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Comment un accident de travail peut briser une vie
STÉPHANE FORTIER stephane.fortier@eap.on.ca
gens qui viennent l’entendre. « Jonathan a donné plus de 600 conférences à travers le Québec. Il est maintenant un conférencier professionnel. Il se déplace souvent pour parler, là où se trouvent de futurs travailleurs, amentionné Geneviève LeMay, conseillère en prévention jeunesse à la CNSST. Des conférences comme celles de Jonathan, font partie du plan d’action-jeunesse », a-t-elle expliqué. « On compte 10 000 accidents de travail par année sur notre territoire et 28 jeunes par jour au Québec se blessent », a ajouté Denis Beaulieu, directeur régional de la CNSST des Laurentides. Quand le cow-boy tombe de son cheval… Jonathan Plante, lors de sa conférence, a raconté comment la négligence et l’imprudence ont changé sa vie pour toujours. « J’ai toujours été un petit cow-boy casse- cou qui roulait à moto, la poignée dans le fond, et qui pensait qu’il était à l’abri des accidents. Quand je partais à moto, il me restait une seule cellule de vivante dans le cerveau. J’étais très actif, je pratiquais des sports comme le hockey, le vélo, et j’adorais la pêche, le plein-air et la randonnée en montagne. Dans la vie, le facteur chance joue pour ou contre l’individu. Aujourd’hui,
Jonathan Plante était un jeune homme qui mordait littéralement dans la vie avant qu’un accident de travail vienne bouleverser complètement son existence. Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNSST) confiait à Jonathan Plante le soin de susciter une réflexion auprès d’un groupe d’élèves de l’École Polyvalente Lavigne à Lachute. Le 12 mars 2007, alors qu’il était charpentier-menuisier, Jonathan a été victime d’un accident de travail qui l’a privé de l’usage de ses jambes. Une chute de quatre mètres et demi sur le dos, alors qu’il travaillait à la construction d’unemaison, a fait basculer sa vie et l’a rendu paraplégique. Aujourd’hui, il se déplace en fauteuil roulant. Cela parce que des précautions nécessaires n’ont pas été prises. « Il aurait été si simple, si facile de le faire, de mettre en place un système sécuritaire, d’être attaché », de dire Jonathan. Pour la CNSST, des conférences comme celles données par Jonathan Plante, produisent un effet de choc auprès des
Jonathan Plante, accidenté du travail, a raconté aux élèves de l’École Polyvalente Lavigne de Lachute pourquoi la prudence est de mise dans l’exercice de sa profession. —photo Stéphane Fortier
Les répercussions de son accident ne se font pas sentir que sur lui-même, mais sur tout son entourage. Que faut-il retenir de la conférence ? « Le but de mes interventions au sein des organisations est de susciter une réflexion. Je ne peux pas prendre les gens par la main et faire les gestes à leur place, mais je peux les amener à le faire pour les bonnes raisons », a ajouté Jonathan Plante.
je joue au hockey sur luge et essayez de grimper unemontagne en fauteuil roulant », a fait remarquer Jonathan. Il y a le Jonathan d’avant et le Jonathan d’après l’accident. « Quand, à l’hôpital, on m’a dit que je ne marcherais plus, je l’ai ressenti comme un coup de masse. Il y a des choses que je ne peuxmême plus faire normalement, comme aller aux toilettes. Je ne sens même plus quand j’ai envie », a-t-il confié.
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Le vendredi 16 décembre 2016
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