Cornwall_2012_08_01

SOCIÉTÉ

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L’histoire de la ville de Cornwall la verte, la fière

Mais c’est en 1812 que les fondateurs font face à l’une des plus grandes batailles

se situe entre les années 1870 et 1890, grâce non seulement à l’ouverture des

fièrement au parc Lamoureux depuis 2010. Viennent ensuite la construction d’une

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

église francophone et l’élection, en 1904, du premier maire franco- phone Angus Lalonde. Cornwall, dont la de- vise est Pro Patria (Pour la patrie), possède ses propres armoiries. Au centre, on aperçoit le symbole du duché de Cornwall. L’oiseau est un crave à bec rouge – aussi appelé Choucas de sables becqués – et la fleur de lys symbolise à la fois la colonisation écossaise et le rôle des francophones dans le développement de la ville. Les roses, les char- dons et les edelweiss, au pied des armoiries, représentent la présence anglophone des Écossais et celle des Allemands. Ces trois grands groupes ethniques ont colonisé la région et sont fièrement

en voyant Cornwall devenir un des fronts de la guerre. C’est pré- cisément en cette année que la fameuse bataille de Crysler’s Farm a été gagnée. Désirant attaquer la ville de Montréal, au Québec, par la voie du St-Laurent, les Américains ont frappé un mur près de la straté- gique Cornwall et ont dû rebrous- ser chemin avec d’importantes pertes matérielles et humaines. Cette victoire a été la plus impor- tante contre les Américains. Lors de la deuxième moitié du XVIIII e sècle, des chapitres impor- tants de l’histoire ont été écrits puisque Cornwall s’est révélée être un centre industriel de premier ordre dans l’Est ontarien. De plus, on a vu la construction du canal de Cornwall, entre 1834 et 1840, qui fournit dans ce temps le transport et l’énergie hydraulique néces- saires aux besoins de nombreux moulins et, plus tard, aux usines de produits de textile. Le Canada Cot- ton Mills, de Stormont et Dundas, a été le tout premier fabricant impor- tant à s’installer dans la ville.

La ville de Cornwall est l’une des plus grandes villes de l’Est ontarien et l’une des plus anciennes au Canada. Située à 100 km d’Ottawa d’un côté, et à 100 ki- lomètres de l’autre de Montréal, sur le bord des rives du St-Laurent, et bordée par d’innombrables parcs naturels, sa croissance économique se fait de plus en plus sentir. Mais, comment est-elle née? Originalement appelée New Johnstown, le nom change pour celui de Cornwall, en l’honneur du Prince George, duc de Cor- nouailles, roi de Grande-Bretagne, d’Irlande et de Hanovre. On appelle dorénavant les habitants les Cornwalliens et les Cornwal- liennes. C’est en 1784 que cette ville a été colonisée par les Loyalistes de l’Empire-Uni fuyant la révolution américaine par l’état de New-York. Cette troupe avait parmi elle des officiers et des familles du Régiment royal de New-York du premier bataillon du Roi et un contingent du 84 e Royal Highland emi- grants. Ces soldats réfugiés vouant loyauté à la couronne britannique, conduits par le lieutenant-colonel Sir John Johnson, ont débarqué ici avec la ferme intention de recommencer une nouvelle vie. Ces fidèles loyalistes se sont battus pour la Grande- Bretagne sur ces terres et au nord de New- York et du Vermont pendant la révolution américaine. Afin de les récompenser de leur fidélité, la Couronne accorde à ces fiers vétérans le droit de s’installer sur les rives du fleuve et d’y travailler les terres. OTTAWA – En plus d’être une chaîne de télévision destinée aux francophones des communautés en situation minoritaire, Accents, dans la mesure où le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunica- tions canadiennes (CRTC) y donne son aval au terme des audiences publiques de l’automne, prévoit devenir un acteur économique important pour les maisons de production. D’ici la mise en onde d’Accents qui pour- rait avoir lieu en septembre 2013, si tout va comme prévu pour franchir les différentes étapes de l’obtention de licence, une cer- taine adaptation sera nécessaire de la part de l’industrie des producteurs télévisuels. Il est envisagé qu’entre 15 et 17 millions $ seraient investis dans la production et que

usines de textile et de papier, mais aussi à l’industrialisation générale de la ville et les offres d’emplois. Cornwall connaît alors un élan de crois- sance malgré la récession qui frappe le reste du Canada. Et, depuis, la commu- nauté francophone colore Cornwall et con- tribue grandement au caractère bilingue de la ville. Afin de marquer leur implication et leur rapide croissance, une plaque com- mémorative, la onzième en Ontario, trône

représentés. Aujourd’hui, la ville de Cornwall, qui compte plus de 46 000 habitants, peut se targuer de servir demodèle canadien grâce à son importante population francophone (30,5% en 2001) et à sa proximité des villes d’Ottawa et de Montréal et de la réserve in- dienne d’Akwesasne. Et c’est en 1977 qu’on assiste à la création de son tout premier journal francophone, celui-là même que vous tenez entre les mains.

Une présence francophone La toute première présence connue des francophones, figurant dans un dossier officiel, remonte à 1829. On chiffre leur présence à 74 sur 812 habitants. Quelque 20 ans plus tard, le recensement indique qu’ils sont passés à 967 habitants d’origine francophone. Une évolution monstre. En effet, le premier afflux de francophones

Accents: les maisons de production francophone y trouvent leur compte financièrement

cette somme pourrait être accompagnée d’autres formes de financement. « On peut facilement générer un volume de production de peut-être 25 millions $. C’est énorme, on n’a pas ce volume dans la production francophone hors Québec », précise le directeur général d’Accents, Pierre Touchette. « Les maisons de productions devront produire 10 fois plus de matériel que ce qu’elles produisent maintenant. Il va falloir trouver rapidement les infrastructures et le personnel pour pouvoir faire ça. Ce sera ça le défi », mentionne-t-il. Pour répondre à la demande que pourrait entraîner cette nouvelle chaîne, actuelle- ment, il manquerait quelques maisons de production. Toutefois la situation n’inquiète

pas M. Touchette. Ce dernier estime que ce qu’il faudra principalement développer le personnel qualifié qui travaille dans ces maisons. Celui compte entre autres inciter les étu- diants qui terminent leurs études dans le domaine de la production à se diriger dans des maisons de production francophones établies à l’extérieur du Québec. «Quand ils vont sortir de l’école, on va leur faire voir les possibilités dans d’autres ré- gions du Canada et il y a bien des jeunes qui vont être contents de pouvoir rester dans leur province ou leur patelin », souligne M. Touchette. L’industrie de la production indépendan- te perçoit ce nouveau joueur comme une occasion de croître.

développer d’autres expertises et de voir augmenter leur volume de production.» Les différentes associations des artistes franco- phones du pays ont d’ailleurs fait parvenir des lettres d’appui afin d’épauler la chaîne Accents dans ses démarches. Si ce dernier affirme que les discussions avec les intervenants sont déjà entamées afin de mettre sur pied les infrastructures nécessaires, il n’exclut qu’autant le contenu journalistique et que technique soit dével- oppé sur une base de réseau. «Sur une base annuelle, on va viser une grille de diffusion originale de deux pour un, soit deux diffusions originales pour une reprise.» D’ailleurs, Accents s’engage à ce que 75 % de ce qui sera mis en ondes soit des produc- tions originales canadiennes.

« Pour eux, c’est une possibilité de pouvoir

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