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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 20 JANVIER 2022
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plus que jamais important, à la lumière de l’impact sani- taire actuel d’Omicron au Maroc, que le gouvernement mette sur la balance, d’un côté, le gain sanitaire de la fermeture des frontières et, de l’autre, les coûts économique et social de cette mesure. Il ne peut rester figé sur sa ligne de conduite quand l’évolution de la pandémie exige des ajuste- ments continus. Et puis, que risque vraiment le gouvernement ? Leministre de la Santé, Khalid Aid Taleb, n’a- t-il pas rassuré les Marocains en affirmant, le 27 décembre dernier au Parlement, qu’ «en cas de revers épidémique, le système de santé est paré pour faire face au nouveau variant, que ce soit en termes de capacité hospitalière, de réanimation, ou de matériel nécessaire» ? ◆
Dès lors, rien n’empêche une reprise des liaisons aériennes avec un contrôle strict de l’accès au territoire maro- cain, accompagné si besoin de mesures d’isolement. Cela permettra de faire d’une pierre deux coups : d’abord, répondre au souci des autori- tés d’éviter d’avoir un système de santé submergé; ensuite, apporter une double réponse économique et sociale aux opérateurs touristiques qui souffrent et à la détresse de tous ceux qui sont bloqués à l’étranger. «La fermeture des frontières doit être une mesure transi- toire qui va freiner, au début, l’entrée du virus dans un terri- toire donné, mais elle ne peut en aucun cas empêcher sa diffusion» , confirme Heikel. En réalité, la menace éven- tuelle qui pèse sur le système
de santé ne vient pas d’ail- leurs, notamment des compa- triotes et des étrangers rési- dant au Maroc qui ne peuvent retrouver leurs familles pour l’instant, encore moins du touriste qui a envie d’aller visiter Ouarzazate. Le premier ennemi de notre système de santé, c’est nous-mêmes, à travers notre comportement quotidien et le respect des mesures barrières édictées. Le Dr Tayeb Hamdi ne dit pas autre chose. Dans une petite analyse publiée sur les réseaux sociaux, il sou- ligne que «l’accès au terri- toire national de citoyens marocains ou d’étrangers complètement vaccinés et munis d’une attestation PCR de négative, est moins risqué sur le plan épidémiologique que le comportement de per- sonnes non vaccinées ou qui
le sont incomplètement, qui n’adhèrent pas aux mesures préventives, qui se retrouvent dans des cafés et des ras- semblements publics ou pri- vés, ou qui présentent des symptômes et ne se font pas tester, et qui sont positives ou contacts et ne respectent nul- lement la durée et les condi- tions de l’isolement» . «(…) Il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de ces frontières conformément à notre approche marocaine réussie, proactive et antici- pative, basée sur la prise de décisions s’appuyant sur les données scientifiques pour protéger les citoyens et le Maroc avec le moins d’impact possible et de dommages sociaux, psychologiques, éducatifs et économiques» , ajoute-t-il. Sous ce rapport, il semble
Le premier ennemi de
notre système de santé, c’est nous-mêmes, à travers notre com- portement quotidien et le respect des mesures bar- rières édic- tées.
L'ESSENTIEL
CIMENTS DU MAROC
AWRACH
Le nouveau centre de broyage à Nador opérationnel en juillet 2022 Le nouveau centre de broyage de Ciments du Maroc, situé à 18 km de la ville de Nador dans la commune de Ouled Settout, sera opérationnel dès juillet 2022. Avec un investissement de 330 millions de dirhams, cette nou- velle unité aura une capacité de production de 700.000 tonnes de ciment par an lui permettant d’accompagner le développement de la région et de répondre à la demande croissante en ciment, tout en optimisant l’utilisation domestique de la capacité clinker de Ciments du Maroc. Depuis le démarrage du chantier en 2020, près de 250 personnes travaillent chaque jour pour la construction du centre qui a été confiée à des sociétés marocaines : ingénierie, construction génie civil (bâtiments et génie civil industriel), fabrication de structures et équipements, montage mécanique, montage électrique et automa- tisme… Le centre de broyage devrait générer pas moins de 200 emplois directs et indirects dès son démarrage, indique Ciments du Maroc. Ce projet contribuera à répondre à la demande régionale en ciment en dépit du contexte de surcapacité en clinker qui impacte le mar- ché national depuis quelques années. Il permettra ainsi de développer sur la région du nord et de l’oriental une large palette de produits aussi bien standards que spéciaux et d’innovation afin de satisfaire tous les besoins en projets résiden- tiels, non résidentiels et d’infrastructures. «L’investissement dans ce centre de broyage à Nador est un tour- nant majeur pour Ciments du Maroc qui sera dorénavant présente sur l’ensemble du territoire national. Ce centre de broyage repré- sente une étape importante de notre diversification géographique» , souligne Matteo Rozzanigo, Directeur général. ◆
Tout ce qu’il faut savoir sur le programme
Le ministre de l'Intégration économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a affirmé, mardi à Rabat, que le programme «Awrach» reflète l'engagement du gou- vernement à garantir un travail décent. Le ministre, qui répondait à une question orale à la Chambre des Conseillers sur la politique du gou- vernement en matière de mise en œuvre du programme gouvernemental de «Awrach», a souligné que les bénéficiaires des chantiers publics temporaires bénéficieront d'un revenu mensuel au moins égal au salaire minimum pendant la durée du chantier. «Ils bénéficieront également de la couverture sociale, y compris les allocations familiales, conformément aux lois et règlement en vigueur, ainsi que d'un encadrement, dans le but de développer les compé- tences et aptitudes, outre l'obtention, au terme du chantier, d'un document de l'employeur afin d'aug- menter les chances d'intégration ultérieure dans des activités économiques similaires» , a-t-il expliqué. Le premier volet principal concerne les chantiers publics temporaires dédiés à environ 80% du total des bénéficiaires dudit programme, a précisé Sekkouri. Ce volet sera supervisé par le secteur des associa- tions et des coopératives, dans le cadre d'un partenariat avec les conseils provinciaux et d'un comité provincial incluant les départements ministériels qui seront chargés d'orienter ces mêmes chantiers. Par ailleurs, le ministre a relevé que la gestion de ces multiples chantiers se fera à travers un partenariat avec un secteur associatif qualifié qui répond à des critères bien précis à même d'assurer la transpa- rence, notant, à cet égard, que l'employeur sera l'association ou la coopérative. Il a, en outre, fait savoir que «Awrach», auquel le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’année 2022, concernera 10 provinces dans sa première phase, avant sa généralisation progressive dans toutes les provinces du Royaume. Quant au second volet, a poursuivi Sekkouri, il concerne l'appui à l’inclusion durable et s'adresse à près de 20% des bénéficiaires du programme. Dans ce cadre, chaque entreprise ou association auto- créée qui sera sélectionnée par le comité régional, sera accompagnée pendant une durée de 18 mois à travers une subvention incitative pour stimuler l'emploi, a-t-il indiqué. Rappelons-le, le programme «Awrach» bénéficiera à près de 250 mille personnes durant sa période d'exécution entre 2022 et 2023 et ce, dans le cadre de contrats «Awrach» qui seront signés par des associations de la société civile, des coopératives et des entreprises, à travers des candidatures et contrats de travail, en particulier au profit des personnes ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire liée au covid-19 et celles en difficulté d'accéder au marché du travail, sans conditions d'éligibilité. ◆
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