Argenteuil_2021_04_09

C O L L E C T I V I T É DE L’IMPLICATION QUI RACCROCHE ET CHANGE DES VIES!

MYLÈNE DESCHAMPS mylene.deschamps@eap.on.ca

les barrières et tentent le tout pour le tout pour mener ces personnes à bon port avec une gratuité, une simplicité et une flexibilité désarmantes. Les horaires sont d’ailleurs calqués sur celles des enfants, un service de transport est possible et on leur fournit tout le matériel. À 14 h 30, ils quittent pour aller cueillir leur marmaille. Le même bonheur, la même aura de protection et de sensibilité règne dans la classe de Marie-Josée Clermont. «J’incarne une certaine autorité, je suis un peu comme leur mère, dit la «vieille jeune prof. Mais c’est important pour moi de leur faire comprendre qu’on est tous égaux. Je suis une personne humaine, j’ai des soucis et je deviens une meilleure version de moi-même grâce à elles.» Voilà probablement la principale raison de son succès. Elle est humaine. «Même quand elles abandonnent, je garde le lien. Je leur souhaite bonne fête et j’espère qu’elles reviennent!» Elles sont plus d’une vingtaine chaque année à faire partie de ce projet presque unique au Québec, né quelque part en Gas- pésie. D’ailleurs, le groupe a été ovationné à l’Assemblée nationale en 2019 et a fait partie du paysage télévisuel en mars dernier à l’émission phare de Télé-Québec, L’avenir nous appartient, animé par Monique Miron et Émilie Perrault. Un bijou à visionner. Ce qu’elles ont en commun, elles n’ont pas de diplôme d’études secondaires et ont au moins un enfant en bas de 18 ans à qui tout cela pourra servir, même s’il est en gestation! Et selon les statistiques, plus une mère est scolarisée, plus les chances que l’enfant le soit grandissent.

C’est avec des converses blancs et jaune au pied, son sourire contagieux et des yeux espiègles que Marie-Josée Clermont, l’enseignante du groupe Parent-école ouvre les deux grandes portes du centre de formation géné- rale, Édifice Le Parallèle, cette école qui redonne aux adultes l’espoir d’un avenir meilleur. Marie-Josée Clermont, c’est un bon petit « canif suisse » pour la commission scolaire, comme elle se plait à dire. Bien qu’elle détenait un diplôme en enseigne- ment dès la vingtaine, celle qui a été une élève modèle sur les bancs d’école des ursulines à Trois-Rivières, n’a pas aimé ses premières années d’enseignement. Elle a donc bifurqué par l’animation radio, certains organismes communautaires (Tricycle) et en intervention en insertion professionnelle (CJE), avant de parvenir à son «best défi professionnel», celui d’aider des personnes d’ici à raccrocher. Clermont sait prendre les bouchées doubles et apprécier son été de congé afin de passer aussi du temps ses deux grands amours de garçons. Maman et pleine d’énergie, l’idée d’enseigner des notions de la 1re année à la 5e secondaire aux raccrocheurs de la région ne lui a pas fait pas froid aux yeux. «On sait que la diplomation de la mère est directement reliée avec celles des enfants. Il y a des exceptions, mais en général, c’est comme ça!» Elle sait reconnaitre aussi le soutien de ses directrices, Marlène Garneau et Linda Dénommée (la meilleure, dit-elle!) ainsi que Dre Lynne Chadwick & Dr Ronald Korzinstone Chirurgiens dentistes • Dental surgeons Tél./Phone : 450 562-3101 Téléc./Fax : 450 409-0699 cliniquedentairelachute@outlook.com 617, rue Principale Lachute QC J8H 1Y8 LES PROFESSIONNELS

Marie-Josée Clermont, une «jeune vieille enseignante» qui exerce son métier avec dévouement et passion depuis 3 ans au Centre de formation générale des adultes, édifice Le Parallèle. — photo Mylène Deschamps

l’apport de Sonia Bradette, conseillère péda- gogique, plein de femmes qui allument des étincelles pour contrer les statistiques moins élogieuses dans Argenteuil (voir autre texte). «Les personnes qui cognent à la porte ici ont autant de blessures qu’un adolescent, mais souvent… depuis plus longtemps. Ils arrivent avec les mêmes cicatrices, les mêmes plaies ouvertes, les mêmes stigmates, c’est malade!», souligne celle qui fournit tous les efforts pour les aider à reprendre confiance. Forte en communica- tion et ouverte d’esprit, elle est déterminée à aider chacune de ses élèves. Soutenue par une technicienne en éducation spé- cialisée, Kat-Lee Ann Perreault-Guay, c’est une deuxième famille qui est créée dans la classe mythique de Danielle Champagne (enseignante de la maternelle de Saint- Julien, le nouvel édifice du Parallèle). Plutôt que d’y retrouver des petits de 5 ans les yeux gonflés par un avenir promet- teur, dans sa classe, ce sont des visages

(surtout des mamans) remplis d’espoir d’atteindre leurs propres objectifs. Quand un parent décide de revenir à l’école, ça peut être autant pour simplement aider leurs propres enfants à faire leurs devoirs, pour obtenir des préalables à un diplôme d’études professionnelles que pour obtenir le fameux diplôme d’études secondaires. Les instigateurs du projet font tomber toutes

MÉDECIN ACCUSÉ DE MEURTRE À HAWKESBURY

RÉDACTION EAP nouvelles@eap.on.ca

Le médecin accusé du meurtre d’un patient de 89 ans à Hawkesbury, Brian Nadler, a vu sa licence médicale sus- pendue mercredi dernier par l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario. Le médecin québécois de 35 ans a été accusé de meurtre au premier degré à la suite du décès d’Albert Poidinger à l’Hôpital général de Hawkesbury et du district au palais de justice de L’Orignal. L’ordre, qui règlemente l’exercice de la médecine en Ontario, a déclaré qu’il travaillait avec la police et qu’il avait suspendu le permis du Dr Nadler dès qu’ils ont pris connaissance des allégations. Poidinger, un résident de Pointe-Claire, au Québec, a été déclaré mort le 25 mars. Dans une déclaration publiée la semaine dernière, sa famille a décrit Poidinger comme un « mari dévoué depuis 65 ans, un père, un grand-père, un beau-père et au-delà.» Le Dr Nadler a été engagé à Hawkesbury en février 2020. Il revenait de l’école de médecine de l’Université du Nevada, à Reno, aux États-Unis dans laquelle il avait travaillé en gériatrie. Nadler, qui vit à Dollard-Des-Ormeaux au Québec, a été placé en détention provisoire et est réapparu brièvement au tribunal hier. Il est défendu par Alan Brass et maintient

566, rue Principale, Lachute (Qc) J8H 1Y7 Tél.: 450-562-2494 Fax.: 450-562-1434 Publié le vendredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

BERTRAND CASTONGUAY Président bertrand@eap.on.ca YVAN JOLY Directeur des ventes yvan@eap.on.ca MYLÈNE DESCHAMPS

son innocence. L’accusation n’a pas été prouvée au tribunal. Son affaire reviendra devant le tribunal de L’Orignal le 20 avril. L’enquête est menée par l’Unité des crimes majeurs du détachement de Hawkes- bury de la PPO, sous la direction de l’unité des enquêtes criminelles. Plusieurs élé- ments de sa comparution ont été frappés d’un interdit de publication. L’hôpital général de Hawkesbury s’est vu rassurant envers la communauté et affirme que tous les patients sont en sécurité. De plus, des services d’aide psychologiques ont été offerts aux membres du personnel. Le Dr Brian Nadler, qui a été accusé du meurtre d’un patient de 89 ans à Hawkesbury, a vu sa licence médicale suspendue mercredi dernier. — photo Web

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