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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 7 JANVIER 2021

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Bourse de Casablanca

◆ Dans les esprits des opérateurs boursiers, l’année 2020 restera comme la plus violente et la plus imprévisible de l’histoire (récente ?) de la Bourse de Casablanca. ◆ Plusieurs événements ont émaillé cette année atypique et pleine de surprises. Récapitulatif. 2020, année de tous les extrêmes

8.980 et 9.000 points où les valorisations devenaient injustifiées.

Un rebond (presque) aussi impres- sionnant que la chute A partir de mai, la cote casablancaise a commencé à afficher quelques signes de reprise. Elle a été portée par la reprise partielle de l'activité économique du pays, le déconfinement graduel ainsi que la décision de Bank Al-Maghrib de réduire son taux directeur de 50 points de base à 1,5% et de libérer intégra-

lement le compte de réserve au profit des banques. Notons qu’au lendemain de cette décision, le 17 juin, le marché avait terminé sur une hausse remarquable de 3,51% à 10.438,48 points. Puis est venue la période estivale, avec son lot de lourdeurs, n’ap- portant aucun changement à la

En 2020, seuls 9 secteurs des 24

représentés sur le marché casablan- cais ont affiché des performances posi- tives.

structure du marché. Le Masi est resté, durant cette période, scotché entre 10.100 et 10.300 points. Les séances estivales défilaient dans le plus grand calme en l'absence de nouvelles sur le front macro et microéconomique. Les «stop and go» de l'activité économique, avec les nouvelles mesures restrictives locales, ont provoqué quelques phases de volatilité sans pour autant peser sur le marché. Ce n’est qu’en novembre que le marché a repris nettement de la hauteur. Poussé par l'annonce de plusieurs laboratoires internationaux d'une efficacité supé- rieure à 90% de leurs vaccins contre la Covid-19, le retour à la distribution des dividendes de la part du secteur bancaire, ainsi que par l'appréciation significative de la pondération du Maroc dans le MSCI FM à 13,4% contre 8,5% en août 2020, lui conférant plus de visibilité auprès des gérants de fonds internationaux. En décembre, d’autres

L es qualificatifs ne manquent pas pour décrire 2020. Un mil- lésime qui aura vu les extrêmes et les records (bons et mau- vais) se multiplier sur le marché actions. L’année a, en effet, démarré calmement à la Bourse de Casablanca. Une séquence habituelle marquée par les ajustements stratégiques, où les institutionnels et les OPCVM parient sur des valeurs jugées porteuses. Le Masi avait donc clôturé les deux premiers mois en hausse de 0,73% (+2,96% sur le seul mois de janvier). Le consensus était haussier dans un contexte de taux bas et d'externalisation de la gestion financière des institutionnels vers les OPCVM, ce qui allait alimenter constam- ment le marché actions en flux. Sauf que quelques semaines plus tard, tout a dégénéré sous le coup de la pan- démie. Par Y. Seddik

Mars : le point de bascule La vague épidémique n’a pas tardé à rejoindre le Maroc : les premières contaminations ont été recensées, l’état d’urgence décrété et les frontières fer- mées dans la foulée. Le 6 mars, dans une séance aux airs de krach boursier, l’indice MASI a pris l’eau en lâchant 3,05%. Totalement privés de repères et de sou- tien face à cette pandémie qui immo- bilisait l’économie nationale, les inves- tisseurs n’ont eu d’autres choix que de capituler. La dégringolade s’est ainsi poursuivie. Le 12 mars, l’indice perdait 13%, le 18 plus de 26% depuis le début d’année. La casse a pourtant été contenue grâce à la décision de l'AMMC de réduire les seuils de variation des cours des instru- ments financiers de ±10% à ±4%. Le marché a par ailleurs trouvé un plan- cher, comme base de rebond, entre

En décembre, d’autres cata- lyseurs ont soutenu la dynamique du marché actions, notamment une impor- tante détente sur les taux.

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