FNH N° 1026 _1

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 10 ET VENDREDI 11 JUIN 2021

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Nouvelles zones urbaines

◆ Les infrastructures de base en déphasage avec l’essor urbanistique. ◆ Le transport et les voies de circulation sous pression. Calvaire des résidents avec les services publics V ictimes de leur succès, plusieurs nouvelles zones u r b a n i s t i q u e s qui ont connu Par C. Jaidani

des grandes métropoles ou dans les villes satellitaires. Certes, cette option leur a permis d’avoir un toit, mais elle leur a généré également différentes contraintes qu’ils trouvent beaucoup de peine à surmonter. Ce constat est partagé par les nou- veaux habitants des villes de Tit Mellil, Médiouna, Bouskoura, Ain Harrouda, Zenata ou Dar Bouazza. Le phénomène est obser- vé également à Témara, Skhirate, Aïn Aouda, ces agglomérations limitrophes de Rabat. Le transport et la circulation sont pour eux un véritable calvaire qu’il faut affronter au quotidien. Le transport

Certaines com- munes étaient à vocation rurale et n’étaient pas assez préparées pour leur évolution urbanis- tique et assurer les investissements nécessaires.

un essor sans précédent ces dernières années sont confrontées à différentes problématiques liées à l’in- suffisance des infrastruc- tures de base, des services publics et du transport. La pression sur le foncier, l’insuffisance de l’offre en logements et les prix élevés qui ne sont pas à la portée de la plupart des acqué- reurs, ont incité plusieurs personnes à choisir de s’ins- taller dans les périphéries

en commun est insuffisant pour répondre à tous les besoins. La flotte des taxis et des bus est inadaptée à l’évolution démographique. « Dar Bouazza compte près de 200.000 habitants et pourrait atteindre les 300.000 dans les dix années à venir, si l’on prend en considération les nombreux projets immobiliers lancés, surtout ceux du segment social qui regroupent une grande densité. Il existe une forte pression sur les trans- ports et il faut trouver une solution. Il est nécessaire de lancer une nouvelle ligne de tramway ou de train qui peut être prolongée jusqu’à Sidi Rahal et aussi renforcer les autres dessertes de trans- port en commun », explique Abdellatif Benazzi, militant associatif. Les choses ne se présentent pas également sous de bons auspices pour les personnes possédant leurs propres moyens de locomotion. «Pendant les heures de pointe, la route Dar Bouazza-

Casablanca devient très encombrée. Un trajet de 35 à 45 minutes passe facile- ment à 1h30, voire 2 heures, surtout avec les barrages de contrôle de la police et de la gendarmerie. Il est urgent de lancer de nouvelles voies de circulation, d’élar- gir celles existantes et de multiplier les tunnels pour fluidifier le trafic» , témoigne Jamila Ziani, une résidente à Tamaris et travaillant à Casablanca. Au niveau des services publics, les offres sont éga- lement nettement en deçà des besoins des citoyens. Les écoles existantes n’ar- rivent pas à contenir le nombre d’élèves sans cesse croissant. «Le nombre d’écoliers par classe dépasse parfois 40. Cela perturbe le bon dérou- lement des cours. Le phéno- mène a été accentué avec la crise sanitaire et écono- mique. Dans l’incapacité de payer les frais de scolarité dans les écoles privées, plu- sieurs parents d’élèves ont

inscrit leurs enfants dans le public» , raconte Chérine Hakkani, une enseignante au Lycée Mokhtar Soussi à Hay Rahma, relevant de la province de Nouaceur. Le même constat est obser- vé à Tit Mellil, une agglomé- ration de 60.000 habitants qui a connu une forte expan- sion immobilière et urbanis- tique. L’offre en établisse- ments scolaires est insuf- fisante. On compte quatre écoles primaires, deux col- lèges et un seul lycée. Dans la même ville, le dis- pensaire est fréquenté quo- tidiennement par de nom- breux patients et le person- nel médical est submergé. Reste à signaler que cer- taines nouvelles zones urbaines sont également faiblement équipées en matière de lieux de loisir, divertissement, de culture et d’espaces verts, qui en font des cités dortoirs, avec un cadre de vie bien différent de celui vanté par les pro- moteurs qui ont lancé les projets immobiliers. ◆

Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 - Rabat

Erratum Une erreur s’est glissée dans la communication financière liée aux indicateurs d’activité du premier trimestre 2021 de la Société immobilière BALIMA publiée dans le journal Finance News Hebdo n° 1024 du vendredi 28 mai 2021.

Dans le tableau intitulé «Chiffre d’affaires en KMAD», il faut lire 11 453 pour Trimestre 1 2020 et 11 394 pour Trimestre 1 2021.

Tout les autres éléments figurant sur le communiqué de presse restent inchangés.

Ce communiqué peut être consulté sur la page web de la société Immobilière Balima à l’adresse suivante : http://balima.com/wp-content/uploads/2021/05/Erratum- Balima-1.pdf

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