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www.fnh.ma D EVELOPPEMENT DURABLE 24 JEUDI 16 ET VENDREDI 17 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO

Réchauffement climatique

◆ Au cours de la période 2020–2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques australes, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes. Pas d’atténuation en perspective L a température moyenne mon- diale de chacune des cinq pro- chaines années Par M. Diao

La baisse des émissions de CO 2 cette année ne devrait pas conduire à une réduction des concen- trations atmosphé- riques de CO2.

(2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (C) aux niveaux préindustriels (1850–1900). La probabilité que celle-ci dépasse 1,5°C pendant au moins une de ces années est de 20%. Telles sont les principales informations qui ressortent des nouvelles prévisions climatologiques publiées récemment par l'Organisa- tion météorologique mon- diale (OMM). Pour rappel, la température moyenne du globe est déjà supé- rieure d'1,0°C aux valeurs

préindustrielles. La der- nière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée. Cette situa- tion inédite commande des mesures audacieuses de la part des Etats afin de limiter le réchauffement cli-

matique, qui a des consé- quences fâcheuses sur la vie humaine. Le bulle- tin portant sur les prévi- sions annuelles à décen- nales du climat à l’échelle mondiale de l’OMM met sous le feu des projec-

teurs le défi à relever pour atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique. Il s’agit de contenir, au cours du siècle, l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rap- port aux niveaux préindus- triels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élé- vation des températures à 1,5°C.

cipitations, de configura- tion des vents et d'autres variables pour les cinq pro- chaines années. Il convient tout de même de souligner que les modèles de pré- vision ne prennent pas en considération les modifica- tions des émissions de gaz à effet de serre et d'aéro- sols enregistrées pendant le confinement résultant du coronavirus. Cette approche s’appuie sur la très longue durée de vie de CO2 dans l'atmosphère. En effet, la baisse des émis- sions de CO2 cette année en raison du repli de l’acti- vité des secteurs polluants (industrie, transport, etc.) lors du confinement, ne devrait pas conduire à une réduction des concentra- tions atmosphériques de CO2, à l'origine de l'aug- mentation de la tempéra- ture mondiale. ◆

Les nouvelles prévisions du bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale montrent que la probabilité que les tempé- ratures d'un ou plusieurs mois des cinq prochaines années dépassent d'au moins 1,5°C les niveaux préindustriels, est d'environ 70%. L’éventualité que la température de l'une des cinq prochaines années soit au moins supérieure d'1,5°C aux valeurs préindustrielles est d'environ 20%. Les experts précisent que cette probabilité augmente au fil du temps. Le bulletin renseigne aussi qu’il serait également extrêmement peu probable que la température quinquennale moyenne pour la période 2020-2024 soit supérieure de 1,5°C aux niveaux pré- industriels. Autres prévisions importantes, au cours de la période 2020-2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques aus- trales, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes. Les conditions devraient aussi être plus humides que ces dernières années aux latitudes élevées et dans le Sahel. Ce qu’il faut retenir

La méthodologie adoptée

Du côté de l’organisation internationale spécialisée, l’on précise que les pré- visions tiennent compte des variations naturelles du climat et de l'influence des activités humaines sur celui-ci. L’objectif étant d'offrir les meilleures prévi- sions possibles en matière de température, de pré-

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