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Photo de la page 8-Nathalie Frenière dans son atelier d’Alfred, à côté de deux de ses tableaux, dont celui réalisé pour la FIFA en 2014. Photo ci-jointe Nathalie Frenière a commencé un nouveau tableau. —photos Frédéric Hountondji

que tout était informatisé. Je n’avais plus de travail manuel. Je me suis dit : ‘il me reste combien d’années à travailler ? Il me reste 30 ans et je déteste ce que je fais’. J’avais un super emploi, un bon salaire, mais l’ordinateur, ça tuait mon métier. Alors là, je suis revenue à la base. » Mme Frenière a renoué avec la peinture et elle a approfondi ses connaissances, cette fois à Paris, avec des ateliers de grands maîtres. Elle faisait beaucoup de reproductions de Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet et Édouard Manet. Elle a baigné ainsi dans l’impressionnisme, ce qui a forgé le côté européen de son art.

les détails, et à les faire disparaître ensuite afin de laisser le public voir ce qu’elle- même n’a pas vu. « Je veux avoir des effets de brouillard, de rêve, tout est comme brumeux. Je crée tout le temps un effet de rêve, de calme, c’est ma signature, c’est mon style. Les gens me reconnaissent par ça et j’ai poussé la technique au fil des années », a-t-elle précisé, le regard fixé sur un tableau qu’elle entamait à peine. La peinture à l’huile, l’aquarelle et l’acrylique sont des techniques picturales qui n’ont aucun secret pour l’artiste. Elle préfère cependant l’huile parce qu’elle est, dit-elle, la plus ancienne et la plus lumineuse. « Il y a une lumière dans l’huile qu’on n’a pas dans l’acrylique. Pour avoir le même fini, il faut vernir. » De son atelier d’Alfred, Nathalie Frenière partage le bonheur de sonmétier avec ses élèves. Elle s’apprête à vivre avec eux un grand évènement, dans un peu plus de trois mois. Elle prépare un symposiumqui aura lieu le 1 er juillet au Centre culturel Le Chenail de Hawkesbury. L’annonce se fera le 6 avril, lors d’une conférence de presse. « Une quinzaine d’élèves, sur les 35, y participeront. Ce sera une peinture en direct devant les gens, ce qui encourage les élèves et leur permet demontrer leurs œuvres au public », a-t-elle précisé. NÉE PEINTRE Nathalie Frenière est très active sur la scène locale, régionale et nationale, à travers ses tableaux exposés dans de célèbres galeries au Québec et à travers le Canada. Elle l’est aussi sur le plan international, car sa renommée dépasse les limites de la frontière nationale. Ses toiles ont forcé l’admiration aux États- Unis, en Europe et au Brésil. « J’avais trois hexagones pour la FIFA en 2014. Il y avait plusieurs peintres à travers le monde et moi, je représentais l’Ontario. J’ai envoyé ces grands hexagones-là, a-t-elle rapporté en indiquant un tableau géant, réalisé avec un sens de recherche poussé. Ensuite, ils ont monté tous les hexagones pour faire un ballon de soccer, d’immenses ballons qui ont été roulés au Brésil et à New York. » La peintre fait partie de ces artistes qui sont nés avec un crayon entre les doigts. À quatre ans, dans sa chambre, elle avait toujours avec elle un papier et un crayon et passait des heures à dessiner. Elle vivait dans un environnement où tout respirait l’art. À l’époque, son père, collectionneur d’art, achetait beaucoup de tableaux qu’il expliquait à ses enfants. Quand Nathalie a eu 12 ans, il l’a inscrite à la Galerie Roussil à Montréal. À la fin de ses cours, cette dernière a décidé d’être peintre, mais c’était sans compter avec les exigences du père qui n’entendait pas voir sa fille exercer n’importe quel métier d’art. Il lui a suggéré le graphisme et après ses études, elle a exercé cette activité pendant quinze ans. Avec l’avènement de l’infographie, elle aura une reconversion à faire. « Quand l’infographie est arrivée, je me suis recyclée, à l’âge de 30 ans, au Cegep Ahuntsic. Là j’étais très malheureuse parce

C’est en 2006 qu’elle a commencé à exposer. Elle donnait des cours de peinture chez elle, à Fassett, avant de s’installer à Alfred, d’où partent ses œuvres à destination des plus grandes galeries du Canada, du Québec et du monde.

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 29 mars 2018

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