FNH N° 1019

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 15 AVRIL 2021

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Bourse de Casablanca ◆ La tendance est à l'arrêt sur le marché actions depuis février 2021, alors que les volumes ne cessent de baisser. Vite, de nouveaux arguments haussiers !

2,0% respectivement. Ainsi, les brokers font le pari que les investisseurs institution- nels mettront plus de billes sur le marché actions dans un contexte de taux bas. Un autre argument potentiel pour la hausse des actions est d'assister à des résultats tri- mestriels meilleurs que prévu pour les secteurs autres que financiers, de quoi confor- ter les prévisions optimistes des bureaux de recherche. A titre d'exemple, AGR voit, en termes de profitabilité, les valeurs de l’AGR-30 (échan- tillon de 30 valeurs suivies par le bureau de recherche) afficher une croissance de leurs bénéfices récurrents de +14,2% en 2021 et de +15,0% en 2022. La crois- sance bénéficiaire de cet uni- vers de valeurs est portée sur la période 2021-2022E par l’appréciation attendue des bénéfices de plusieurs sec- teurs. Il s’agit principalement des banques, avec un redres- sement attendu des béné- fices récurrents de +31,5% en 2021 et de +24,2% en 2022, des mines, avec un doublement des bénéfices en 2021 dans un contexte minier très favorable marqué par un effet volume/prix positif et par la non récurrence des provisions financières, et des ports, avec une hausse du RNPG récurrent de +12,3% en 2021 et de +20,5% en 2022, soutenue par la recons- titution de stocks des opéra- teurs économiques en anti- cipation de la reprise pro- gressive de l’activité écono- mique. ◆

tives de redressement et de croissance de la masse béné- ficiaire en 2021». Ce constat leur fait dire que 2021 serait une année de transition pour le marché boursier qui aurait, en d'autres termes, anticipé les événements. Les dif- férentes publications des analystes en mars et avril ne montrent pas, du moins pour le moment, d'inquiétudes particu- lières sur les variants. Le marché est en effet com- plètement hermétique au scénario d'une détériora- tion brutale sur le plan sani- taire. En attendant de nouveaux arguments Le mois d'avril marque habi- tuellement la saison des arbi- trages chez les investisseurs institutionnels. Ces derniers vont bientôt décider de leurs allocations à court terme entre actions et produits taux. Et dans ce match, les actions préservent un léger avan- tage. En effet, les entreprises cotées se sont de nouveau démenées pour offrir du ren- dement à leurs actionnaires. Ces dernières ont consenti un effort qualifié de considérable par les analystes d'AGR afin de rémunérer les investis- seurs en Bourse. Il s'agit d'un dividende attendu à 16,7 Mds de DH au titre de 2020, équi- valent à un taux de distribu- tion historique de 96%. A cet effet, le rendement de divi- dende offert par le marché en 2020 demeure supérieur de 90 Pbs aux bons du Trésor à 5 ans, soit 2,9% contre

Les brokers font le pari que les investisseurs insti- tutionnels mettront

plus de billes sur le marché actions dans un contexte de taux bas.

tions positives bien plus importantes que les données négatives. Les indicateurs avancés de la reprise, comme les ventes automobiles et la consommation de ciment, montrent des rebonds consé- quents. A cela s'ajoutent l'exceptionnelle campagne agricole, le déroulement sans faute de la campagne de vaccination et la perspective d'un rebond mécanique de la croissance, des bénéfices des entreprises et des divi- dendes. Mais ces informa- tions ont été surexploitées le trimestre dernier. Ainsi, toutes les informations positives que nous pouvons voir aujourd'hui sont déjà consommées par les investisseurs. Cette opi- nion est la plus répandue en ce moment et elle a été bien formulée par les analystes de CFG Bank dans une note récente : «nous pensons que les niveaux de valorisation actuels du marché intègrent d’ores et déjà les perspec-

L a baisse des flux est vertigineuse à la Bourse de Casablanca, avec un cumul de volumes annuels en contraction de 52% à fin mars. Les plus optimistes diront que le mar- ché tient bon, puisque même déserté par les investisseurs, il affiche tout de même un gain de près de 3% en 2021 et préserve la quasi majorité de sa performance réalisée depuis les plus bas de 2020, qui se situe autour de 30%. Cette résilience se constate également à travers la prime de risque du marché qui n'a que très peu augmenté, ce qui écarte d'éventuelles craintes aiguës sur la hausse du marché. Alors, pourquoi le marché cale-t-il ? Trop haut, trop vite Les investisseurs sont irri- gués par un flux d'informa- Par A. Hlimi

«Nous pen- sons que

les niveaux de valorisa- tion actuels du marché intègrent d’ores et déjà les pers- pectives de redressement

et de crois- sance de la

masse bénéfi- ciaire en 2021».

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