Carillon_2012_07_18

Point de vue

OPINIONS

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«ll s’agit d’une attaque directe àmon intégrité »

Une manque de transparence Plusieurs questions se posent au sujet d’un plan controversé pour bâtir une usine d’as- phalte dans la région de Plantagenet. D’abord, la façon inquiétante par laquelle les gens ont appris que la municipalité d’Al- fred-Plantagenet et les Comtés unis de Prescott et Russell étudient, depuis quelques mois, discrètement, la proposition de construire une nouvelle industrie lourde dans le canton. Malgré le fait que l’idée fut présentée à la municipalité au printemps, c’est seulement en juillet que la plupart des citoyens ont appris, à travers les branches, qu’une compagnie veut établir une usine sur le Chemin du comté 17, près du pont Jessop’s Falls. « Normalement, une municipalité se pète les bretelles lorsqu’elle réussit à intéresser une entreprise d’envergure », a écrit Suzanne Lavoie, une des citoyennes qui organise une campagne contre le projet. Mais dans le cas de cette industrie, la municipalité n’a pas couru après la publicité. Une assemblée tenue le 16 juillet était la première réunion publique sur le dossier. En effet, le processus d’étude du projet de l’usine est déjà commencé depuis quelque mois, sans l’implication des contribuables. Il est difficile de trouver des mentions du pro- jet dans les ordres du jour, les procès verbaux et les documents de la municipalité et des Comtés unis. Comme de raison, le manque de transparence sème le doute et la colère. Des résidents disent qu’apparemment, la municipalité a tenté de passer le projet « à la cachette ». Les gens ont raison d’être fâchés. Les élus ont manqué à leur devoir envers les citoyens. Malgré l’ampleur du projet, la municipalité a jugé bon d’avertir par écrit, seulement une dizaine de personnes qui ont des propriétés adjacentes au terrain ciblé. Et le canton a planté une pancarte, au bord de la route 17, afin d’annoncer aux automobilistes qu’ils passent devant le site potentiel d’une nouvelle industrie. Pourquoi la municipalité n’a-t-elle pas publié un avis dans les journaux ou poster une mention sur le site web municipal? Parce que, selon la municipalité, la demande du changement de zonage requise est un « amendement mineur ». Mineur? On parle d’une usine qui aura une capacité maximale de 250 tonnes d’asphalte par heure, et 40 camions entreront et sortiront du site à chaque heure. Il faut dire qu’une nouvelle industrie peut avoir des retombées positives – de nouveaux emplois et de nouvelles sources de revenu, les taxes. Toutefois, n’importe quelle industrie majeure représente des effets néfastes potentiels – le bruit, la poussière, les émissions, la circulation lourde, une baisse dans la qualité de vie des voisins et la perte des richesses naturelles. Peut-être que la municipalité est sincère quand elle prétend qu’une industrie lourde est une affaire « mineure ». C’est inquiétant quand on pense que les méthodes de communications douteuses uti- lisées par Alfred-Plantagenet sont également utilisées par d’autres municipalités, dans des cas similaires. La logique et la démocratie dictent nos gouvernements à faire des efforts raisonnables afin de s’assurer que le public puisse avoir un mot à dire dans les décisions prises par nos élus. Afin d’arriver à une décision éclairée, il faut analyser et discuter de ces dossiers avec tous les partis concernés. Souvent les citoyens entendent parler de la « transparence », un idéal qui devient très populaire lors des campagnes électorales. Nos politiciens jurent que les gens seront au courant de toutes les affaires municipales. Par ailleurs, parfois, certains politiciens ont la mémoire courte. Comme de raison, Alfred-Plantagenet n’est pas seule à mériter la cri- tique. Par exemple, en 2011, la ville de Hawkesbury a rapidement et en toute quiétude donné le feu vert à la compagnie Eastern Ontario Ready Mix Inc, qui construit actuelle- ment une usine de béton préparé dans la municipalité. Personne ne s›est opposé au projet quand une réunion publique a été tenue en avril 2011. Mais la nature du projet fut rendue publique seulement après que l’usine fut un fait accompli. En passant, l’opération à Hawkesbury est semblable à celle de l’usine qui fut refusée par les citoyens dans le canton de Champlain. Le site est situé à l’est de la propriété, aux jonctions des routes de comté 17 et 4, près de L’Orignal, où Eastern Ontario Ready Mix avait tenté de commencer une usine en 2010. Ce projet a été calé quand les résidents ont monté une campagne contre le développe- ment, affirmant que le bruit et la poussière de l’usine auraient un impact «désastreux » sur eux. Actuellement, des résidents de L’Orignal et des environs tentent de convaincre leur conseil municipal de bloquer la proposition de la compagnie Colacem Canada de construire une usine de fabrication de ciment à l’ouest du village. Cette discussion est très publique. Le pour et le contre du projet sont sur la table depuis longtemps. C’est un dossier à suivre. Certains dossiers sont difficiles à suivre parce que la communication n’est pas toujours la priorité de nos gouvernements. On dit que la politique locale, c’est plate à mort . Mais la démocratie est un processus collaboratif et collectif. Les gens doivent faire l’effort de participer et les élus doivent faire un effort pour encourager les contribuables à s’impliquer. Le savoir, c’est le pouvoir. La transparence doit être beaucoup plus qu’une politique ou une promesse électorale. Peu importe le sort de la controverse dans Alfred-Plantagenet, tout le monde sortira gagnant si tous les gens deviennent plus vigilants et plus actifs dans les affaires munici- pales.

L’éditeur, À la réunion du conseil municipal de la ville de Hawkesbury du 25 juin 2012, j’ai adressé une question au conseil concer- nant l’augmentation du budget alloué à M. Berthiaume pour les dépenses rela- tives aux conventions de 3000 $ à 7000 $. J’ai cru bon de poser cette question puisque durant mon terme comme maire, soit de 2007 à 2010, j’ai toujours respecté le montant annuel de 3000$ et ce même montant me fut suffisant ainsi que pour les maires précédents. Durant la période de questions j’ai aus- si mentionné les dépenses de M. Alain Fraser, puisque lui aussi, et seulement ce conseiller, a dépassé l’allocation an- nuelle. Les autres conseillers sont bien con- scients du montant de leur budget de dépenses et ils ont tous respectés leurs allocations, sauf M. Fraser. Je n’avais aucune intention de pour- suivre sur cette question. Je désirais plutôt laisser les payeurs de taxes déter- miner la juste valeur des dépenses sup- plérnentaires faites par Messieurs Ber- thiaume et Fraser, au-delà du budget et, supposément, pour le bien de la ville de Hawkesbury. Cependant, M. Fraser n’a réagi qu’a la fin de la réunion du conseil municipal et non pas au moment de ma présentation, et a cru bon faire suite pour leur défense. Mais hélas, M. Fraser n’a aucunement défendu ou tenté de justifier les dépens- es, il a plutôt cru bon faire des commen- taires dérogatoires envers moi. Les commentaires qui ont été faits publiquement par M. Fraser dans le journal Le Carillon, édition du 29 juin 2012 ont été faits directement et seulement à mon égard personnel et je considère qu’il s’agit d’une attaque di- recte àmon intégrité. Ce sont des commentaires sans fonde- ment, sans substance, et complètement inacceptables et je ne peux laisser passer ces actions sans me permettre une répli- que. M. Fraser, lors de son interview, a men- tionné que je n’étais pas à la hauteur du défi à assumer et que je voulais faire «

des gains politiques ». J’aimerais rappeler à M. Fraser que mon travail, pendant 35 ans, a toujours été dans le domaine de l’administration mu- nicipale et que cette expérience était très avantageuse dans mon rôle de maire pour la Ville de Hawkesbury. Je ne voudrais pas m’allonger sur les accomplissements durant mon terme, mais durant une période de 4 ans, j’ai, entre autres : t 0CUFOV QPVS MB WJMMF EFT JO - vestissements totalisant plus de 60 millions de dollars de tous les paliers de gouvernement dont 23 millions pour l’amélioration de la capacité de traitement des eaux usées pour la future expansion économique: t 3ÏEVJU MB EFUUF NVOJDJQBMF de 2 millions de dollars et main- tenu notre réserve de fonds à plus de 4 millions; t'BJUDPOTUSVJSFVOOPVWFBVDFOUSFBNCV - latoire localisé sur la rue Cameron; t 0CUFOV MFOHBHFNFOU EF MB QSPWJODF pour la décontamination de l’ancien terrain de la CIP qui est présentement en construc- tion; et t Plusieurs autres projets qui sont présente- ment en marche durant le terme présent de ce conseil municipal. Alors,M.Fraser,s’ilvousplaît,identifiezoùje ne suis pas àla «hauteur dudéfi »oudes défis. Je n’ai aucune peur ou objection à défendre mes actions durant mon terme au conseil municipal devant les payeurs de taxes et je me demande si vous pouvez en dire autant. Vous me sous-estimez beaucoup et vous manquez de respect dans cette attaque per- sonnelle. Et concernant votre commentaire ad- ditionnel au sujet que je veuille faire « des gains politiques » voici ma réponse: « Un commentaire semblable est normale- ment réservé à un politicien qui n’a rien d’important à dire face à la vérité! » Jeanne Charlebois, Hawkesbury «Identifiez où je ne suis pas à la hauteur du défi »

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