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Lettre à l’éditeur Belle occasionmanquée dans l’article du vendredi 24 février 2017 intitulé Agressions sexuelles : des chiffres qui grimpent dans la région. Plutôt que de créer une sensation, fausse d’ailleurs, en citant que les agressions à ca- ractère sexuel sont en hausse dans Prescott- Russell, il aurait été plus astucieux et réaliste de rapporter que le taux de femmes qui dé- clarent les agressions à caractère sexuel dans nos comtés unis sont à la hausse. Ce qui est plus près de la réalité et plus encourageant pour ceux et celles qui travaillent à enrayer la violence faite aux femmes dans notre communauté. Je déplore qu’on utilise des données pour semer un vent de panique. Si on ne sait pas de quoi on parle, on s’informe et on rapporte ce qui est expliqué, pas ce qui créera du sensationnalisme. C’est ce que l’on appelle de la rigueur journalistique. Une belle occasion manquée de parler du fait que la province et la PPO, suite à la constatation dans l’enquête par le Globe and Mail que les taux de plaintes « non fondées » en agressions à caractère sexuel sont élevés au Canada, en Ontario et particulièrement dans notre région, ont annoncé qu’ils feraient une révision de ces dossiers. Que les services en violence faite aux femmes espèrent faire partie du processus et que tous les efforts seront mis à la collaboration. Belle occasion Agressions sexuelles : les déclarations sont à la hausse le traumatisme que cette violence cause chez la victime, le sentiment de culpabilité, la honte et la socialisation accusatoire pour la femme sont des facteurs primordiaux à considérer quand la preuve est recherchée. Revictimiser la victime en lui faisant répéter cinq fois son histoire à cinq personnes diffé- rentes, en cherchant des « failles » dans son récit et en s’attendant à ce qu’elle donne tous les détails, incluant la couleur du mur et la longueur du pénis de l’agresseur, perpétuer les mythes voulant que ce que la victime portait, ce qu’elle a consommé ou son passé soient importants, ne favorisent pas une compréhension de l’évènement et ne règlent en rien la question du consentement. Car en fin de compte, l’agression à caractère sexuel est une question de consentement. Ce n’est pas une question de sexualité ou de capacité de l’agresseur à maitriser ses pulsions sexuelles, mais plutôt une question de contrôle et de pouvoir. Et la responsabilité de l’acte revient bel et bien à l’agresseur. Il est difficile de déterminer le nombre exact de cas d’agression à caractère sexuel dans notre communauté, sachant que le taux de dénonciation, à la police ou non, n’est pas connu, nous ne fonctionnons qu’avec des estimations. Plusieurs victimes ne décla- reront jamais le crime dont elles ont été victimes, d’autres ne le diront qu’à un ou une proche et ne porteront jamais plainte mieux soutenir les victimes, mieux prévenir et mieux s’éduquer sur les conséquences des agressions à caractère sexuel, et enfin de remettre la responsabilité de cette violence à son auteur : l’agresseur. Des services comme les Services aux vic- times de Prescott-Russell et le Centre Novas- CALACS francophone de Prescott-Russell sont présents dans notre communauté et tentent de soutenir les victimes d’agression à caractère sexuel. Si vous voulez plus d’information ou avez besoin de soutien en lien avec une agression à caractère sexuel, n’hésitez pas à nous contacter dans Prescott-Russell : FEMAIDE: ligne de soutien 24/7 : 1-877-336- 2433, Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell, 613-764-5700 ou sans frais 1-866-772-9922 Anne Jutras Directrice générale Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell UN EMPLOI CHEZ NOUS! Foire l’emploi 2017 de

à la police, certaines iront chercher du soutien d’un service formel, d’autres pas. Il est donc difficile d’établir des chiffres exacts. Mais le simple fait de savoir que ce genre de crime existe devrait être suffisant pour que nous agissions.

manquée de citer comment les orga- nismes qui viennent en aide aux femmes victimes de violence dans les Comtés unis de Prescott et Russell tentent de travailler de près avec la PPO pour assurer que les victimes soient

Belle occasion manquée de citer comment les organismes qui viennent en aide aux femmes victimes de violence dans les Comtés unis de Prescott et Russell tentent de travailler de près avec la PPO...

18 MARS École secondaire catholique régionale de Hawkesbury (ÉSCRH) 572, Kitchener, Hawkesbury (ON) 10h à 15h 25 MARS River Rock Inn, 2808, Chamberland, Rockland (ON) 10h à 15h Apportez votre CV!

mieux accueillies dans un système qui ne répond pas adéquatement au crime qu’est l’agression à caractère sexuel. Alors qu’il semble y avoir un sens d’accu- sation envers les policiers qui n’auraient pas bien fait leur travail, j’aimerais clarifier que ce n’est vraiment pas l’objectif. Il faut voir que les policiers sont formés pour faire enquête et trouver les preuves d’un crime lors d’une plainte. Le fait qu’ils ne soient pas formés adéquatement et que le SYSTÈME exige d’eux des actions qui vont à l’encontre de la preuve d’un crime comme l’agression à caractère sexuel n’est certainement pas une accusation de travail mal fait. Nous ne remettons pas en question leur travail, mais plutôt un système légal et juridique qui n’est pas adapté aux crimes comme la violence faite aux femmes et la socialisation mascu- line qui dictent que les femmes méritent ce genre de crime. Une agression sexuelle ne peut pas être traitée de la même façon qu’un vol de voi- ture. Dans le cas d’une voiture, on perd un bien; dans le cas d’une agression à caractère sexuel, c’est son intégrité et sa dignité qui sont perdues. Lamanipulation de l’agresseur,

Il est vrai que le nombre de cas rapportés est à la hausse. Cela en soi est une bonne nouvelle, les victimes sont peut-être mieux équipées pour faire face aux conséquences d’une dénonciation. Les victimes en ont peut-être assez de garder sous silence un crime aussi odieux. Peut-être sommes-nous arrivés à un point où, comme société, notre communauté veut enfin soulever le voile du tabou de la violence sexuelle ! Mais cela ne pourra bien s’effectuer que si, tous ensemble, nous travaillons à mieux comprendre et

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 3 mars 2017

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