À cette nouvelle, Norman pensa qu’ils pouvaient encore ramener la peluche à temps. En courant, le « portail » était rapidement accessible. — Dans ce cas, allons-y, dit Norman à une Emma confuse. En principe, ils n’avaient pas le droit de quitter l’établis- sement de nuit. Et bien sûr, Isabella avait comme à son habitude fermé les portes à clé. Mais le mécanisme de la porte de derrière n’était pas bien compliqué, et Norman était capable de la déverrouiller avec un simple fil de fer. Ils s’étaient déjà rendus une fois tous les trois jusqu’au portail dans le but de « l’inspecter ». Ils n’étaient d’habi- tude pas autorisés à l’approcher, mais c’était un très grand édifice facile à distinguer même de loin. En sortant de l’orphelinat, il était possible de s’y diriger de nuit sans se perdre. — Conny serait ravie qu’on lui apporte tout de suite, tu ne penses pas ? ajouta Norman. Prise par les sentiments, Emma acquiesça d’un grand mouvement de tête. Ils se faufilèrent alors dehors et arrivèrent jusqu’au fameux portail. C’est là qu’ils apprirent la « vérité » sur ce monde. La cruelle « réalité » des choses. — Conny ? Derrière la grille de fer levée, il n’y avait qu’un camion garé et aucune présence humaine. La voix d’Emma
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