Carillon_2017_06_29

ELISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

Il y a maintenant 13 mois, Jonathan B. Roy, 33 ans, de L’Orignal, quittait la région pour aller faire le tour du monde à vélo. Mais une pause s’est imposée lorsqu’une offre d’emploi lui a été proposée. C’est donc à Kuala Lumpur, en Malaisie, que le jeune homme a posé ses valises pour une période indéterminée. Jonathan Roy a quitté L’Orignal en avril 2016. C’est de l’Angleterre que le globe-trot- teur est parti pour parcourir le monde et apprendre dumonde qui nous entoure. De l’Europe de l’Ouest aux confins de l’Asie, il a pédalé presque 18 000 km, en traversant une trentaine de frontières. Son périple devait prendre un an et prendre fin en avril dernier. Mais le goût de la découverte l’a incité à prendre pause à Kuala Lumpur. Pour lui, c’est un rêve de toujours que d’avoir une expérience professionnelle à l’étranger. « Quelques années avant de partir pour mon périple à vélo, j’avais beaucoup essayé, sans succès, de trouver un emploi à l’inter- national, a expliqué M. Roy. La compéti- tion est féroce et les salaires généralement médiocres. Réellement, la porte d’entrée est de faire plusieurs stages non rémunérés durant ses études et en début de carrière, ou de travailler pour une grande compagnie qui acceptera de t’envoyer ailleurs. » C’est alors que le jeune homme s’est vu proposer une offre d’emploi dans une entreprisemalaisienne. Son nouveau patron était un fervent admirateur du blogue que Jonathan a créé au début de son périple pour y raconter ses aventures. Il a donc dû choisir entre deux rêves : poursuivre le voyage à vélo ou tenter une expérience incroyable de travail à l’étranger. Jonathan a choisi la deuxième option. « C’est à ces pensées que j’ai reçu par hasard une offre d’emploi. Celui qui allait devenir mon patron suivait du coin de l’œil mes aventures dans lemonde, mon blogue, et il cherchait quelqu’un avec mon profil d’études, soit droit et ingénierie, et une per- sonne avec de l’expérience pour s’occuper de ses ressources humaines... en Asie du

Jonathan Roy est ici avec un chandail marrond au milieu de ses nouveaux collègues Malaisiens —photo fourni

Un homme qui ne voit plus la vie de la même manière

Sud-est », a commenté M. Roy. Le jeune homme n’a pas caché samécon- naissance du marché du travail en Asie, à celui qui allait devenir son employeur. « Je ne connaissais rien au travail en Asie et je l’ai dit à l’employeur qui voulait m’embaucher, mais celui-ci semblait être déjà convaincu de m’embaucher. Il m’a d’ailleurs dit que si je pouvais traverser lamoitié dumonde sur un vélo, je devrais pouvoir m’adapter à un bureau malaisien », a-t-il indiqué.

aujourd’hui différent si jeme compare avec qui j’étais au départ », a-t-il reconnu. « Tout au long de cette route, j’ai été émer- veillé. Par la joie des enfants rencontrés, la générosité des gens qui m’accueillaient, le sentiment de sécurité partout dans le monde, par les paysages aussi, bien sûr, et par la capacité d’adaptation que l’on a tous. Une pause permet de prendre le recul nécessaire pour regagner son dynamisme et ses yeux d’enfant », a conclu le globe-trotteur.

Depuis son départ, l’homme originaire de L’Orignal ne voit plus la vie ni le monde qui l’entoure de la même manière. Ces 18 mois de tour dumonde ont changé le jeune homme de 33 ans à jamais. « Mes frontières mentales se sont élar- gies au même rythme que les kilomètres s’additionnaient. Je ne te referai pas toute l’histoire, mais c’est évident que je me sens

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Jonathan Roy au Pamir lors de sa traversée —photo fournie

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 29 juin 2017

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