ver les différents défis permettant à la filière de prospérer. Les fellahs ont adhéré aux techniques modernes de l’agriculture. S’agissant des exploi- tations sous serre de tomates, elles ne dépassaient pas 28% au cours des années 80. En 30 ans, leur nombre a été multiplié par quatre. Evoquant le cas de l’Apefel, il a sou- ligné qu’elle a été fondée en 1994 et, depuis cette date, elle contribue au rayonnement du secteur. Elle œuvre à une organisation rationnelle et à l’élaboration de la meilleure stratégie de l’activité tant à la production, au conditionnement, à la logistique qu’à la commercialisation au niveau natio- nal et international. «L’Apefel assure à ses membres un encadrement technique de pointe, dans le strict respect de l’environne- ment et des droits des travailleurs. Ainsi, des symposiums, séminaires, conférences et journées de forma- tion sont organisées sur les thèmes généraux et techniques intéressant le secteur comme la fertilisation, la traçabilité, la qualité, le transport, le marketing…», explique Mouflih. Le produit Maroc bénéficie d’une renommée mondiale, et ce grâce à un vaste programme de promotion dans les principaux salons. L’Association participe à titre consultatif aux négo- ciations avec l’Union européenne et les Etats-Unis. Elle siège dans des organismes internationaux, notam- ment dans le pourtour méditerranéen et d’autres institutions avec qui elle a scellé des conventions de partenariat comme l’USAID, l’ONUDI ou la FAO. u
La région de Souss- Massa représente 65% de la production natio- nale et 80% des exporta- tions de la filière «fruits et légumes».
installations adéquats, une parfaite conduite des irrigations, l’utilisation des intrants, notamment les produits fertilisants ou de protection phyto- sanitaire, sans oublier la gestion des ressources humaines). A ce sujet, Mouflih a rappelé que le regroupement des exploitants en coo- pératives et associations a permis de mieux gérer les contraintes et de rele-
meilleur niveau de rentabilité au niveau national. La production maraî- chère est en nette progression, avec plus de 1,6 million de tonnes/an. Celle des agrumes culmine à près de 780.000 tonnes/an. Par branche d’activité, la région assure 41% de la production nationale d’agrumes et 60% de primeurs. La tomate est la vedette de la filière, notamment à l’export. 95% des tomates de primeur sont produites à Souss-Massa. Le reste de la production provient des régions de Berkane et de Dakhla, et la quasi-totalité des tomates exportées sont produites dans cette région. La superficie dédiée est stable autour de 6.000 ha; elle privilégie la tomate cerise et la tomate cocktail à plus forte valeur ajoutée. Le succès de la tomate marocaine n’est pas le fruit du hasard. En effet, la production de la tomate primeur nécessite un savoir-faire et une grande technicité à tous les niveaux (choix des variétés adaptées à l’environnement géographique et climatique, des équipements et des
Pression sur les ressources hydriques Le volume total en eau mobilisé dans la région de Souss-Massa se chiffre à plus d’un milliard de m3, dont 64% d’eaux souterraines et 34% d’eaux de surface. 95% de cet apport sont dédiés à l’agriculture. Les ressources hydriques dans la région sont mises à rude épreuve. L’objectif est de répondre aux besoins de la population, en net essor démographique, dont le nombre d’habitants frôle les 2 millions. L’apport en eau est en deçà de la moyenne nationale. Le climat de cette zone est aride à semi-aride, influencé par le relief, l’Océan et le Sahara. Les précipitations sont en moyenne de 30 jours par an seulement, 300 à 600 mm dans le Haut-Atlas, 200 mm dans la plaine du Souss et dans les vallées, 120 à 150 mm dans le sud et la province de Tiznit. En dépit d’un niveau d’enneigement important dans le haut et l’anti-Atlas, le niveau d’évaporation varie entre 2.000 à 3.000 mm.
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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]
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