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CULTURE
FINANCES NEWS HEBDO
DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021
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Festival
◆ Plus d'un demi- siècle après sa découverte aux Etats-Unis, quarante ans après son épanouis- sement en Europe, Rabat le célèbre jusqu’au 26 septembre à l’occasion de Jidar-Rabat Street-Art Festival. Il était une fois… le Street Art (Part I)
Par R. K. Houdaïfa
R abie El Addouni, né en 1983 à Meknès, a été le premier à écla- ter formes et cou- leurs sur des routes
De haut en bas : Une véritable ivresse de la couleur pure éclatée par l'Argentin Elian Chali, tout en se jouant de la perspective. L'artiste basque Udatxo en train de reproduire une scène de vie qu'elle a mitraillée lors de ses flâneries à Rabat.
nationales, murs de soutène- ment des voies ferrées, sous des ponts... Il s’exprimait plei- nement par un lettrage latin en 3D allié à la calligraphie arabe, qui appelle l’hyperréa- lisme figuratif.
Dès 2008, Rabie fut le premier représen- tant de l’art urbain marocain à bénéficier d’une exposition individuelle à l’ambas- sade de Croatie, à Rabat, et ses réa- lisations se présentaient comme une invitation à un voyage; une œuvre claire, lumineuse, riche, inépuisable. Il a égale- ment participé en 2012 à une importante exposition collective à la Casa Africa, à Las Palmas. Cette véritable légende, à la culture cosmopolite, est décédée dans un accident de voiture, en 2013. La brèche étant ouverte, d’autres noms se mettent sur les rangs, égayant de leur nouveau savoir-faire murs, façades ou poste transformateur électrique. Parmi eux, Morran Ben Lahcen, alias Morran BLC. Représenté par la prestigieuse Bloch Gallery, il ne se consacre, mainte- nant, qu’à ses recherches - poussées - en art contemporain et préfère tirer un voile plutôt qu’en décliner davantage sur cette partie de sa vie. Rebel Spirit – Mohamed El Bellaoui, dans le civil – fait également figure d’an- cien. Avant qu’il ne les mette dans ses
La brèche étant ouverte, d’autres noms se mettent sur les rangs, égayant de leur nouveau savoir-faire murs, façades ou poste transforma- teur élec- trique.
emblématiques BD, sagement intitulées Les Casablancais , ses personnages à l’illustration pop étaient d’abord brossés sur les murs de sa coriace métropole. Mais quand la vague se retirera, elle emportera beaucoup de gloires fragiles. Seuls quelques-uns ont pu surnager. Majid Elbahar, aka Majic Joe, en est un autre vétéran. En s’intéressant à la NBA, il plongea dans la culture black améri- caine, et découvrit par la circonstance la culture hip-hop. En autodidacte et n’ayant jamais passé par le graff, il fait
chanter son art dans un registre mura- liste figuratif. Aussi, qui parmi nous n’a jamais vu ou lu «Trick 45», cette inscription qui sans cesse se répète aux quatre coins des villes, plantée partout à Casablanca, Tanger, Marrakech...? Son dispensa- teur est l’un des géniaux et discrets Marocains à s’inscrire, pleinement, dans la tradition occidentale du graff protes- tataire. Ses graffitis minimalistes sont portés par une écriture à l’esthétique élaborée, sans toutefois se soucier de
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