ACTUALITÉ Les automobilistes ont chaud à leur réservoir
rect et nous avons le moins cher des Lau- rentides.» Nordine Djoudad n’est pas de cet avis. Quittant chaque jour Brownsburg pour aller travailler à Montréal, il remplissait deux fois son réservoir par semaine avec 80$. Aujourd’hui, il a en main une facture heb- domadaire de 95$. Véronique Decarie montre du doigt les vacances de la construction qui constitu- raient la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «Je prends d’habitude le litre à 1,21 ou 1,27$. De 48$, ça monte à 57$. Malgré cela, je dois toujours sortir avec ma voiture ou aller à vélo s’il fait beau.» À en croire les personnes que nous avons rencontrées, la proximité avec l’Ontario joue beaucoup dans la balance du prix du carburant à la pompe au Québec. Plus on s’éloigne de cette province, plus le coût augmenterait; plus on s’en approche, plus le prix baisserait. «En Ontario, on paye l’essence de 4 à 5 cents moins cher qu’ici à Lachute. À Mon- tréal, ce serait 10 à 15 cents de plus. C’est simplement insensé», a déclaré Kevin Proulx. «Quand c’est cher ici, je vais acheter en Ontario», a rajouté Daniel Brunet. Éric Poulin ne dira pas le contraire et es- time que le prix de l’essence est moins élevé à Lachute en raison de sa proximité avec l'Ontario. «Même à Grenville, c’est abord- able. Face à la hausse, on calcule plus nos déplacements en combinant les achats.»
FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
Le prix de l’essence flambe et ne cesse de faire grincer les dents des propriétaires de véhicules qui ne savent plus parfois à quel saint se vouer. Une descente dans les sta- tions-service de la ville, le vendredi 2 août, a permis d’écouter les plaintes des usag- ers et de savoir en même temps que les Lachutois étaient parmi les mieux lotis au Québec, par rapport au coût du produit, qui prenait les allures d’une denrée de luxe. « C’est du vol, c’est très cher, s’est empor- tée Nathalie Louise. Le prix de l’essence augmente depuis deux ans, surtout les deux dernières semaines. Je viens de Laval et là-bas, ça a monté à 1,48$. On est obligé de voyager moins.» C’est cher et ce n’est pas donné, ren- chérit Benoît Diot, qui s’avoue incapable de dire aujourd’hui combien coûte le litre d’essence. Sara Wilson comprend aussi mal la hausse, tout en reconnaissant que la situ- ation est meilleure à Lachute où elle écono- miserait au moins 10 cents sur le litre, par rapport à Montréal. Partageant ce point de vue, Daniel Doucet a sa manière de décrire le phénomène : «Ce n’est pas pire ici avec 1,35$, si on compare avec la ville où le prix est 1,50$. C’est cor-
Laurentides
665 emplois créés ou sauvegardés 45M$ investis dans les entreprises
Photo Frédéric Hountondji
‘‘En Ontario, on paye l’essence de 4 à 5 cents moins cher qu’ici à Lachute. À Montréal, ce serait 10 à 15 cents de plus. C’est simplement insensé”
C’est le meilleur moment d’investir et de s’investir pour développer le Québec.
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