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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 11 FÉVRIER 2021
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◆ Le Maroc compte parmi les rares pays d’Afrique et du monde arabe à avoir un cadre législatif de la pratique de la télémé- decine. ◆ Les freins à un déploiement de la télémédecine sont d’ordres technique, mais aussi éthique, juridique et économique. ◆ Entretien avec Hassan Ghazal, président de l’Association de télémédecine et e-santé au Maroc, membre de l’Association internationale de télémédecine et e-santé. «Il est primordial d’intégrer des modules de télémédecine dans le cursus des professionnels de santé» E-santé
Propos recueillis par B. Chaou
Finances News Hebdo : Depuis com- bien de temps la télémédecine est- elle pratiquée au Maroc ? Hassan Ghazal : La télémédecine, faisant référence aux services médicaux fournis à l'aide des technologies de l'information et de la communication, a connu ses premiers pas au Maroc aux alentours du début de ce millénium. Un certain nombre d’initiatives de télémédecine ont été lan- cées depuis une vingtaine d'années et concernent divers domaines tels que la télé-pathologie, la télé-oncologie, la télé- radiologie, la télé-cardiologie ou la télé- échographie. Cette dernière a été l'une des expériences les plus concluantes et consistait en un projet pilote d'échogra- phie de ‘santé mobile’ pour le diagnostic des grossesses à risque dans la région de Fès. L'objectif de ce projet «mHealth» était de valider la façon dont les appa- reils d'échographie portables connectés peuvent fournir un accès à des diagnostics d'imagerie de pointe dans des endroits où ils n'avaient jamais été disponibles aupa- ravant. Ce projet nommé «Mobile Ultra- Sound Patrol» a permis à des médecins situés dans différentes villes d'examiner rapidement les mêmes données et de collaborer aux soins fournis aux patientes. Une autre initiative de télémédecine qui
Le nouveau règlement précise la présence d’un représentant de l’Ordre national des médecins lors
de la visite de confor-
mité prévue en vertu de l’article 5 du décret de télé- médecine.
concerne la «santé mobile de la tubercu- lose» a été initiée en 2014 par la coopé- ration coréenne, pour améliorer l’adhé- rence au traitement. Auparavant, en 2007, un projet pilote de télé-oncologie a été mené entre les Instituts d'oncologie de Rabat et de Bruxelles. La même année, un
réseau international de télé-éducation pour la pédiatrie a été établi entre les hôpitaux pour enfants de Washington, Rabat et Marrakech, pour améliorer les connais- sances et la pratique des prestataires de soins en matière de santé infantile. Tous ces projets sont restés malheureusement
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