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CHARLES DUROCHER charles.durocher@eap.on.ca LE DÉBAT DES CANDIDATS DE GLENGARRY-PRESCOTT-RUSSELL une première ou même une deuxième mai- son, mais des spéculateurs qui achètent des maisons qui restent vides. Les gens qui ont 4, 5, 10, 20 maisons et qui en GPOUVOFCVTJOFTT/PVTPOWFVUJOUSPEVJSF une nouvelle taxe pour combattre ça. Les maisons c’est pour les gens, pas pour les spéculateurs. » Amanda Simard

Le débat en français des candidats aux élections provinciales dans la circonscription Glengarry-Prescott- Russell a permis de mettre en lumière les contrastes entre les trois candidats. Victor Brassard Le candidat du nouveau parti bleu Victor Brassard s’est présenté comme la seule alternative à la politique traditionnelle en lançant un appel à tous ceux et celles qui se sentent oubliés par le système. Monsieur Brassard s’est aussi prononcé plusieurs fois contre les dépenses gou- vernementales, s’opposant notamment à la reprise du contrôle de la route 174 par le gouvernement provincial ou encore aux investissements dans le développement de technologies agricoles plus vertes, qu’il a qualifiées de « dépenses inutiles ». Pour Monsieur Brassard, les problèmes économiques sont causés par des élites politiques déconnectées des préoccupations populaires et du monde rural. Le candidat du nouveau parti bleu s’est également opposé aux obligations vaccinales et aux restrictions sanitaires, affirmant que celles-ci briment les libertés individuelles : « Je suis contre les obligations et les restrictions, parce que je pense que ça enlève de la qualité de vie. On est sage. On est capables de suivre des règles à l’intérieur de nous. Chaque personne ici a la responsabilité de gérer sa vie, sa famille, sa communauté et le monde autour d’eux. La qualité de la vie est développée dans une communauté qui parle ensemble, qui agit ensemble, et qui marche ensemble, sans crainte, mais avec la liberté. » Thaila Riden Le candidat du parti vert Thaila Riden a eu de la difficulté à s’exprimer en français, mais son effort n’est pas passé inaperçu alors que le candidat progressiste-conservateur et la candidate néo-démocrate ne s’étaient même pas présentés au débat. Pour Monsieur Riden, la priorité du gouver- nement devrait être d’investir dans la tran- sition vers une économie plus verte. Selon le candidat du parti vert, le gouvernement devrait investir dans les petites entreprises, notamment dans le domaine de l’agriculture, en favorisant les exploitations familiales et en limitant l’expansion des entreprises agricoles industrielles. C’est en ce sens que le parti vert s’engage à faciliter l’accès à la terre pour la rendre plus abordable et à protéger les récoltes afin de garantir un revenu aux agriculteurs. Monsieur Riden a également souligné l’importance d’investir dans les systèmes de santé et d’éducation, qui ont été grandement éprouvés durant la pandémie. Il souhaite voir une augmentation du salaire des préposés aux bénéficiaires et s’engage à investir dans les soins à domicile, tout en s’opposant à la privatisation des centres de soins de longue durée. Monsieur Riden s’est aussi opposé à l’agrandissement de la route 174, en insis- tant sur l’importance de trouver d’autres alternatives plus écologiques, comme le transport en commun. Le candidat du parti vert réclame donc « du logement, pas des autoroutes » : « Pour l’accès au logement, il ZBVOWSBJQSPCMÍNF/PVTPOWFVUBUUBRVFS le problème de la spéculation immobilière. On ne parle pas de propriétaires qui achètent

La candidate du parti libéral Amanda Simard a été critique de la gestion de la pan- démie par le gouvernement Ford, dénonçant le manque de communication avec les entre- preneurs et les organismes communautaires qui étaient souvent pris au dépourvu par les BOOPODFTEVHPVWFSOFNFOU&MMFSBQQFMMF aussi certaines décisions inéquitables du gouvernement qui ont laissé les magasins à HSBOEFTTVSGBDFTDPNNF8BMNBSUFU$PTUDP opérer au plus fort de la pandémie alors que les plus petites entreprises étaient contraintes de fermer leurs portes. Pour s’attaquer au problème de la pénurie EFNBJOE’VWSFRVJTÊWJUEBOTM&TUPOUB - rien, Madame Simard compte revaloriser les métiers d’enseignant et d’infirmière qui ont été dévalorisés par le gouvernement selon elle. Madame Simard s’engage donc à investir plus de ressources pour appuyer les travailleurs dans ces secteurs. Une autre so- lution potentielle au problème de la pénurie de main-d’œuvre, selon la candidate libérale, serait dans le contrôle de l’immigration par

The French debate between provincial candidates in Glengarry-Prescott-Russell allowed the candidates to present their respective visions for the future of Ontario. —photo Charles Durocher

le gouvernement provincial, afin de cibler et d’aller chercher les travailleurs dont la province a besoin. Madame Simard s’est aussi engagée à encourager la relève dans le secteur agricole et à augmenter le remboursement de la taxe carbone pour les fermiers. Dans le domaine de l’éducation, Madame Simard propose d’imposer une limite de vingt élèves par classe, ce qui nécessi- tera la formation et l’embauche de 10 000 nouveaux enseignants, un investissement massif, mais nécessaire selon la députée actuelle de GPR. Afin de désengorger les centres de soins de longue durée, Madame Simard propose d’élargir l’offre des soins à domicile et à les rendre accessibles universellement. Un thème sur lequel la candidate libérale

est revenue à plusieurs occasions est la défense de la langue française. Selon elle, les francophones ont été trahis par le gou- vernement de Doug Ford. Madame Simard a eu la réplique suivante lorsqu’elle fut interrogée sur son change- ment de parti depuis les élections de 2018 jø&OMFT0OUBSJFOTPOUFOWPZÊVO message clair au parti libéral. Depuis ce temps-là, on s’est retroussé les manches, on a reconstruit le parti. On a une équipe forte, un chef solide et une plateforme qui est ajustée aux priorités des gens. Moi je voulais faire partie de ce mouvement. Ceux qui ont voté pour Monsieur Ford et qui ont fait confiance à Monsieur Ford, comme moi, ont été trahis. Je pense que c’est justifié, quand quelqu’un nous trahi de travailler pour changer les choses. » XFSFGPSDFEUPDMPTFUIFJSEPPST 5PBEESFTTUIFMBCPVSTIPSUBHFJO&BT - tern Ontario, Simard plans to upgrade the UFBDIJOHBOEOVSTJOHQSPGFTTJPOT XIJDI she says have been devalued by the govern- ment. Simard is committed to investing NPSFSFTPVSDFTUPTVQQPSUXPSLFSTJOUIFTF sectors. Another potential solution to the labour shortage problem, according to the -JCFSBMDBOEJEBUF XPVMECFGPSUIFQSPWJODJBM government to control immigration in order UPUBSHFUBOEHFUUIFXPSLFSTUIFQSPWJODF needs. Simard also pledged to encourage the next generation of farmers and to increase the carbon tax rebate for farmers. In the area of education, Simard is pro- posing to impose a 20-student class limit, XIJDIXJMMSFRVJSFUIFUSBJOJOHBOEIJSJOH PG OFXUFBDIFST BNBTTJWFCVU necessary investment according to the current MPP for GPR. *OPSEFSUPSFMJFWFUIFPWFSDSPXEJOHPG long-term care centers, Simard proposes to expand the offer of home care and to make it universally accessible. A theme that the Liberal candidate has returned to on several occasions is the defence of the French language. According to her, Francophones have been betrayed by the Doug Ford government. 8IFOBTLFEBCPVUIFSDIBOHFPGQBSUZ since the 2018 election, Simard said, «In 2018, Ontarians sent a clear message to the -JCFSBM1BSUZ4JODFUIFO XFWFSPMMFEVQPVS TMFFWFT XFWFSFCVJMUUIFQBSUZ8FIBWFB strong team, a strong leader and a platform UIBUJTBMJHOFEXJUIQFPQMFTQSJPSJUJFT* XBOUFEUPCFQBSUPGUIJTNPWFNFOU5IPTF XIPWPUFEGPS.S'PSEBOEXIPUSVTUFE.S Ford, like me, have been betrayed. I think JUTKVTUJàFE XIFOTPNFPOFCFUSBZTVT UP XPSLUPDIBOHFUIJOHTu

GPR CANDIDATES DEBATE LOCAL ISSUES should be to invest in the transition to a greener economy. According to the Green Party candidate, the government should invest in small businesses, particularly in agriculture, by promoting family farms and limiting the expansion of factory farms. To this end, the Green Party is committed to making land more affordable and protecting crops to ensure farmers have a guaranteed income.

CHARLES DUROCHER charles.durocher@eap.on.ca

The French debate between provincial candidates in Glengarry-Prescott-Russell allowed the candidates to present their visions for the future of Ontario. Victor Brassard /FX#MVF1BSUZDBOEJEBUF7JDUPS#SBTTBSE presented himself as the only alternative to traditional politics by appealing to all those XIPGFFMGPSHPUUFOCZUIFTZTUFN Brassard also spoke out against govern- ment spending, opposing the provincial HPWFSONFOUTUBLFPWFSPG)JHIXBZBOE investments in the development of greener BHSJDVMUVSBMUFDIOPMPHJFT XIJDIIFEFTDSJCFE as “useless spending”. For Brassard, the economic problems in 0OUBSJPBSFDBVTFECZQPMJUJDBMFMJUFTXIP are disconnected from the popular concerns BOEUIFSVSBMXPSME 5IF /FX #MVF 1BSUZ DBOEJEBUF BMTP opposed mandatory vaccinations and health restrictions, saying they infringe on individual freedoms: «I am against mandates and restrictions, CFDBVTF*UIJOLJUUBLFTBXBZGSPNPVSRVBMJUZ PGMJGF8FBSFXJTF8FBSFBCMFUPGPMMPX SVMFTXJUIJOPVSTFMWFT&BDIQFSTPOIFSF has the responsibility to manage their life, UIFJSGBNJMZ UIFJSDPNNVOJUZBOEUIFXPSME around them. The quality of life is developed in a community that talks together, acts UPHFUIFS BOEXBMLTUPHFUIFS XJUIPVUGFBS  CVUXJUIGSFFEPNu Thaila Riden Green Party candidate Thaila Riden had some difficulty speaking French, but his effort did not go unnoticed as the Progres- TJWF$POTFSWBUJWFDBOEJEBUFBOEUIF/%1 DBOEJEBUFEJEOPUTIPXVQGPSUIFEFCBUF For Riden, the government’s priority

Riden also stressed the importance of investing in the health and education TZTUFNT XIJDIIBWFCFFOBGGFDUFECZUIF QBOEFNJD)FXBOUTUPTFFBOJODSFBTFJO UIFXBHFTPGPSEFSMJFTBOEJTDPNNJUUFEUP JOWFTUJOHJOIPNFDBSF XIJMFPQQPTJOHUIF privatization of long-term care facilities. Riden also opposed the expansion of )JHIXBZ JOTJTUJOHPOUIFJNQPSUBODF of finding other more ecological alterna- tives, such as public transit. The Green Party candidate is calling for “housing, not IJHIXBZTui'PSBDDFTTUPIPVTJOH UIFSF JTBSFBMQSPCMFN8FXBOUUPBUUBDLUIF QSPCMFNPGSFBMFTUBUFTQFDVMBUJPO8FBSF OPUUBMLJOHBCPVUPXOFSTXIPCVZBàSTUPS even a second home, but about speculators XIPCVZIPVTFTUIBUSFNBJOFNQUZ1FPQMF XIPIBWF   IPVTFTBOEXIPNBLF BCVTJOFTTPVUPGJU8FXBOUUPJOUSPEVDF BOFXUBYUPDPNCBUUIJT)PVTFTBSFGPS people, not for speculators.” Amanda Simard -JCFSBMDBOEJEBUF"NBOEB4JNBSEXBT critical of the Ford government’s handling of the pandemic, denouncing the lack of DPNNVOJDBUJPO XJUI FOUSFQSFOFVST BOE DPNNVOJUZPSHBOJ[BUJPOTXIPXFSFPGUFO caught off guard by government announce- ments. She also points to unfair government EFDJTJPOTUIBUBMMPXFECJHCPYTUPSFTMJLF 8BMNBSUBOE$PTUDPUPPQFSBUFBUUIFIFJHIU PGUIFQBOEFNJDXIJMFTNBMMFSCVTJOFTTFT

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