Les infrastructures por- tuaires de la pêche ont besoin d’être renforcées pour améliorer les conditions de travail des opérateurs du secteur.
F. N. H. : Au niveau du volet législatif et réglementaire, pensez-vous que le code maritime a besoin de quelques réformes ? J. H. : Le secteur des pêches maritimes est en plein essor. Il est constamment en perpétuelle transformation. Le cadre juridique et législatif de l’activité doit suivre cette évolution et s’arrimer aux meilleures normes et textes de loi véhiculés à l’international. Le code maritime actuel est assez complet, mais il nécessite de temps à autre quelques réformes pour être en har- monie avec son environnement. Ces
contraintes. A ce sujet, il faut saluer les marins et toutes les personnes travaillant dans la filière qui ont fait preuve d’un sens élevé de respon- sabilité et de sacrifice. Il faut recon- naitre que l’activité a été touchée de plein fouet, car elle dépend des exportations représentant des parts très importantes pour la filière. Quelques perturbations ont touché la chaîne de valeur, notamment la fermeture des usines de transfor- mation des produits halieutiques. Ces produits sont périssables, on ne peut pas les conserver longtemps en congélation, et donc il faut les détruire. La demande a été égale- ment impactée par la fermeture des restaurants et des unités hôtelières touristiques. La baisse du pouvoir d’achat de certaines familles a réduit également la consommation. La marge bénéficiaire des entreprises a beaucoup baissé, mais la hausse des captures a par la suite compensé quelque peu ce manque à gagner. Ce qui est sûr, nous sommes loin du niveau d’avant Covid-19, même si les prémices de la reprise commencent à se préciser.
réformes doivent être menées en com- mun accord entre les professionnels et l’Administration. Il s’agit d’un travail de concertation à travers des discussions élargies impliquant tous les acteurs concernés. L’objectif est de trouver un terrain d’entente en vue de créer des textes de loi qui répondent aux besoins de l’activité pour aller de l’avant. u
En dépit de la pandémie et de la mauvaise conjoncture, le secteur de la pêche a conti- nué de fonctionner.
Une activité en plein essor Le secteur des pêches maritimes assure une production halieutique annuelle moyenne de 1,4 million de tonnes pour des exportations d’une valeur de 2,4 milliards de DH. Au niveau de l’emploi, 200.000 personnes vivent directement de la pêche, dont 50.000 de la pêche artisanale. La surexploitation a créé des menaces sérieuses sur la pérennité des ressources. Des plans d’aménagement ont été lancés, conjointement avec une série d’études et d’analyses des centres de recherche. Le Plan Halieutis a renforcé le contrôle des navires de pêche et la traçabilité des captures. 96% des captures débarquées au Maroc sont gérées durablement suivant une batterie de mesures, notamment par des quotas. Les ports d’Agadir, Dakhla et Laâyoune assurent plus de 60% des captures et près de 70% en termes de valorisation de la production.
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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°41 ]
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