La famille réunie. Sur la photo, de gauche à droite : René Baril, Maraim Beck, Hiba, Sami Beck, Lubna, la sœur des deux réfugiées Maisa Beck et le mari de Maisa, Riad Beck. —photo Élise Merlin
Lubna et Hiba ont obtenu le statut de réfugiées. Elles doivent rester un an chez leur sœur à Hawkesbury. Pour les faire venir au Canada, un travail de longue haleine s’est établi. Plusieurs personnes ont donné de leur temps pour que leur intégration soit faite dans les meilleures conditions possible. L’ é glise catholique Saint-Pierre Apôtre de Hawkesbury a aidé à l’intégration des deux jeunes femmes. « Nous parrainons Lubna et Hiba, a pré- cisé René Baril de l’église de Hawkesbury. Le diocèse d’Ottawa appuie la cause des Syriens qui viennent au Canada. On a commencé à travailler ensemble et on a fait les papiers pour qu’elles puissent se joindre à la com- munauté. Nous sommes à la recherche de dons pour les deux jeunes femmes. Cela a coûté 20 000 $ à la famille Beck pour qu’elles puissent venir. Il faut donc rembourser ces fonds. Les gens peuvent faire des dons par l’intermédiaire de l’église de Hawkesbury, par exemple. »
Lubna et Hiba ont fait des études et avaient toutes les deux un emploi en Syrie. Hiba a une maîtrise syrienne en agriculture et Lubna est diplômée en administration. « J’avais un emploi dans le domaine de l’agriculture au gouvernement syrien. Tout allait bien, mais quand il y a la guerre, les choses se gâtent d’une semaine à l’autre, très rapidement. Parfois j’étais payée et parfois je ne recevais aucun salaire. C’est un régime militaire gouvernemental, alors ils font ce qu’ils veulent », a affirmé Hiba. Une volonté de s’intégrer Quant à leur avenir, elles ne pensent pas retourner en Syrie. Les souvenirs sont parfois trop douloureux. « Plusieurs villes sont complètement détruites en Syrie. Notre maison a été détruite et je ne sais pas si un jour nous y retournerons, nous avons trop perdu de choses là-bas », a déclaré Hiba. Les deux jeunes femmes sont mainte- nant prêtes à entamer une nouvelle vie
au Canada, à Hawkesbury. Elles veulent commencer par apprendre le français et continuer de s’améliorer en anglais. Elles sont conscientes des difficultés de vivre dans un autre pays, mais elles savent aussi quelle chance elles ont. Elles n’oublient pas tous ceux qui se morfondent toujours dans les camps en attendant une meilleure situation.
Leurs parents devraient arriver au Canada au courant du mois d’avril. Les deux réfugiées ont, à ce jour, trouv é un emploi à Hawkesbury. Lubna travaille dans un supermarché de Hawkesbury et Hiba a été embauch ée dans un café populaire de la ville.
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Le Carillon, Hawkesbury ON.
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Le jeudi 30 mars 2017
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