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Le gros lot à la loterie de la vie pour Gary Champagne 10353" * 5  r  130' * -&

STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca

n’a pas été capable de mettre son nom sur la liste nationale pour la transplantation, sa situation n’étant pas as- sez critique, le classique « vous n’êtes pas assez malade ». Le chalet fami- lial sur l’île Manitoulin est alors devenu la rési- dence principale et son épouse, Renée, a quitté son poste de vice-pré- sidente du Collège Bo- réal. En 2014, de retour d’un hiver au chaud au Mexique, le cœur de M. Champagne était sur les derniers milles et cela a été su%sant pour être sur la fameuse liste. Mais pour être pris en consi- dération, il devait habiter à une heure de l’hôpital. Le couple a donc décidé de revenir dans la région pour s’établir à L’Orignal, 35 ans après avoir habité à Vankleek Hill. « Dans ma tête, je croyais que je n’en avais pas pour longtemps à vivre, a-t-il précisé. Pour mon épouse, c’était bien de retourner dans son coin de pays. (…) La liste,

Il y a troismois, Gary Champagne a gagné à la loterie de la vie, obtenant une deu- xième chance grâce à une transplantation cardiaque. « Je suis le deuxième Champagne dans la région à gagner le gros lot, a indiqué le résident de L’Orignal, faisant référence au gros lot de 52 millions $ remporté par Gaé- tan Champagne en 2012. Un nouveau cœur, c’est la grosse loterie, car je nem’y attendais plus. J’ai 64 ans, et je viens d’avoir le cœur d’un jeune de 32 ans, soit un an plus jeune que mon "ls. » Fils de l’homme d’a#aires Ray Cham- pagne, Gary a passé sa première angiogra- phie à l’âge de 12 ans et devait faire un suivi chaque année à Toronto, à $e Hospital for Sick Children. « Je suis né avec un petit murmure au cœur et dans les années 1950, on m’avait dit de rester tranquille et d’en faire peu, a-t-il dit. Aujourd’hui, on me dit d’embarquer, de grouiller et de faire mon possible, dans le cadre de mes limites. On savait qu’un jour, on allait devoir me changer la valve aortique ». Au début de la quarantaine, les méde- cins ont remarqué que la fraction d’éjection de son cœur, c’est-à-dire le pourcentage d’éjection du sang contenu dans une cavité cardiaque lors d’un battement, était très basse. Une nouvelle valve dans le co#re en 1995, Gary Champagne a continué sa vie de gestionnaire dans le nord de l’Ontariomais en 2009, la pose d’un stimulateur et dé"bril- lateur cardiaque devient alors nécessaire. « Ma fraction d’éjection était de 22 %, alors que la normale est 60 %, a-t-il expliqué.

Depuis sa chirurgie, Gary Champagne fait tout pour apprécier la vie à sa juste en valeur, même lorsque la motivation ou la réadaptation font obstacle à la bonne humeur et à la motivation.

plus lamême, mais l’encouragement de son épouse lui a permis de continuer d’avancer, même si son six cylindres ne fonctionnait que sur deux. « Quand j’ai reçu l’appel pour la trans- plantation, ça été un choc, s’est-il rappelé. Nous avons tout préparé en une heure et nous sommes partis en voiture aumoment où le cœur était en route en avion. Je suis rentré dans la salle d’opération à 18 h 30 et je suis sorti de là à 2 h 30 avec un nouveau cœur d’un jeune homme de 32 ans. » Après 13 jours à l’hôpital, Gary Cham- pagne est retourné à lamaison pour un nou- veau chapitre de sa vie, celui de la réhabili- tation et de la réadaptation. « C’est un processus qui prend environ un an, a-t-il dit. Je dois prendre des médi- caments antirejet et il faut donner le temps au coeur de s’ajuster au corps. Quand ils te mettent un nouveau cœur, ils coupent tous les petits nerfs qui reliaient le corps à l’ancien. Maintenant, tout se fait par le sang et mes jambes et la tête ne sont pas toujours sur lamême longueur d’onde avec le cœur. » Trois mois après la chirurgie, l’euphorie d’avoir un nouveau cœur a fait place à la réalité, celle où Gary Champagne doit accep- ter la petite vitesse de la réadaptation et les limites qu’elle impose. Des tremblements l’empêchent d’écrire lisiblement, et toute

l’aventure l’a rendu diabétique et lui a causé des pertes de vision et d’ouïe. « Ça fait partie du jeu et tout devrait revenir à la normale avec les mois qui passent », a-t-il souhaité. Le dé" est également de sortir du mode de vie sédentaire imposé par l’ancien cœur. Aqua-forme, marche et bicyclette électrique, Gary Champagne reprend de l’énergie et une force musculaire longtemps perdue. Il continue un suivi avec biopsies et un bas taux de globules blancs, possiblement causé par le sang du donneur, ralenti quelque peu les choses. « C’est une nouvelle vie car je vois les choses que je pouvais faire et que je ne peux plus faire, mais aussi celles que je faisais et que je vais pouvoir faire de nouveau, a-t-il conclut. C’est une chance incroyable que très peu de gens ont et cela me fait réaliser qu’il faut que je pro"te des petites choses de la vie en prenant le temps des apprécier. J’ai un cœur de 32 ans, mais il ne faut jamais que j’oublie que j’ai un corps de 64 ans. Ça change bien des choses et je sens que je dois contribuer et redonner pour avoir eu cette chance. Vivre avec le cœur d’un autre, qui en a fait le don après la mort, c’est quelque chose d’indescriptible. Cet homme a fait le don de plusieurs de ses organes et c’est grâce à lui si j’avance aujourd’hui. Je prends ça une journée à la fois et je les vis toutes. »

ce n’est pas une question de numéros, ça sert plutôt à trouver le bon coeur pour chacun. Tu peux être le dernier arrivé et passer en pre- mier. Mon cardiologue m’a dit que comme

La fatigue était là souvent et je n’avais plus la capacité de marcher longtemps. J’ai dû arrêter de travailler et c’est à ce moment que la possibilité d’avoir une transplantation est devenue plus

à la loterie, j’avais les numéros gagnants, mais qu’il ne savait pas si mes numéros allaient être tirés avant ou après ma date d’échéance. » Après avoir subi une batterie de tests en 2014, Gary Cham-

« Dans ma tête, je croyais que je n’en avais pas pour longtemps à vivre. Mon cardiologue m’a dit que comme à la loterie, j’avais les numéros gagnants, mais qu’il ne savait pas si mes numéros allaient être tirés avant ou après ma date d’échéance. »

sérieuse. Mon cardiologue, Roger Labonté de Sudbury, m’a alors référé à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, un des meilleurs au monde avec seulement 2 % d’échec pour les transplantations. » Pendant trois ans, Gary Champagne

pagne a appris que sa chirurgie de 1995 a multiplié les anticorps dans son sang, ce qui augmente de beaucoup les possibilités de rejet lors d’une transplantation. Lemoral en a pris un coup et le cœur n’y était plus. Avec une fraction d’éjection à 12 %, la vie n’était

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Un voleur arrêté à Hawkesbury Des vols perpétrés dans des voitures à Hawkesbury ont été dénoncés à la Police provinciale de l’Ontario (PPO) les 19 et 20 octobre. Des citoyens ont vu leurs vitres fracassées et le voleur s’était emparé de cartes de crédit, des sacs à dos, des outils et du matériel électronique. Il a également vandalisé certains véhicules en arrachant des panneaux de plastique des tableaux de bord et en brisant la commande d’allumage. En matinée le 20 octobre, un agent de la PPO a intercepté le voleur sur la rue Main, un jeune homme de 28 ans, Maxime Renaud, de L’Orignal. Ce dernier a maintenant cinq chefs d’accusation pour vol de 5000 $ et moins pesant contre lui, en plus de trois autres chefs d’accusation pour méfaits. Il devra répondre de ses actes en cour le 14 novembre prochain, à L’Orignal. – Stéphane Lajoie

Geneviève Normand

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