F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 16 ET VENDREDI 17 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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FO Fellahonline
Aïd Al-Adha Intérêt croissant pour les ventes online
◆ Le digital permet à plusieurs exploitants d’élargir la base de leur clientèle. ◆ La crise du coronavirus incite des acheteurs à opter pour l’achat des moutons en ligne.
Par Charaf Jaidani
Benslimane. Force est de constater qu’avec le spectre de conta- mination du coronavirus dans les aires de vente, qui connaîtront une affluence importante du public, plu- sieurs acheteurs préfèrent le digital pour acheter leur mouton. Pour les exploitants qui ont créé des plateformes numériques dédiées à la vente de moutons, les résultats sont très encou- rageants. «Notre site nous permet d’écouler 20% du bétail en élevage, et cette part ne cesse d’augmen- ter au fil des ans» , indique Omar Chafai, propriétaire d’une exploitation de 200 ha, dont 50 ha sont desti- nés exclusivement à l’éle- vage des ovins à Sidi Hajjaj dans la région de Mzab. Il a lancé le site www.sardi- chaouia.ma, qui permet de cibler une nouvelle clientèle partout dans le Royaume, notamment dans la région de Casablanca- Settat. «Le site permet d’acquérir le mouton de son choix. La réservation se fait via un virement, un chèque ou tout autre moyen de paiement. Le reste est à payer à la livraison», conclut-il. ■
La vente en ligne de moutons cible essen- tiellement les personnes qui utilisent les réseaux sociaux.
E n recueillant les témoi- gnages de certains exploi- tants pour préparer la rubrique Focus Agricole de cette semaine, j’ai été surpris par l’ampleur de la sécheresse qui sévit dans plusieurs régions du Royaume. Les éleveurs se plaignent plus du manque d’eau que de la cherté de l’aliment de bétail. Certains ont été contraints de vendre avant terme leurs bêtes confinées pour l’engraisse- ment pour remédier quelque peu à la situation. Plusieurs fellahs ont déclaré que le débit de leur source d’eau a sensi- blement diminué. D’autres se désolent de l’assèche- ment total des puits et sont contraints de parcourir de lon- gues distances pour s’approvi- sionner. La nappe phréatique a subi une baisse record et la vague de chaleur que connait le pays n’est pas pour arranger la situation. Les entreprises spécialisées dans la recherche d’eau et le forage travaillent à plein régime, et elles ont revu à la hausse les tarifs de leurs pres- tations. Deux années succes- sives de sècheresse sont très dures à supporter. Les agricul- teurs et le monde rural sont à bout de souffle. ◆ Nappe phréatique
gées. Ceux qui optent pour les plateformes numériques sont des personnes bran- chées, qui utilisent régu- lièrement le e-commerce. Elles n’ont pas le temps et veulent éviter le diktat des ‘chennakas’ et autres intermédiaires», affirme Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine du droit du consommateur. Interrogés à ce sujet, des exploitants ayant des sites Internet dédiés estiment qu’il existe un intérêt chez une catégorie de per- sonnes. «Nos clients sont exigeants, ils recherchent des bêtes de qualité ayant un suivi vétérinaire régulier. Nous assurons dans notre exploitation la traçabilité
L e - c o m m e r c e connaît un essor remarquable, au point qu’il inté- resse de plus en plus le secteur de l’éle- vage, et plus précisément la vente de moutons pour Aïd Al Adha. Ces dernières années, plusieurs plate- formes ont vu le jour. Elles englobent des vitrines vir- tuelles où les bêtes sont exposées avec leurs carac- téristiques, notamment la race, l’âge, le poids et le prix. «En général, les Marocains préfèrent se déplacer et acheter sur place leur mou- ton ou dans les aires aména- Par C. Jaidani
de la production, gage de confiance pour les consom- mateurs. Nous avons lancé un site Internet où nous proposons des moutons en toute transparence» , explique Mohamed Sefredi, responsable de la coopé- rative Al Baraka basée à Pour les exploitants qui ont créé des pla- teformes numériques dédiées à la vente de moutons, les résul- tats sont très encou- rageants.
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