FNH N° 1111

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 31 mai 2023 - 8 DH - N° 1111

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Algérie

La mort de la dissidence politique P. 2

CHÔMAGE

Le tourbillon infernal ● Le million de postes d'emplois promis par le gouvernement, une gageure ?

P. 28/29

Fin de l’aide aux transporteurs

Finances publiques

Assurances

Le sevrage sera difficile… pour les citoyens !

Dirigeants, sortez couverts !

La maîtrise budgétaire renforcée

P.14/15

P. 16

Venture capital

Santé

Un nouveau palier pour le capital-investissement marocain P. 10/11

Le Maroc muscle l’écosystème pour améliorer l’offre

P. 31

P. 39

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Soudan : 866 civils tués plus tard… Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 3 4 5 6

> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Retour au mode Risk-on

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Financement : Le venture capital fait passer un nou- veau palier au capital-investissement marocain Finances publiques : La maîtrise budgétaire renforcée Assurances : Dirigeants, sortez couverts ! Akdital : Le chiffre d'affaires s'envole de 81% au T1 Managem : Dans les petits papiers des analystes OCP : Focus sur les réalisations du Groupe au premier trimestre 2023

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Par Fatima Ouriaghli

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Algérie

T out va de travers en Algérie. Le gouvernement patine. Et dans son incapacité à répondre aux besoins socio- économiques de la société, en particulier des jeunes frappés de plein fouet par le chômage, il se braque. Et tente de distraire l’opinion publique et les esprits rebelles en cherchant des boucs émissaires. Les responsables sont tout trouvés : tantôt c’est le Maroc, qui est accusé de tous les maux et qui serait derrière tous les déboires que traverse ce pays (sic !), tantôt ce sont les voix dissidentes internes, qui seraient des ennemies de la nation. Ce régime en panne d’imagination, incapable de diversifier son économie et qui ne compte que sur sa rente d’hydro- carbures, a trouvé la clé pour étouffer toute contestation et museler ses opposants : assujettir la justice pour en faire une arène au service de ses batailles politiques. Le pouvoir en place multiplie en effet les suspensions et dissolutions de partis politiques ainsi que les arrestations et emprison- nements arbitraires de leaders trop bruyants, dont les cris d’orfraie trouvent écho favorable auprès d’une opinion publique de plus en plus désabusée par ses agissements. L’expression plurielle des courants d’opinion devient de plus en plus improbable dans ce pays où le président Abdelmadjid Tebboune semble prôner la pensée unique : la sienne. Celle qui lui permet de pérenniser le système en place, quitte à piétiner les droits à la liberté de réunion, d’association et d’expression. C’est pourquoi lundi dernier, l’un des principaux partis d'opposition en Algérie, a dénoncé le climat de terreur qui s’abat sur les partis politiques dans le pays. «Il faudrait que le système comprenne que la répression n’est pas un moyen pour gérer le pays. La répression ne fera que fragili- ser la nation algérienne», a notamment déclaré le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Atmane Mazouz, estimant que «l’Algérie doit retrouver une situation normale où toutes les forces politiques, tous les syndicats, peuvent s’exprimer librement». Ses propos seront-ils entendus ? Bien évidemment que non. Car le musèlement des militants, journalistes et défen- seurs des droits humains est le seul moyen de Tebboune et ses acolytes de se maintenir au pouvoir. C’est pourquoi quelque 300 prisonniers d’opinion croupissent en prison, victimes d’une justice complice d’une arithmétique politi- cienne vicieuse. u LA MORT DE LA DISSIDENCE POLITIQUE

> Economie

Emploi : LIFE de la KfW débarque enfin au Maroc Chômage : Le tourbillon infernal Entretien avec Driss Effina : Immobilier, les agences urbaines, un élément de «blocage» des investisse- ments Fin de l’aide aux transporteurs : Le sevrage sera diffi- cile … pour les citoyens ! Entretien avec Mehdi Cherif D'ouezzane : Industrie cosmétique, «L'un des principaux défis réside dans la concurrence internationale» Salon de l’auto d’occasion : Focus sur une deuxième édition pleinement réussie

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> L'univers des TPME

Forum Safir : Un coup de boost à l’entrepreneuriat social Entretien avec Salma Kebbaj : Impact Lab, «Nous développerons de nouveaux programmes d'accom- pagnement axés sur les besoins spécifiques des startups»

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> Focus Agricole

Lutte contre la sècheresse : Les mesures prises par l’Etat sont-elles suffisantes ? 38

> Santé

Réforme de la santé : Le Maroc muscle l’écosystème afin d’améliorer l’offre de soins 39 > Developpement durable Financement durable : Un nouvel instrument dédié aux PME en gestation Eau potable : Essaouira et Guelmim auront leur sta- tion de dessalement d’eau de mer Urgence climatique : Les yeux rivés sur l’avenir 40 41 42

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> High-tech

Vidéosurveillance : Les rouages complexes d'une technologie en essor 43

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Soudan 866 civils tués plus tard… Par D. William

L e Soudan égrène ses morts après un conflit déclenché le 15 avril dernier. Quarante cinq jours de combats plus tard entre deux hommes qui convoitent le pouvoir, à savoir le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige l'armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires de Forces de soutien rapide, quelque 866 civils ont été tués et 3.721 blessés, selon un nouveau bilan établi lundi par le syndicat des médecins soudanais. Et plu- sieurs morts et blessés n’ont pas pu être recensés en raison des difficultés d'accès aux hôpitaux et du contexte sécuritaire dans le pays. Par la faute de deux généraux qui ont privilégié le langage assourdissant et meurtrier des armes pour s’expliquer au lieu de la voix de la raison et des sagesses, voilà que la population locale, qui n’a rien demandé, paie un lourd tribut.

Et alors que ce conflit armé commence à s’éterni- ser, entrecoupé par des trêves qui ne sont jamais respectées, la mort, les morts tendent à se bana- liser. A s’inscrire, malheureusement, dans une cer- taine normalité. Qui s’en émeut ? La communauté internationale ? Que nenni. Elle observe de loin le délitement du Soudan, alors que certaines grandes puissances étrangères s’offusquent uniquement pour préserver leurs intérêts stratégiques, poli- tiques et économiques, dans ce pays. Seule l’Union africaine est aux manettes pour tenter d’y ramener la paix. Une réunion du Conseil de paix et de sécurité a ainsi eu lieu samedi en visioconférence, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement sur la situation au Soudan, au cours de laquelle le Maroc a exprimé «sa solidarité totale avec le Soudan frère dans ces conditions difficiles et demeure disposé à apporter

le soutien nécessaire et possible pour l’aider à dépasser cette crise». Pour le Royaume, «la pre- mière clé de la solution politique réside dans l’ins- tauration d’une confiance mutuelle entre les frères et l’entame d’un dialogue fructueux pour parvenir à une paix durable qui garantit au peuple soudanais frère la sécurité, la stabilité et la prospérité». Suffisant pour faire taire les armes ? L’avenir nous le dira. Pour l’instant, les belligérants bandent les muscles dans un pays déjà économiquement fra- gile, qui voit ses fils fuir leur pays : depuis le début des combats, 200.000 personnes ont quitté le Soudan. Un pays qui rejoint désormais la liste des pays en alerte maximale, où le risque d'insécurité alimentaire pour leurs populations est le plus préoc- cupant, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). ◆

Ç A SE PASSE AU MAROC

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C es accords, qui portent sur le transport maritime, la reconnaissance réci- proque des permis de conduire et la sécurité routière, ont été paraphés par le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, et la ministre israélienne du Transport et de la Sécurité routière, Miri Regev, en visite de travail dans le Royaume à la tête d'une importante délégation. Il s’agit de deux conventions intergouvernementales concernant la coopération dans le domaine du transport maritime et de la reconnaissance réciproque des permis Transport : Le Maroc et Israël signent trois accords

de conduire, ainsi que d’un Mémorandum d’entente (MoU) concernant le dévelop- pement de la coopération technique en matière de sécurité routière et de mobilité durable. Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place une équipe conjointe traitant des questions relatives aux technologies innovantes dans le transport, notamment la circulation intelligente, les drones et les voitures électriques ou autonomes. Selon Abdeljalil, les relations de coopération maroco-israéliennes devront être renforcées davantage lors de sa visite en Israël, prévue en septembre prochain. ■

Baccalauréat 426.000 candidats pour la session de juin 2023

L e nombre total de candidats devant passer les examens du baccalauréat au titre de l'année scolaire 2022-2023 s'élève à 426.000, soit une hausse de 18% par rap- port à l'année précédente, selon le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports. Chakib Benmoussa, qui s’exprimait lundi au Parlement, précise que 10% des can- didats au baccalauréat cette année sont issus de l'enseignement privé et que 43% représentent des filières internationales, alors que le nombre des candidats libres atteint 132.000, soit une diminution de 34%. Les élèves issus des pôles scienti- fiques et techniques représentent 58% contre 41% pour les pôles littéraire et originel et 1% pour le pôle pro- fessionnel. Il a été mis en place de 1.753 centres d'examen au niveau de l'ensemble des académies, avec la préparation de plus de 800 matières pour les deux sessions, normale et de rattrapage, toutes filières confon- dues, outre des matières «adaptées» en faveur de 21 filières pour les candi- dats en situation de handicap. Les examens du baccalauréat pour la session normale se dérouleront cette année du 6 au 10 juin 2023 et les résul- tats seront annoncés le 19 juin, tandis que la session de rattrapage se tiendra du 5 au 8 juillet ■

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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L e Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de 40 mois au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la Côte d'Ivoire pour un montant d’environ 3,5 milliards de dollars américains. Le programme est conforme au PND 2021- 25 des autorités et vise à maintenir la stabilité macroéconomique à court terme, tout en jetant les bases d'une transformation économique plus profonde vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à moyen terme, explique le FMI. Et de préciser que le programme aidera également la Côte d'Ivoire à augmenter sa contribution aux réserves internationales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). ■ Côte d’Ivoire : Le FMI approuve une aide de 3,5 milliards de dollars

Afrique : La croissance économique à 4% en 2023…

L a croissance économique en Afrique devrait rebondir à 4% en 2023 et se consolider à 4,3% en 2024, reflétant la résistance continue du continent aux chocs, estime la Banque africaine de développement (BAD). « Les économies africaines restent résilientes face aux multiples chocs, avec une croissance de 4% en 2023 et de 4,3% en 2024, soit plus que les 3,8% estimés pour 2022 », selon le rapport des pers- pectives économiques en Afrique 2023, publié par la BAD. La reprise prévue de la croissance reflétera la réactivité des pays aux évolutions mondiales, en fonc- tion des caractéristiques économiques sous-jacentes, précise le rapport. ■ L’ inflation moyenne des prix à la consommation en Afrique devrait passer de 14,2% en 2022 à 15,1% en 2023, avant de retomber à 9,5% en 2024, estime la Banque africaine de développement (BAD).L’augmentation prévue en 2023 reflète les faiblesses structurelles dans la plupart des pays africains, relatives notamment aux contraintes d’approvi- sionnement pour compenser les effets des prix élevés des denrées alimen- taires, de dépendance à l’égard des importations d’énergie et des effets de la répercussion sur les taux de change de l’appréciation du Dollar américain. ■ … L'inflation moyenne à 15,1%

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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La croissance du PIB de l’OCDE s'accé-

L e Président du gouvernement espagnol et secrétaire général du Parti socia- liste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, a annoncé la tenue d'élections générales anticipées le 23 juillet prochain. Lors d'une déclaration institutionnelle, au lendemain des élections régionales et muni- cipales, remportées par le Parti Populaire (PP), Sanchez a indiqué que les Espagnols doivent décider de leur avenir politique dans les plus brefs délais. « Je viens d'avoir une réunion avec Sa Majesté le Roi au cours de laquelle j'ai informé le Chef de l’État de la décision de convoquer un Conseil des ministres cet après-midi pour dissoudre les deux chambres du Parlement et convoquer des élections générales », a ajouté Sanchez. ■ Espagne Pedro Sanchez annonce des élections générales anticipées

L e ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a affirmé qu'il n'était pas oppo- sé à ce que le Royaume-Uni entre en récession si cela était néces- saire pour vaincre l'inflation. Quelques jours après la révision à la hausse par le FMI des perspec- tives de l'économie britannique, Hunt a indiqué qu'il soutiendrait la Banque d'Angleterre dans la poursuite de l'augmentation des taux d'intérêt, tout en insistant sur le fait que « la seule voie vers une croissance durable » consiste à faire baisser les prix élevés à l'origine de la crise du coût de la vie. ■ Pour Londres, la réduction de l'inflation passe avant la croissance

lère modérément au 1 er trimestre 2023

L e produit intérieur brut (PIB) de l'OCDE a augmenté de 0,4%

en glissement trimestriel au premier trimestre 2023, soit une légère hausse par rapport à la croissance de 0,2% enregistrée au tri- mestre précédent, selon des estimations provisoires rendues publiques, mardi, par l’Organisation de coopération et de développement économiques. Les taux de croissance trimestriels de l'OCDE ont été faibles depuis le premier trimestre 2022, indique un communiqué de l’organisation basée à Paris. Dans le G7, la croissance du PIB en glissement trimestriel est restée à 0,3% au T1 2023. La croissance du PIB s'est redressée au Canada, au Japon et en France (à 0,6%, 0,4% et 0,2%, respectivement, alors qu'elle était stable dans ces trois pays au trimestre précédent). ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mai 2022

Retour au mode Risk-on

◆ Les résistances graphiques tombent, les volumes s’étoffent, la volatilité augmente…, le Masi inscrit une semaine haussière (+2,29%) et s’installe sur les sommets de l’année. Par Y. Seddik

la semaine a également été appuyée par les bons résultats des entreprises cotées au titre du premier trimestre. Pour sa part, le niveau de participa- tion augmente à son tour et les traders consultés sont unanimes sur le rôle joué par le smart money dans cette séquence: les volumes de la semaine ont profité de l’implémentation des investisseurs locaux et d'un retour remarqué des étran- gers sur certaines valeurs. Les grandes capitalisations ont le plus bénéficié de ces implémentations. Les bancaires et Maroc Telecom en tête. Ces accumulations à bon compte ont contribué aux 696 MDH de volumes enre- gistrés cette semaine (soit un VQM de 139 MDH). Cela reste certes relativement moyen, mais en nette progression et témoigne d'une volonté grandissante de profiter des niveaux actuels. En parallèle, la musique de fond, elle, reste inchangée : la Bourse continue à évoluer au gré du comportement des taux et des premiers signaux dégagés des publications trimestrielles, et bien

évidemment de l’orientation de la poli- tique monétaire. Haussier et impulsif, le Masi casse la résistance majeure des 10.900 points et la moyenne mobile 200 jours en direction de 11.300 points. Marché obligataire : équilibre trouvé L’épisode baissier des taux obligataires, initié depuis le début du mois de mai, se poursuit cette semaine sur les deux com- partiments. En effet, les taux de rende- ment primaires des maturités 52 semaines et 2 ans ont reculé de 3 et 8 pbs, tandis que sur le marché secondaire, les baisses ont varié entre -1 pb et -9 pbs. Selon AGR, le recours intensifié du Trésor au marché intérieur s’est opéré ce mois sans pression sur les taux obligataires. À l’origine, la concrétisation de plus de la moitié des tirages extérieurs prévus par la LF-23 à fin avril 2023. Ceux-ci devraient constituer une assurance pour le Trésor afin de financer ses tombées importantes au titre des prochains mois, sans induire de pressions sur le marché domestique. ◆

L es convictions haussières ont été assez fortes cette semaine pour pousser le marché vers ses plus hauts annuels. Malgré les incertitudes qui persistent au niveau macroéconomique, les opé- rateurs préfèrent voir le verre à moitié plein. Preuve en est, le mois de mai touche bientôt à sa fin et il se pourrait (c’est quasi-certain) qu'il ne soit pas négatif, contrairement à ce que préco- nise le célèbre adage «Sell in May and go away». Au moment où nous mettions sous presse, le Masi enregistrait une performance mensuelle qui approche les 5%, lui permettant de revenir en territoire vert en ytd. Le marché casablancais continue de pro- fiter de flux étrangers sur les grandes capitalisations et d'un regain d'optimisme de la part des locaux, avec un marché des taux qui retrouve une certaine séré- nité après une longue période de turbu- lences (voir plus bas). La performance de

Lerecours inten- sifié du Trésor au marché inté- rieur s’est opéré ce mois sans pression sur les taux obliga- taires.

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Financement

◆ Le marché du capital-investissement a connu une année 2022 dynamique malgré le contexte, avec quelques records à inscrire au tableau des médailles de cette industrie financière. Le venture capital fait passer un nouveau palier au capital-investissement marocain

tissements en capital amorçage et risque représentent 35% des investissements réalisés en nombre et 8% en valeur. Leurs parts sont passées de 26% sur la période 2006 – 2011 à 55% sur la période 2017 – 2022 (en nombre)», explique Omar Benchekroun, consultant Senior chez Fidaroc Grant Thornton, cabi- net qui réalise cette étude annuelle pour l'AMIC. «On constate une augmentation du nombre de transactions de moins de 20 Mds de DH entre la 3ème et la 4ème génération de fonds, grâce aux nouveaux fonds dédiés au financement de l’innovation et des startups en phase d’amorçage et de démarrage d’activité» , renchérit-il. A noter que la taille des fonds a permis de doubler, sur deux générations, les tickets moyens d’investissement pour le développement et la transmission, pas- sant de 55 Mds de DH (2012 – 2016) à 97 Mds (2017 – 2022). Le ticket moyen pour les entreprises en phase d’amorçage/ risque est d’environ 7 Mds de DH sur la période 2017 – 2022. Ce qui va changer avec le Fonds Mohammed VI Si l'initiative publique Innov Invest, portée par Tamwilcom, a permis de propulser le venture capital, le Fonds Mohammed VI pour l'investissement devrait avoir le même effet sur le Private equity. Selon les membres de l'AMIC, ledit fonds attend des propositions de secteurs à viser de la part des sociétés de gestion (SDG) dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt qu'il a lancé. En revanche, il attend des SDG qu'elles soient capables d'attirer des investisseurs étrangers. Le fonds dispose de 15 Mds de dirhams de

Les capitaux levés enregistrent un montant de 1,1 Md de DH, portant à 8,1 Mds de DH les levées de fonds totales sur la période de 2017 à 2022.

DH, portant à 8,1 Mds de DH les levées de fonds totales sur la période de 2017 à 2022, soit plus du double des fonds levés sur la période 2012 – 2016. Des records synonymes de bonne santé L'un des principaux marqueurs de santé du capital-investissement dans un pays ou une région est sa liquidité. La capa- cité des équipes de gestion des fonds à identifier des cibles et en sortir. Et sur ce volet, 2022 a connu quelques records. D'abord, en matière d'inves- tissement avec 45 actes enregistrés. Une première dans l'histoire, selon Farid Benlfadil, membre du Conseil d'adminis- tration de l'AMIC. Ces investissements représentent 914 MDH et leur nombre est porté essentiellement par le venture capital (Capital-risque et amorçage) qui profite de l'air frais apporté par le fonds Innov Invest de Tamwilcom. «Les inves-

“G lobalement, nous avons connu un bon cru 2022» , se félicite Hatim Ben Ahmed, président de l'AMIC, à l'occasion de la présen- tation du bilan annuel de l'activité à la presse récemment. Et il faut dire que ce n'était pas gagné d'avance. Les sociétés de gestion dépendent beaucoup des investisseurs étrangers, notamment les organismes financiers internationaux qui représentent 54% des montants levés, et qui ont été confrontés cette année au durcissement des conditions financières et aux besoins de ressources en Europe après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Malgré cela, la dynamique des levées ne sait pas cassée. Les capitaux levés enregistrent un montant de 1,1 Md de Par A. Hlimi

Les investis- sements en Capital amor- çage et risque représentent

35 % des investis- sements

réalisés en nombre et 8 % en valeur.

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çage/risque ; 2,1 pour le dévelop- pement et 1,8 pour la transmis- sion). Selon les professionnels, il faut corriger de 3 ou 4 points de base le TRI brut pour retrouver les TRI nets dégagés par les sociétés de gestion, ce qui demeure un bon rendement. Mais dans un contexte de hausse des taux. Pour le pré-

sident de l'AMIC, ces multiples, identiques à ceux réalisés dans le capital-développement en Europe, montrent que les équipes de ges- tion ont amélioré leurs courbes d'apprentissage et que le marché n'est pas loin de la maturité. Reste à convaincre maintenant les institutionnels locaux de revenir sur

ce marché qu'ils ont soutenu au démarrage, avant de s'en détour- ner après quelques mauvaises expériences. Sans doute que le Fonds Mohammed VI devrait être le «game changer» de l'industrie. Un peu comme Innov Invest, une autre initiative de l'Etat, l'a été pour le venture capital. ◆

capitaux en provenance du budget de l'Etat et demande aux capital- investisseurs de porter la force de frappe à 45 Mds de dirhams. «Il y aura une pré-sélection sur la base des réalisations des SDG, puis une sélection sur la base de leur capacité à drainer des fonds du privé ou du secteur public étran- ger» , nous dit-on auprès de l'Asso- ciation. «La plupart des sociétés de gestion vont jouer le jeu et proposer des stratégies au fonds», prévoit Hatim Ben Ahmed. Le fonds Mohammed VI pour l'investissement attend des SDG qu'elles soient capables d'attirer des investisseurs étrangers.

COMMUNIQUÉ FINANCIER 1 ER TRIMESTRE 2023

Surlepremiertrimestre2023,lacompagnieAtlantaSanad enregistre un chiffre d’affaires de 1 893 MDH en légère contraction de -3,4%. Ce retrait est issu de l’activité vie qui ressort avec un chiffre d’affaires de 325 MDH soit une baisse de -21,9% en raison du faible développement de la commercialisation des produits UC dans un contexte de morosité des marchés financiers. Sur le segment non-vie, le chiffre d’affaires réalisé s’élève à 1 568 MDH en progression de +1.5%. Cette croissance modérée s’inscrit dans la politique de sélection rigoureuse des risques et d’assainissement du portefeuille déployée par la compagnie dans une optique de développement de sa rentabilité technique.

Une année record pour les désinvestissements

Record du nombre d'entreprises accompagnées. Mais également année record en matière de sortie. 2022 a connu 1,4 Md de DH de désinvestissements. Du jamais vu, avec notamment deux IPO, en plus de 12 autres sorties hors-Bourse. Ceci porte à 150 le cumul des actes de désinvestissement dans le secteur depuis 20 ans. Les sorties sur le marché secondaire repré- sentent 33 % des montants désin- vestis, suivies des sorties auprès des industriels qui représentent 27, puis des sorties boursières qui représentent 21%. Ces sorties secondaires ne se font pas seule- ment auprès des fonds marocains, mais aussi des fonds étrangers qui affichent un intérêt croissant pour l’investissement dans ce marché au Maroc. Un TRI brut moyen à 11% Le TRI brut moyen calculé sur la base de 101 cessions effectives est de 11% sur la période allant de 2000 à 2022. Le multiple global du secteur est de 1,9 (1,4 pour l’amor-

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Finances publiques

La maîtrise budgétaire renforcée

◆ Le Royaume maintient ses équilibres budgétaires malgré les défis écono- miques actuels. ◆ Durant les premiers mois de 2023, les recettes de l’État ont été soutenues par la composante fiscale. ◆ La solidité des finances publiques du Maroc doit être «consolidée et préservée». L a gestion rigoureuse et intelli- gente des finances publiques est l’un des points forts dont jouit l’économie marocaine actuelle- ment, et ce malgré la succession récente des crises. Après une année 2022 où le déficit a été globalement bien maî- trisé à 5,1%, en dépit d’une hausse sans précédent des dépenses, l’amélioration des équilibres budgétaires se poursuit en 2023. À fin avril, les recettes fiscales ont aug- menté de 4% à 3,1 milliards de DH. Hormis les recettes de l’IS, qui ont été exceptionnelles en 2022 (+10,5 Mds de DH comparativement à 2021) et n’ont reculé que légèrement, les autres recettes fiscales ont enregistré des hausses signi- ficatives : celles de l’IR ont progressé de 4,6%, avec un taux de réalisation de 40%, les recettes de TVA de 6,6%, avec un taux de réalisation de 33% et les droits de douane de 8,2%, avec un taux de de 31%. Cette performance fiscale a pu compen- ser la hausse des dépenses ordinaires de l’État qui ont affiché une évolution de 2 Mds de DH par rapport à fin avril 2022, alourdies par l’augmentation de la masse salariale et le paiement anticipé de certains transferts à caractère social, y compris le soutien aux professionnels du transport (environ 1 Md de DH durant la période allant de janvier à avril 2023), au moment où les charges de compensation

Par Y. Seddik

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ont reculé avec la baisse des prix des matières premières à l’international. Pour le restant de l’année et à la lumière des évolutions des postes budgétaires prévues par la Loi de Finances 2023, «le Trésor devrait maîtriser son déficit 2023 à 65,7 Mds de DH, soit 4,5% du PIB. La dette du Trésor devrait poursuivre son trend haussier en 2023, dépassant selon nos estimations, les 1.000 Mds de DH», estime le bureau de recherche d’Attijari. Fitch, quant à elle, prévoit que le déficit budgétaire passera de 5,1% du PIB en 2022 à 4,9% du PIB en 2023 et à 4,4% en 2024. Ceci grâce notamment au plan d'as- sainissement budgétaire du gouverne- ment, qui prévoit la transition des subven- tions vers un système ciblé de transferts monétaires d'ici 2025, la réforme fiscale, la financiarisation des actifs publics (finan- cements innovants) et l'augmentation des dividendes des entreprises publiques. Bank Al-Maghrib a également revu à la baisse ses prévisions de déficit budgétaire de 5% à 4,7% en mars dernier, à la faveur principalement de l’amélioration attendue des rentrées aussi bien fiscales que non fiscales. Tous ces éléments laissent penser que nous nous dirigeons vers un exercice bud- gétaire 2023 mieux que prévu. D’ailleurs, lors de son récent passage devant les parlementaires, le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa, s’est félicité et s’est montré rassurant quant à la solidité des finances publiques, ouvrant la voie à une nouvelle rallonge budgétaire pour financer de nouvelles priorités. Lekjaa a affirmé que «la gestion rigou- reuse des finances publiques, dans un contexte de crises successives qui ont affaibli de grandes économies, doit être un motif de fierté pour le Maroc, lequel a été salué par diverses institutions interna- tionales, notamment les agences de nota- tion internationales (Fitch et Standard and Poor's) qui ont confirmé la stabilité des perspectives des finances publiques du Royaume et de son économie en général». Comment sera employée la rallonge budgétaire Le gouvernement a ouvert une nouvelle rallonge budgétaire de 10 milliards de DH pour accompagner plusieurs projets et faire face à la situation économique actuelle. «Tenant compte des marges dis- ponibles au niveau de la dynamique des ressources et des dépenses de compen- sation, et de l'évolution de la conjoncture qui impose le réarrangement des priorités

tion 2020-2027 (1,5 milliard de DH), la mise en œuvre de la feuille de route stratégique pour le secteur du tourisme 2023-2026 (1,2 milliard de DH) et la couverture de certaines dépenses visant à faire face aux répercussions de la hausse des prix des produits alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens (3,3 milliards de DH). Au final, pour le ministre chargé du Budget, la confiance internationale dans la solidité

des finances publiques du Maroc doit être consolidée et préservée en poursuivant les efforts de restauration des marges budgé- taires, parallèlement à la mise en place de mesures conjoncturelles à même de faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires, en plus de la mise en œuvre des réformes sociales nécessaires, de la mobilisation des ressources hydriques et de la promotion des investissements. ◆

en matière des dépenses, des crédits sup- plémentaires préliminaires de 10 milliards de DH ont été ouverts» , a expliqué Lekjaa. Ces crédits sont destinés à l’appui finan- cier de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) à hauteur de 4 milliards de DH, la couverture des dépenses additionnelles de la mise en œuvre du programme national pour l’ap- provisionnement en eau potable et l’irriga-

COMMUNIQUE DE PRESSE

En date du 25 mai 2023, s’est tenue au siège social de la Compagnie, sous la présidence de M. Mohamed Hassan BENSALAH, Président Directeur Général, l’Assemblée Générale Ordinaire Annuelle de la Compagnie ATLANTASANAD. I- L’Assemblée Générale Ordinaire Annuelle a approuvé les comptes arrêtés au 31 décembre 2022, faisant ressortir un bénéfice net comptable de 409.605.060,63 dirhams , et a adopté l’ensemble des résolutions qui lui ont été soumises par le Conseil d’Administration. L’Assemblée Générale a décidé la distribution d’un dividende de 5,50 dirhams par action dont la mise en paiement s’effectuera à compter du 21 juin 2023 , auprès de la CDG Capital. Elle a, par ailleurs, renouvelé les mandats des administrateurs indépendants de la société, à savoir Madame Hind LFAL épouse BOUTALEB et Monsieur Adama NDIAYE et ce, pour une durée de 3 ans. Les états de synthèse et les comptes de la Compagnie au titre de l’exercice 2022, ont été approuvés à l’unanimité par l’Assemblée Générale Ordinaire et n’ont subi aucune modification. II- Les activités de la société au titre de l’exercice 2022 ont fait l’objet d’un communiqué de presse mis en ligne sur le site boursenews.ma en date du 22 mars 2023. III- Les états financiers sociaux et consolidés de la société arrêtés au 31 décembre 2022 ainsi que les résumés des rapports des commissaires aux comptes ont été publiés dans l’hebdomadaire Finances News Hebdo édition du 30 mars 2023. IV- Le rapport financier annuel (RFA) de la société est disponible sur son site web et peut être consulté au lien : https://www.atlantasanad.ma/sites/default/files/Rapport%2520Financier %25202022.pdf LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

AtlantaSanad Entreprise régie par la loi N°17-99 portant code des Assurances. Société Anonyme au capital de 602.835.950 DH •RC: 16747 •CNSS: 1090109 •IF: 1085137 •TP: 37990058 •ICE:001529660000034 www.atlantasanad.ma

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Assurances

Dirigeants, sortez couverts !

◆ La responsabilité civile des dirigeants et des man- dataires sociaux est un sujet nouveau pour les assureurs et les entreprises marocains. Pourtant, les risques sont là. Ils sont même de plus en plus nombreux. C ertifier des comptes, prendre une décision en Conseil d'administration, décider de fermer une filiale, une usine ou lancer une nouvelle activité lourde en inves- tissements… : les dirigeants et les mandataires sociaux (commissaires aux comptes, etc.) peuvent faire des erreurs lourdes de conséquence, et cela peut leur valoir des poursuites en justice pour mauvaise gestion ou négligence. Le cas de la Samir est là pour nous le rappeler; dirigeants et adminis- trateurs ont été mis en cause et leurs biens personnels ciblés par la procédure judiciaire. Pour s'en pré- munir, des assurances existent pour couvrir la responsabilité civile des dirigeants. D'ailleurs, ce type de pro- duits est apparu durant les années 30 aux Etats-Unis quand les investis- seurs poursuivaient les dirigeants des entreprises de Wall Street après le krach boursier de 1929. La RC des mandataires sociaux a fait son appa- rition au milieu du siècle dernier en Europe et commence à peine à inté- resser les dirigeants au Maroc. Au Maroc, c'est un sujet relativement nouveau, à l'image de la législation, témoigne Abdelhamid Habboubi, PDG du cabinet de courtage Epega, lors d'une rencontre organisée par 212 Assurances. Selon lui, les statis- tiques sont peu nombreuses sur le Par A. Hlimi

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ou encore exécution d'actes sortant de l'objet social de l'entreprise, etc. Le lecteur averti peut facilement faire correspondre quelques émetteurs aux exemples que nous citons ici. Victor Renaudin, directeur régional de Allianz Global Corporate, explique que la police d'assurance couvrant la responsabilité civile des dirigeants et des mandataires sociaux leur permet

de se prémunir de ce type d'attaque en justice lorsque, bien entendu, la faute n'est pas intentionnelle. Comment ça marche Cette RC permet au client d'accéder à une garantie qui se substitue à l'assuré dans le paiement des frais de défense et dans le paiement des éventuels dommages et intérêts. Elle

prend même en compte les frais de communication pour restaurer ou défendre l'image du dirigeant. Enfin, et tout aussi important, la protection des ayants droit est également prise en compte, ce qui permet indirec- tement la protection du patrimoine. Ainsi, l'assuré peut être tranquille psychologiquement et financière- ment, sur soi et ses ayants droit. ◆

marché marocain, ce produit étant noyé dans les statistiques des pro- duits RC classiques. Mais le marché est évalué à quelque 70 MDH, soit une goutte d'eau dans le marché des assurances. En France, le taux d'équipement des dirigeants par ce type de produits est de 40%, alors qu'aux Etats-Unis, où actionnaires et partenaires ont la gâchette facile pour aller en justice, le sujet est beaucoup plus adressé. 69% des dirigeants des sociétés cotées s'intéressent à l'éten- due de leur couverture et un quart ont demandé une augmentation des limites de leurs couvertures. Cette police d'assurance est utile lorsqu'un tiers, qu'il soit personne physique ou morale, s'estime lésé finan- cièrement par l'entreprise et décide de poursuivre en justice un ou plusieurs diri- geants. Responsabilité des dirigeants et des mandataires sociaux Cette police d'assurance est utile lorsqu'un tiers, qu'il soit personne physique ou morale, s'estime lésé financièrement par l'entreprise et décide de poursuivre en justice un ou plusieurs dirigeants, pensant qu'ils sont responsables de ses déboires. Ce tiers met en cause la responsa- bilité civile personnelle de ce diri- geant pour une décision prise ou qu'il aurait dû prendre, pour défaut d'informations, manque de temps ou manque d'assiduité lors des Conseils d'administration. Concrètement, des poursuites ont déjà été engagées pour présentation d'un bilan inexact, mise en place de moyens ruineux de financement, absence d'information des associés sur la gravité d'une situation ou même utilisation abusive des fonds sociaux en vue de favoriser d'autres sociétés du même groupe. La responsabilité des dirigeants peut être aussi engagée pour non encaissement des créances exi- gibles, accord de salaires excessifs

COMMUNIQUE DE PRESSE

En date du 25 mai 2023 , s’est tenue au siège social de la Compagnie, sous la présidence de M. Mohamed Hassan BENSALAH, Président Directeur Général, l’Assemblée Générale Ordinaire Annuelle de la société TAKAFULIA ASSURANCES . I- L’Assemblée Générale Ordinaire Annuelle a approuvé les comptes arrêtés au 31 décembre 2022, faisant ressortir une perte nette comptable de 5.655.699,21 dirhams , et a adopté l’ensemble des résolutions qui lui ont été soumises par le Conseil d’Administra- tion. Elle a, par ailleurs, renouvelé les mandats de 4 administrateurs de la société, à savoir Monsieur Mohamed Hassan BENSALAH, Madame Fatima-Zahra BENSALAH, Monsieur Karim CHIOUAR et Monsieur Jalal BENCHEKROUN et ce, pour une durée de 3 ans. Les états de synthèse et les comptes de la Société TAKAFULIA ASSURANCES au titre de l’exercice 2022, ont été approuvés à l’unanimité par l’Assemblée Générale Ordinaire et n’ont subi aucune modification. II- Les états financiers de la société arrêtés au 31 décembre 2022 ainsi que les résumés des rapports des commissaires aux comptes ont été publiés dans l’hebdomadaire Finances News Hebdo édition du 30 mars 2023.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Entreprise régie par la loi N°17-99 portant code des Assurances, au capital social de 50 300 000 DH - R.C. Casablanca : 372065

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Akdital

◆ Au cours du 1 er trimestre 2023, Akdital a élargi son réseau d’établissements de santé, avec l’inauguration de la Clinique interna- tionale de Mohammedia et la Clinique de bien-être de Bouskoura, portant ainsi la capacité litière totale du Groupe à 2.022 lits. Le chiffre d'affaires s'envole de 81% au T1 A u terme du 1 er trimestre 2023, le chiffre d’affaires du Groupe Akdital s’établit à 380 MDH, enregistrant ainsi une augmentation de 81% par rapport à la même période de l’année précédente. Par A. Hlimi Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 - Rabat

COMMUNICATION FINANCIERE INDICATEURS D’ACTIVITÉ DU PREMIER TRIMESTRE 2023

Cette solide performance s’explique par la forte contribution des établisse- ments ouverts en 2022 et 2023, notam- ment les cliniques de Salé, Safi, Agadir et Tanger; la croissance du chiffre d’affaires des cliniques historiques de Casablanca et d’El Jadida. Les investissements réalisés au cours du 1 er trimestre 2023 ont atteint un montant de 247 MDH (22 MDH au T1 2022) et ont été mobilisés dans le cadre du programme de développement du Groupe. Compte tenu de la dynamique de déve- loppement du Groupe, l’endettement net s’établit à 672 MDH à fin mars 2023, contre 336 MDH à fin décembre 2022. Au cours du 1 er trimestre 2023, le Groupe a élargi son périmètre de consolidation pour y inclure les entités nouvellement créées, à savoir la Clinique internatio- nale de Mohammédia, l’Hôpital interna- tional de Fès et le Centre international d’oncologie de Fès, consolidées par intégration globale. Perspectives En tant que leader national du sec- teur privé de la santé, le Groupe est engagé à adresser les besoins crois- sants des patients en soins de qualité, compte tenu de l’extension générali- sée de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Dans cette optique, le Groupe poursuivra en 2023 la consolidation des partenariats nécessaires et préalables à la mise en œuvre de son programme d’investissement d’envergure prévu entre 2024 et 2025, visant à renforcer sa présence à travers le territoire natio- nal. ◆

Chiffre d’affaires en KMAD

Trimestre 1 2022

Trimestre 1 2023

Variation en valeur

Variation en %

11 809

11 837

28

0,24%

Le chiffre d’affaires du 1er trimestre 2023 reste stable avec une augmention 0,24 % par rapport à la même période en 2022.

Répartition des baux par typologie

Evolution de la typologie des baux

Trimestre 1 2022

Trimestre 1 2023

Habitation 33%

Commercial 54%

54% 54%

33% 33%

13% 13%

Professionnel 13%

Commercial

Professionnel

Habitation

La part des baux commerciaux représente 54% du parc locatif de la Société. Les baux professionnels et à usage habitation représentent respectivement 13% et 33% du parc. Par rapport à la même période en 2022, les parts relatives des trois types de baux sont restées stables. Investissements et cessions La Société n’a procédé à aucune acquisition ou cession durant le premier trimestre 2023. Les investissements engagés par la Société Immobilière Balima s’élèvent 3 769 888 DH à fin mars 2023. Endettement et leasing La Société Immobilière Balima n’a contracté ni dettes à long et moyen terme, ni découverts bancaires durant le premier trimestre 2023. La dette nette au 31 mars 2023 s’élève à 4 842 KMAD contre 10 653 KMAD au 31 mars 2022 (leasing).

Ce communiqué peut être consulté également sur le site web de la Société Immobilière Balima à l’adresse suivante : www.balima.com

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