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ECONOMIE

JEUDI 16 ET VENDREDI 17 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Transition énergétique La baisse des coûts, élément clé pour réussir la stratégie L e Conseil écono- mique, social et environnemental (CESE) a lancé une étude sur la ral de l’ONHYM et membre du CESE, a indiqué que « la facture énergétique natio- nale correspond à notre niveau de développement. Elle contribue toujours à l’alourdissement du déficit commercial et met sous pression le budget de l’Etat ». Par C. Jaidani ◆ Le Maroc peut réussir son programme de développement énergétique en ajustant l’actuelle stratégie. ◆ La part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique peut atteindre 96% à l’horizon 2050.

Si le Maroc réussit sa transition énergétique, il peut devenir un exporta- teur de l’élec- tricité.

transition énergétique au Maroc. Il a, à cet effet, auditionné 63 personnes émanant de différents sec- teurs. Un webinaire a été organisé par cette institu- tion regroupant différents intervenants et participants impliqués dans le secteur. « Le secteur des énergies renouvelables est porteur. Il faut aller plus loin et plus vite à travers un partena- riat privé-public. Si le coût de l’énergie baisse, il pro- fitera essentiellement aux consommateurs et ouvrira de nouvelles perspectives dans d’autres domaines comme le dessalement de l’eau de mer et l’atté- nuation du stress hydrique dans le Royaume », sou- ligne Ahmed Réda Chami, président du CESE. Se référant à son pas- sage à la tête du minis- tère de l’Industrie et du Commerce, le président du CESE a souligné que tous les opérateurs soulèvent le coût de l’énergie comme contrainte majeure pour leur activité. Présentant un exposé sur la situation énergétique nationale et les projec- tions d’avenir, Abdallah Moutaki, secrétaire géné-

Il a dévoilé quelques indi- cateurs qui marquent le secteur, comme la domi- nation du diesel dans le transport (un carburant jugé polluant) et la faible présence de l’énergie hydroélectrique. « Le Maroc peut être un leader dans le monde en matière de transition éner- gétique. A cet égard, trois scénarios se dégagent respectivement à l’hori- zon 2030, 2040 et 2050. Le premier scénario est celui de la continuité. Il table sur l’actuelle politique publique avec la même gouvernance et la même évolution du marché de l’énergie. Le deuxième, dit accéléré, vise à répondre à une demande de plus en plus importante tout en soutenant la mobilité durable à travers les véhi- cules verts (hybrides ou électriques), le butane ou d’autres domaines ayant un aspect écologique comme le dessalement de l’eau de mer. Le troisième scénario est encore plus ambitieux et vise à créer une industrie des énergies

renouvelables intégrée », explique Mouttaki.

document note également que les entreprises opé- rant dans le secteur ont beaucoup de peine à trou- ver leur équilibre financier. Il est essentiel de redéfinir leur rôle et leur mode de fonctionnement. Il faut rappeler que la stra- tégie énergétique nationale table à l’horizon 2030 sur une part de 52% des éner- gies renouvelables. « L’orientation de la straté- gie nationale vise à agir au niveau de la production en développant le recours à l’énergie renouvelable, et au niveau de la demande en instaurant l’efficacité énergétique. Il faut assu- rer les mêmes besoins et rester compétitifs, notam- ment dans les secteurs les plus consommateurs d’énergie, à savoir le trans- port, l’industrie, le bâti- ment, l’éclairage public ou

l’agriculture », affirme Said Mouline, Directeur géné- ral de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE). Pour sa part, Amina Benkhadra, Directrice générale de l’ONHYM, a formulé quelques obser- vations sur la transition énergétique. « La stratégie nationale énergétique a induit quelques inflexions majeures. En 2009, lors du lancement, les cabi- nets internationaux étaient sceptiques, estimant que les coûts de production de l’électricité étaient à l’époque peu compétitifs. Mais, avec le temps, il y a eu un renversement de tendance et le Maroc a aujourd’hui une nette avan- cée dans le domaine. Le secteur a permis de créer tout un écosystème dédié », rapporte Benkhadra. ◆

96% des mix électrique en 2050 Le rapport projette qu’à l’horizon de 2050, la part des énergies renouve- lables devrait repasser à 96% du mix électrique national et sa part dans le mix énergétique global à 17%. Cet objectif permet- tra au Royaume d’écono- miser à cette date 74 mil- liards de DH, surtout que le coût du kilowatt/heure devrait passer de 0,79 DH à 0,44 DH, sans compter les effets tangibles sur la baisse des émissions pol- luantes. Au niveau des hydrocar- bures, le rapport souligne que la libéralisation du secteur a été mal préparée ainsi que les objectifs de l’efficacité énergétique. Le

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