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Le RÉFO veut rétablir la Bourse pour étudier en français
Comment vendre notre histoire « Est-ce que c’est vrai qu’il y a une prison ici? » Le jeune homme a posé la question alors qu’il continuait de vérifier s’il y avait quelque chose plus intéressant qui se passait sur son « téléphone intelligent ». Il était visiblement excité d’apprendre que, oui, il y a bel et bien une maison d’arrêt à L’Orignal. « Une prison? Wow! C’est cool! » Bien que depuis plusieurs années, L’Ancienne Prison de L’Orignal a cessé de loger des détenus, la bâtisse imposante, construite en 1825, peut encore captiver les gens. C’est devenu un des sites touristiques les plus populaires dans la région. Durant l’été, la prison est ouverte au public pour faire découvrir l’une des plus vieilles prisons du Canada. Les visiteurs peuvent découvrir comment notre système de punition a évolué. On apprend davantage au sujet des châtiments, du mode de vie des prisonniers, des gardiens et des bourreaux. La prison était le plus vieux pénitencier encore en opération en Ontario lorsque le gouvernement provincial a décidé de la fermer en 1998. Si les cellules austères pouvaient parler, elles auraient des choses à nous raconter. Le public a un appétit pour les histoires de criminalité et de justice. C’est pourquoi la pièce de théâtre « La dernière pendaison », présentée à la prison, est tellement populaire. Encore une fois cet été, la production, racontant les faits entourant la dernière pendaison à la prison qui eut lieu en 1933, est présentée à guichets fermés. Dans un monde branché, nous sommes toujours intéressés à l’histoire, ou au moins à certains éléments du passé. L’Orignal est un exemple des communautés qui préservent et célèbrent leur histoire. Plus vers l’ouest, dans le village de St-Albert, des gens ont commencé l’établissement d’un site qui promet d’être un atout pour l’est de l’Ontario. Le Village d’antan franco-ontarien devrait ouvrir ses portes en mai 2015. Comme de raison, les organisateurs ont du pain sur la planche. Le projet nécessitera des investisse- ments de 5,5 à 6 millions de dollars. Le comité devra s’employer à trouver les sources de financement nécessaires auprès d’organismes publics et privés. L’idée suit le modèle du village d’antan des Acadiens à Caraquet et de celui de Drum- mondville. Le projet prévoit aussi l’aménagement d’un centre d’interprétation du patri- moine de l’Ontario français. Des retombées économiques très intéressantes ont été men- tionnées quand les plans pour le village ont été dévoilés plus tôt cette année. Les promoteurs envisagent que ces retombées pourraient atteindre 15 à 17 millions de dollars pour la région dès la première année. Situé près de la Fromagerie de St-Albert, le village s’apparentera à une réplique fidèle des années 1850 à 1900. Il comprendra une vingtaine d’édifices animés par des comédiens. Les visiteurs y découvriront un marché public avec des producteurs maraîchers locaux, des artisans, des producteurs de produits du terroir et des jardins communautaires inspirés par la préservation de l’environnement. Le village s’ajoutera aux attraits existants, comme le Parc Calypso et la fromagerie et, si tout va bien et le village attire beaucoup de visiteurs, représentera un autre exemple de comment le passé peut être payant. La technologie Bien sur, la technologie aide dans la promotion de tout, y compris l’histoire. Par exemple, depuis quelques semaines, le Réseau du patrimoine franco-ontarien dif- fuse des capsules à saveur historique, généalogique et patrimoniale sur YouTube . Les cap- sules traitent des sujets tels que l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète créée en 1926, mieux connue sous le sobriquet La Patente , comptant plus de 70 000 membres. Les trois premières capsules peuvent être visionnées à partir de la page d’accueil du site In- ternet du RPFO (www.rpfo.ca) dans la section intitulée : « Capsules historiques » ainsi que sur les pages Facebook du RPFO et de la revue Le Chaînon . D’ici 2015, année des com- mémorations des 400 ans de présence francophone en Ontario, le RPFO vous propose un voyage dans le temps car il diffusera près de 200 capsules. Des moyens plus traditionnels sont également efficaces. Prenons par exemple la popularité des conteurs, les gens qui pratiquent un art accessible à tous. Les gens aiment revivre les journées d’antan, visiter les expositions d’équipements an- tiques et les métiers traditionnels d’une autre époque. Heureusement, il y a encore plusieurs gens qui s’intéressent à nos ancêtres et préser- vent et partagent notre histoire. Notre région n’a pas encore un attrait comme Upper Canada Village. Par ailleurs, il y a plusieurs musées aux alentours, à Vankleek Hill, St-An- dré-d’Argenteuil, Cumberland et Dunvegan. Dans le canton de Hawkesbury Est, la mai- son Macdonell-Williamson, un trésor architectural, ouvre ces portes chaque été. Le canal de Grenville, cconstruit entre 1819 et 1833 par l’Armée britannique, est un ves- tige du système de défense qui a été construit après la Guerre de 1812 pour protéger le Bas-Canada (Québec) et le Haut-Canada (Ontario) contre une invasion américaine. Depuis des années, la municipalité demande que le gouvernement fédéral finance la sauvegarde du canal, qui est dans un état lamentable. Tout le monde espère qu’éventuellement les fonds seront trouvés afin de préserver ce site important. À Hawkesbury, malgré son his- toire fascinant, la ville manque encore un endroit afin de commémorer le passé de la municipalité. La Place des Pionniers célèbre des périodes importantes de l’histoire de la ville. Mais la Place ne peut être utilisée toute l’année et ne peut pas loger des artefacts fragiles. La Maison de l’Île est trop petite. Un musée n’a jamais était une priorité pour les édiles de Hawkesbury. Par ailleurs, la ville prépare une politique culturelle et dès 2013, la municipalité aura complété la fameuse stratégie du développement économique. Le patrimoine doit faire partie de n’importe quel plan qui traite la culture et l’économie. C’est bien évident que le passé a un rôle à jouer dans l’avenir. C’est une histoire à suivre.
budget alloué aux services en français. « Malheureusement, ceci a dû être fait au prix d’une bourse qui représentait un incitatif aux étudiants admissibles afin de les encourager à faire leurs études postsecondaires en français », avait alors confié Grant Crack, député provincial de Glengarry-Prescott-Russell. Le député ajoute toutefois que la province maintient son appui aux études postsecondaires en français via sa Politique d’aménagement linguistique. Ce programme vise à élargir l’offre des programmes postsecondaires en français tout en en faisant la promotion. « J’aimerais discuter de ce dossier avec le ministre de la Formation des Collèges et Universités, afin de mieux comprendre la décision du ministère et afin d’explorer d’autres incitatifs pour encourager les études postsecondaires en français », a affirmé le député provincial.
MARTIN BRUNETTE martin.brunette@eap.on.ca
EST-ONTARIEN | Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) à lancé, le 10 juillet dernier, une pétition réclamant la réinstauration de la Bourse pour étudier en français en Ontario. L’organisme défenseur des intérêts des étudiants franco-ontariens souhaite réunir au moins 5000 signatures sur la pétition. Celle-ci sera adressée à l’Assemblée législative de l’Ontario. Les gens peuvent signer la pétition en ligne au www.change.org et inscrire Bourse pour étudier en français dans la barre de recherche. En date du 12 juillet près de 600 signatures étaient enregistrées. Dans sa description, la pétition soulève notamment le fait que l’accessibilité aux programmes d’études en français reste limitée en Ontario à comparer aux programmes en anglais. Vingt-deux pour cent des programmes postsecondaires offerts en anglais le sont également en français. Également, plusieurs francophones doivent se déplacer plus souvent que leurs homologues anglophones afin de poursuivre leur éducation dans leur langue. Les francophones de l’Ontario bénéficiaient de cette bourse depuis les trente dernières années. L’an passé, plus de 800 franco-ontariens ont reçu la bourse. « J’estime qu’un étudiant qui fait le choix de poursuivre ses études postsecondaires en français devrait plutôt être encouragé car non seulement fait-il face à de nombreux défis, entre autres financiers, mais aussi il participe à la sauvegarde de toute une identité », à commenté l’utilisateur Bienvenu Senga sur le site de la pétition. Rappelons que dans son budget, adopté le 24 avril, la province avait décidé de retirer cette bourse au profit du Programme de réduction de 30% des frais de scolarité en Ontario. Cette abolition faisait partie de la diminution de 14 % du
Grant Crack « J’aimerais discuter de ce dossier avec le ministre».
19 500 copies
Fondé en 1947
Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca
Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.
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