Carillion_2013_07_31

PORTRAIT

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l’Association Petits Princes, qui réalise les rêves des enfants ayant moins de chance», raconte Thomas Lauer. Son passage à travers les Rocheuses a été très éprouvant. «À un moment donné, Un cœur d’enfant et de la persévérance CHARLOTTE PAQUETTE charlotte.paquette@eap.on.ca Le cycliste voyage léger, avec quelques vêtements, une trousse de toilette, de quoi réparer son vélo, sa tente et son ma- telas. Parfois, les gens qu’il rencontre lui offrent une douche chaude, un repas, un

hébergé. «Ce voyage, c’est une leçon de vie sur la bonté humaine. Chaque fois, les gens sont tellement gentils.» Le Canada vu par Thomas Lauer «La Colombie-Britannique, c’est des pay- sages à couper le souffle, mais parfois il fallait monter durant 15-25 km. Heureuse- ment, après, il y avait des descentes équiva- lentes.» (rires) «Les prairies, c’était magnifique. On s’y sent si petit, à voir le ciel s’étendre sur des kilomètres et des kilomètres. J’ai eu beau- coup de temps pour réfléchir.» «Je suis arrivé en Ontario à la mi-juin. J’ai retrouvé les montagnes et les lacs où j’ai pu me baigner. Et à partir de Sault Sainte- Marie, j’ai commencé à croiser des gens qui parlaient français. Ça a fait du bien, même si je suis perdu lorsque deux ou trois per- sonnes se parlent entre elles, avec l’accent.» (rires) «L’accent canadien-français, ça nous don- ne immédiatement envie d’être votre ami, quoi!» Le cycliste Thomas Lauer entretien un blogue sur son voyage et les différentes ren- contres qu’il y a faites au http://biketothefu- turelittleprince.blogspot.ca/. Après deux se- maines en visite à Montréal avec une amie, il entreprendra les 2500 km restants vers Terre-Neuve, en espérant d’accomplir son objectif: amasser 4000$ pour l’Association Petits Princes. «Une chose est certaine: le Thomas parti de la France et le Thomas ar- rivé à St John’s, ce sera une personne totale- ment différente», conclut le cycliste.

HAWKESBURY | S’envoler vers le deuxième plus grand pays du monde et le traverser en vélo, c’est un rêve d’enfance que réalise le français Thomas Lauer, 28 ans. Parti de Victoria, en Colombie-Britannique, pour se rendre à Saint-Jean de Terre-Neuve, son périple l’a amené à Hawkesbury, où le Car- illon l’a rencontré. «N’importe qui serait capable de faire le même voyage», affirme le jeune homme, humblement. À califourchon sur son vélo, surnommé Indy, il a avalé près de 5600 km depuis le 12 avril. «Au début, c’était plus difficile. Je transportais trop de matériel et je n’avais pas des cuisses de cyclistes», ra- conte-t-il, soulignant qu’il n’avait jamais fait plus de 10 km de vélo d’un coup, aupara- vant. «C’était une journée de repos pour chaque jour de vélo», explique-t-il. Depuis le retour de ses parents de leur voyage au Canada, alors qu’il avait huit ans, il rêvait de visiter le pays. «Ils avaient les yeux tellement pétillants et tellement de bonnes choses à dire sur les Canadiens», s’exclame Thomas Lauer. Lassé de sa carrière très demandante en hôtellerie, il a tranquillement préparé son voyage. «J’avais envie d’un défi, al- ors j’ai choisi le vélo», de dire le cycliste. «Comme c’est un peu un rêve d’enfance de visiter le Canada, j’ai choisi de supporter

Photo Charlotte Paquette

Thomas Lauer réalise son rêve d’enfant pour l’Association Petits Princes, basée en France. Son objectif est d’amasser 4000$ pour les enfants gravement malades qui n’auraient pas cette chance.

j’avais les jambes en coton et je devais marcher à côté d’Indy. Je me suis demandé: mais qu’est-ce que je fais ici?», confie-t-il. « J’ai pensé à ma famille, derrière moi, et à Petits Prince, et ça m’a aidé à continuer», ajoute Thomas Lauer.

lit et différentes expériences pour termi- ner la journée. «Tous les jours, ce sont de nouvelles rencontres. On sait comment la journée commence, mais jamais comment elle se termine», décrit-il. Jusqu’à présent, près d’une cinquantaine de personnes l’ont

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