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sexuelles reliées à l’enfance, a-t-elle repris. Dans le cadre du programme de psychothé- rapie du Centre, au niveau des traumas et des agressions sexuelles qui datent de l’enfance, les demandes sont grandes et les ressources beaucoup plus petites», d’après Mme Arturi. LES DIFFÉRENTES APPROCHES Pour l’approche purement médicale, les délais d’attente sont plus raisonnables, selon la directrice. «Au niveau de la psychiatrie, je dirais que les temps d’attente sont beaucoup plus accep- tables qu’il y a quelques années. Ça peut prendre entre quatre à huit semaines pour voir un spécialiste. C’est quand même bien, parce qu’entretemps, on offre des rencontres avec une infirmière spécialisée en psychothé- rapie et une rencontre avec un groupe. Donc, on peut offrir d’autres services en attendant», a-t-elle précisé. Le psychiatre est le premier point de contact en santémentale. C’est lui (ou elle) qui donne le diagnostic et fait la prescription de médi- caments et qui recommande aumédecin de famille ce qu’il faut faire avec ses patients par la suite; tandis que la psychothérapie n’est pas l’approchemédicale et pharmacologique, mais celle offerte par les travailleurs sociaux et les psychologues. «En revanche, ça prend vraiment des clients engagés à faire des changements dans leurs stratégies d’adaptation et leurs mécanismes de défense. La psychothérapie c’est une ana- lyse de la personne au niveau de sa person- nalité: pourquoi elle a réagi d’une certaine façon et pas autrement», a-t-elle expliqué. Enfin, une partie tout aussi importante c’est la psychoéducation, qui représente le rôle des infirmières afin que le patient comprenne son diagnostic, en commençant par l’importance de bien se nourrir, bien dormir, des stratégies pour mieux dormir, etc., ce qui est vraiment de l’éducation et pas de la thérapie, selon Mme Arturi. « On a des ententes avec les hôpitaux régio- naux au niveau de la télépsychiatrie. On offre plusieurs cliniques où le client se présente ici, tandis que le psychiatre est à Montfort ou au Royal, et c’est par Ontario télémédecine, un service de type Skype, qu’ils se rencontrent», a expliqué la directrice. Le médecin est là pour la session d’évaluation. Il/elle écrit son rapport et l’envoie au médecin de famille qui va alors prendre la relève au niveau de la prescription, des suivis, etc. Ça fait déjà plusieurs années que la télépsychiatrie fait partie du quotidien de la population de Prescott-Russell. Apparemment, ce n’est pas seulement au chapitre de la santé mentale et au niveau des psychiatres que la télémédecine est LA NOUVELLE ÈRE DE L’APPROCHEMÉDICALE

«On a des ententes avec les hôpitaux régionaux au niveau de la télépsychiatrie. On offre plusieurs cliniques où le client se présente ici, tandis que le psychiatre est à Montfort ou au Royal, et c’est par Ontario télémédecine, un service de type Skype, qu’ils se rencontrent» - Geneviève Arturi

très populaire ici, mais aussi dans d’autres domaines, selon Mme Arturi. C’est aussi le cas pour la télépsychothéra- pie, où c’est l’envers, les thérapeutes sont à l’hôpital et les patients sont chez eux. Donc, ces derniers rencontrent le psychiatre ou le psychothérapeute toute la semaine, mais par ordinateur. Cette approche se fait depuis au moins un an. «Ça facilite beaucoup la tâche des gens qui ne peuvent pas se déplacer à cause de pro- blèmes de transport. Ça prend cependant une connexion à Internet à domicile. On peut offrir au moins une à deux cliniques par semaine, deux à trois clients chaque fois, c’est donc au-delà de ce que les gens font en personne ici», a-t-elle expliqué. Les dernières tendances en santé mentale De nos jours, les troubles d’anxiété et les

troubles de personnalité font partie des cas les plus fréquents que les médecins et les thérapeutes rencontrent en santé mentale. Les services plus achalandés maintenant qu’il y a cinq ans se situent au niveau de la jeunesse 16-24 ans, l’âge de transition pour les jeunes, la toxicomanie, la santé mentale adulte sans oublier la gérontopsychologie. La population est vieillissante et la demande est constante, d’après la directrice. Les dernières tendances en psychologie et en psychiatrie consistent dans la détection plus précoce qu’avant, ce qui fait qu’on détecte la maladie à un plus jeune âge, au lieu que la personne arrive dans la trentaine avec des troubles beaucoup plus complexes. Il y a aussi un changement au chapitre des médecins. Avant, le médecin de famille référait une personne à un psychiatre qui

continuait à la suivre au cours de sa vie, même quand elle était stable. «Tu avais un médecin de famille qui te suivait pour ta santé physique et un psychiatre qui te suivait pour la santé mentale, mais qui ne se parlaient point. Puis on a trouvé que ça ne faisait pas de sens parce que lorsque tu as un problème cardiaque, tu ne vas pas voir ton cardiologue pour la vie. Ça c’est la nouvelle philosophie: ça n’existe plus d’être assigné à un psychiatre à vie; en tout cas, pas dans les services publics», a expliqué Mme Arturi. Aujourd’hui, le psychiatre c’est un spécia- liste qui stabilise la personne, qui offre des recommandations et appuie le médecin de famille. Mais dès qu’on a atteint une certaine stabilité, le patient retourne voir sonmédecin de famille et l’équipe de santé primaire, qui se mobilise pour maintenir sa stabilité.

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