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FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 11 NOVEMBRE 2021
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Investissement privé
◆ La promulgation de la nouvelle Charte d’investissement, la facilitation de l’acte d’investir et l’accompagnement financier des projets par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sont autant d’outils à même de donner un nouveau souffle à l’investissement privé. Premier grand oral deMohcine Jazouli à la CGEM I l est de notoriété publique que le Maroc fait partie des pays lea- ders en matière d’inves- tissement. Au cours de Par M. Diao
que les mesures à mettre en place pour promouvoir l'initiative privée. «Les chefs d’entreprise ont l’investisse- ment dans leur ADN, il faut juste leur donner les bons signaux», a suggéré en subs- tance Chakib Alj, président du patronat marocain, lors de son allocution. Ce dernier a aussi abordé les multiples freins à l’investissement. Pour sa part, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evalua- tion des politiques, a axé son intervention sur les leviers qui
seront utilisés par le nouvel exécutif pour booster l’inves- tissement privé, dont la marge de progression est substan- tielle au Maroc. A en croire le ministre, la promulgation de la nouvelle Charte d’inves- tissement, la facilitation de l’acte d’investir, entre autres par le biais de la digitalisation, et l’accompagnement finan- cier des projets par le Fonds Mohammed VI pour l’investis- sement sont autant d’outils à même de donner un nouveau souffle à l’investissement privé. Interpellé sur plusieurs questions, dont fiscales de
nature à promouvoir l’inves- tissement privé, Mohcine Jazouli a joué la carte de la pondération en faisant savoir que les interlocuteurs privilé- giés sur les questions fiscales sont Nadia Fettah Alaoui et Fouzi Lakjaa, respectivement ministre de l’Economie et des Finances, et ministre délégué chargé du Budget. «Je serai votre ambassadeur auprès du gouvernement», a promis Jazouli. Ce dernier compte apporter davantage de cohé- rence et de fluidité dans l’acte d’investir, qui implique plu- sieurs entités publiques. ◆
Au cours de la dernière décennie, l’investisse- ment global a représenté en moyenne près de 30% du PIB.
la dernière décennie, l’inves- tissement global a représenté en moyenne, près de 30% du PIB contre une moyenne à l’échelle internationale de 20% du PIB. Sachant que ce ratio pour un pays comme l’Egypte tourne autour de 14%. Mais le faible contenu de l’investissement enmatière de créations d’emplois et de valeur ajoutée reste décrié. C’est en cela que l’objectif du nouveau modèle développe- ment (NMD) en la matière est original et porteur d’un chan- gement de paradigme. Le NMD fixe à l’horizon 2035 une reconfiguration de la struc- turation de l’investissement global porté par le secteur public qui représente pour l’heure 65% contre 35% pour le secteur privé. En 2035, l’investissement privé devra peser 2/3 de l’investissement global. Au-delà de ce rappel, force est d’admettre que la variable de l’investissement est cruciale pour la pérennité de toute entreprise ambition- nant de tirer son épingle du jeu aussi bien sur le marché domestique qu’à l’internatio- nal. D’où la pertinence de l’or- ganisation d’une rencontre de la CGEM portant sur les freins à l'investissement et ainsi
Fonds Mohammed VI pour l’investissement Des sous-fonds pour extirper les entreprises de la sous-capitalisation
D u côté du patronat maro- cain, l’accès des entre- prises au financement est toujours problématique en dépit des nouveaux méca- nismes mis en place ces derniers temps. La sous-capitalisation chro- nique des TPME serait également un obstacle de taille à la dynamisation de l’investissement privé. Le ministre, qui a rappelé la mobili- sation du gouvernement pour l’effi- cience de l’investissement en termes de création d’emplois et de valeur ajoutée entre autres, à travers l’acti-
vation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, a saisi l’occasion offerte par la tribune du patronat pour donner plus de détails. A en croire Jazouli, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sera éga- lement composé de sous-fonds de nature à diversifier les sources de financement des entreprises. Et de préciser : «L’objectif à travers les sous-fonds est de renforcer les fonds propres des entreprises, d’octroyer de la dette mezzanine et de financer le haut ou le bas du bilan des entre- prises, lesquelles seront astreintes
d’être transparentes» . A l’évidence, le Private equity sera investi par le Fonds Mohammed VI pour l’inves- tissement qui devrait symboliser un exemple de réussite du partenariat public privé au Maroc. Par ailleurs, il convient de préciser que lors de la rencontre, l’assistance a proposé, entre autres au ministre, la défiscalisation des bénéfices (avant l’IS) réinvestis dans l’entreprise. Cette pratique, qui serait courante sous d’autres cieux, inciterait les entre- prises à investir et serait une solution à la sous-capitalisation. ◆
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