FNH 984

21

BOURSE & FINANCES

DU 27/28/29/30/31 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

en étant prêt sur les plans humains et organisationnels. Sans oublier de gérer le point sécu- rité, qui est un sujet sensible étant face à de nouveaux applicatifs, à des nouveaux modes de travail. Manquer d’expertise aujourd’hui sur les sujets de la sécurité peut être demain une grande menace pour une DSI. Deuxièmement, il faut gagner encore et encore en agilité. C’était déjà un sujet avant la crise mais il faut s’y remettre davantage. Cette crise nous a démon- tré que la DSI reste le pivot central de la transformation digitale de la banque ou de l’assurance. L’amélioration de l’agilité reste un point important à exploiter. On va gagner en excellence opérationnelle et accélérer la remon- tée d’information et surtout raccourcir le process de prise de décision. Et la crise du COVID-19 a pu nous démontrer les bénéfices de l’agilité. Donc, la transformation de la DSI avec une forte approche agile s’impose en post-crise. Troisièmement, nous nous rendons compte que le PCA n’est pas uniquement un livrable stocké quelque part dans un bureau. Le PCA doit vivre dans le cadre d’un process permanent. Parmi les moyens pour le faire vivre, il faut faire ce qu’on appelle des exercices PCA avec des scéna- rios variés et parfois extrêmes comme l’arrêt du SI, l’impossibilité d’accès à un bâtiment, etc. Ce qui permet de dérouler de manière concrète le PCA. F.N.H. : Comment sera la DSI de demain et quelles seront ses armes ? Y. A. H. : Je pense que la DSI est attendue plus que jamais pour créer de la valeur. Nous sommes passés, il faut le dire, par une crise économique. L’enjeu de la DSI, plus que jamais aujourd’hui, est d’accompagner les différents services pour générer du PNB et du CA. Cela passera forcé- ment par le digital, qui est le principal facteur de différenciation. Il faut donc innover. A titre d’exemple, si nous disposions de Chatbots, nous aurions peut-être pu éviter la forte affluence sur les CRC. Pour que cela fonctionne, nous pen- sons à 3 conditions: 1- La DSI se doit de se doter très rapi- dement de nouvelles compétences pour être au front et répondre aux nouveaux enjeux technologiques que

ce soit sur les aspects purement tech- niques, métiers, ou méthodologiques. 2- Conforter les réorganisations récentes des DSI verticalement et par métier. Ce qui est le cas ces dernières années dans le banques et assurances marocaines. On a conscience plus que jamais que la technologie est au ser- vice du métier et non l’inverse. Il reste donc à améliorer les modèles

opérationnels existants pour qu’ils soient mieux alignés avec la stratégie business et le time-to- market. 3- Pour se concentrer sur l’innovation et libérer du temps aux collaborateurs DSI, il y aura un grand chantier qui va viser à améliorer la productivité au sein même de la DSI. On parlait de productivité des BO, on parlera demain de la productivité DSI.

Je pense à l’application du Lean IT justement pour optimiser de manière optimale les process IT. Je pense à la robotisation pour tous les actes répé- titifs. La RPA est aujourd’hui indispen- sable et elle s’applique parfaitement au cas de la DSI. Tout ce qui est mise à jour des mots de passe, nettoyage d’une base de données, configurer un serveur est totalement robotisable. ◆

Made with FlippingBook flipbook maker