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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 29 DÉCEMBRE 2022
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début 2022 et de 34% depuis un an, avant de reculer de 15% pour se situer a 135,7 en novembre, son plus bas niveau depuis janvier. Conséquences de tout cela : le déficit commercial du Maroc s’est littéra- lement creusé. A fin octobre 2022, il s’est établi a 260,8 milliards de dirhams, en hausse de 56,4% par rapport a la même période de l’année précédente. Dans ce sens, la facture énergétique, qui représente 20,8% du total des importations, s’est appré- ciée de 116,3% a 128,3 milliards de dirhams, contribuant ainsi a hauteur de 36,6% a la hausse des importa- tions totales, selon les données de la DEPF. «Cette évolution s’explique, pour l’essentiel, par l’appréciation des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+124,5%), due à l’augmen- tation des prix qui ont plus que dou- blé (10.250 DH/T à fin octobre 2022 contre 4.971 DH/T un an auparavant)», note la même source. Parallèlement, les importations de produits alimen- taires ont augmenté de 54,4% à 73,5 milliards de dirhams. Une évolution expliquée essentiellement par la pro- gression importante des achats de blé (+126,6%), due a la hausse simultanée des prix (+52,7%) et des quantités (+48,4%).
compensation (gaz butane, farine et sucre). Rappelons que les prix du blé tendre (SRW) se sont établis a 365 dol- lars la tonne en moyenne sur les onze premiers mois de 2022, en hausse de 32% en glissement annuel. Quant aux prix du gaz butane, ils ont enregistre 800 dollars la tonne en moyenne à fin novembre, en hausse de 28% en glissement annuel. Pour leur part,
les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont marque 407 dollars la tonne en moyenne sur les onze premiers mois, en hausse de 5% en glissement annuel. Au final, à fin novembre 2022, les charges de compensation ont explosé par rapport à fin novembre 2021, passant d’une période à l’autre de 18,6 a 38,6 milliards de DH, soit une augmentation de 107%. En cela,
la décompensation programmée des prix des produits subventionnés aura pour conséquence un nouveau rebond de l’inflation à 4,2% en 2024, après l’accalmie observée en 2023 (3,9%). Cette fin des subventions, en ce qu’elle va alimenter les tensions inflationnistes, sera probablement le grand sujet économique de ces deux prochaines années. ◆
La Caisse de compensation comme rempart
Le gouvernement tente tant bien que mal de limiter l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages maro- cains. Outre les décisions actées à l’issue du dialogue social, notamment les hausses du SMIG, du SMAG et des pensions de retraite (www.fnh.ma), différentes mesures ont été initiées, comme la suspension des droits de douane sur l’importation des graines oléagineuses de tournesol, soja et colza afin de limiter la hausse des prix de vente des huiles de table. De même, les prix de l’électricité ont été maintenus et un soutien exception- nel a été apporté aux transporteurs routiers. Lesquels viennent d’ailleurs de bénéficier d’une nouvelle tranche d’aide, ce qui situerait à 5 Mds de DH le montant global déboursé par l’Etat depuis le lancement de cette opéra- tion en avril dernier. Par ailleurs, le gouvernement a pris en charge l’augmentation des prix des biens subventionnés par la Caisse de
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