un produit noble dans son segment. Elle est de plus en plus appréciée par certains consommateurs qui n’étaient pas fans de la sardine. Par ailleurs, l’Afrique représente 1/3 du chiffre d’affaires de notre groupe (entre 33 et 35%). L’objectif est d’arri- ver à terme à 45% du chiffre d’affaires. Nous estimons que le continent est un très grand marché pour notre activité. Aujourd’hui, le consommateur africain, dont le pouvoir d’achat ne cesse de

s’améliorer, est en quête de produits de qualité.

F. N. H. : Quelle est la situation de la ressource, notamment au niveau de la région Dakhla-Oued Ed-Dahab ? R . Ch. : Il ressort des statistiques de l’Office national des pêches (ONP) que la quantité de poissons débarqués cette année est similaire à celle de 2020 au niveau de la région. Toutefois, on observe une baisse à l’échelle natio- nale, avec un net recul des quantités débarquées par exemple à Laâyoune et Boujdour. Cette contraction peut être expliquée par le réchauffement climatique. Il faut savoir que les pontes de sardines dépendent de la tempé- rature. On assiste au phénomène de la migration de la ressource vers le Sud. Le stock de la zone C (Dakhla) est partiellement partagé avec celui de la Mauritanie. F. N. H. : A moyen terme, quels sont les projets du groupe King Pélagique ? R . Ch. : L’accent sera mis sur le déve- loppement, et surtout sur la valorisa- tion du produit. Notre principal objectif est d’arriver à un taux d’intégration de 100%. C’est-à-dire de l’amont à l’aval. Le groupe se penche sur différents pro- jets, dont la faisabilité sera déterminée par des études de marché et la res- source ainsi que d’autres paramètres.

On observe une baisse à l’échelle natio- nale, avec un net recul des quantités débarquées par exemple à Laâyoune et Boujdour.

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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]

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