Lachute, capitale du Blues pendant quelques jours ARTS ET D I VERT I SSEMENT KRISTINA SERVANT kristina.servant@eap.on.ca
L’évènement Argenteuil en Blues était de retour les 25 et 26 août derniers au parc Barron de Lachute. De nombreux artistes de la région étaient de la programmation, confirmant que Lachute est véritablement la capitale du blues au Québec. Depuis quelques années, les jams du ven- dredi soir à l’Hôtel La Lorraine rassemblent les amateurs de blues et les musiciens blues de la région. L’hôtel de la rue Béthany se transforme en mini Bistro à Jojo, lieu my- thique du blues à Montréal le temps d’une soirée. Ces jams seront d’ailleurs la porte d’en- trée vers l’Argenteuil en Blues puisque de nombreux groupes et des chanteurs se font découvrir lors de ces évènements hebdo- madaires. Chaque année, quatre groupes et quatre chanteurs ont la chance de participer au concours de band de l’évènement et au concours de chant. Le groupe gagnant se voit même offrir un créneau dans l’horaire de la prochaine édition. Bien que l’évènement principal soit situé sous le chapiteau du parc Barron, toute la rue Principale s’anime, notamment par l’ajout de deux guitaristes à l’entrée du parc : Pierre Diotte et Daniel Labonté, qui attirent la foule vers le parc. En soirée, le restaurant Le Cau- cus présentait le groupe Greenwood and the Grass, qui était de la programmation de l’édition de cette année du festival et gagnant du concours de band en 2016. Un concours de band intéressant Choisir un vainqueur était probablement difficile pour les membres du jury puisque les quatre groupes étaient tous plus excel- lents les uns que les autres. Le public qui était présent dès la première prestation rece- vait un coupon pour voter pour son groupe préféré. Chaque groupe devait faire quatre chansons. Le premier groupe à monter sur scène était Supernatural, un groupe provenant de
Breen Leboeuf est venu présenter des succès de blues et de rock anglophones et francophones vendredi soir. —photo Kristina Servant
Vaudreuil-Soulanges et qui a rendu hom- mage à Robben Ford. Le second était Uncle Roby and the Bluez Buzzers de Montréal. Leur caractéristique ? S’habiller comme les Blues Brothers ! Le troisième groupe était le groupe local The Stumps et le dernier, Matt Rock de Valleyfield, dont la performance lui a valu une ovation. C’est d’ailleurs ce dernier qui a remporté le concours de band. Matt Rock se spécialise dans le Bluesabilly , unmélange de rockabilly des années 50 et de blues. Le trio sera donc de la programmation 2018 de l’évènement. Du blues varié Le festival a pris son envol le vendredi midi avec des ateliers permettant aux ci-
toyens avec une basemusicale d’apprendre lamusique, le tout gratuitement. Trois spé- cialisations étaient offertes : le chant, la guitare et les percussions. Les participants devaient apporter leur instrument et avaient l’occasion de monter sur la scène lors du jamde 13 h, où tous étaient invités àmonter sur scène avec leur instrument pour jouer du blues. Pour ouvrir le festival, c’est le groupe montréalais Blues Z qui a réchauffé les planches. Composé de Luc St-Amour à la voix et à la guitare, le Lachutois Marco Braney à la batterie et Vianney Paquin à la basse, le trio a offert de nombreux airs de blues, mais également soul et funk. Entre les changements de groupe, l’ani- mateur Marc-Antoine Fecteau a interprété des reprises de chansons, accompagné de sa guitare acoustique. Chaque fois, les membres du groupe suivant s’ajoutaient au chanteur pour finir le tout dans une belle ambiance. Une belle façon de distraire les spectateurs pendant ce moment qui peut être parfois ennuyant. Parmi les autres groupes de la soirée de vendredi : Louis Janelle, qui fait carrière dans le milieu musical depuis 20 ans et qu’on a vu dans de nombreux festivals de blues au Québec, notamment à Tremblant; Route 50, un groupe d’Argenteuil et groupe mai- son des jams du vendredi soir qui fait du blues francophone, chose très intéressante et très rare dans lemilieu; le groupe de Paul Arthur, dont la voix rauque et son harmo- nica ajoutent une touche intéressante à sa musique. D’ailleurs Paul Arthur a déjà joué enNouvelle-Orléans, lieumythique pour le
blues, en 2016. Un autre groupe local faisait partie de la programmation du vendredi soir : Triple Threat, qui a offert une prestation électrisante, juste avant le spectacle de la tête d’affiche. Judy Ann et sa voix rauque et puissante a en surpris plus d’un dans l’assistance. D’ailleurs, la journée du samedi offrait également des prestations de groupes locaux, notamment le groupe Rude Mood, composé de quatre jeunes musiciens venant de la région d’Argenteuil. Enfin la soirée du vendredi s’est termi- née après minuit avec le célèbre bluesman québécois Breen Leboeuf. Le bassiste a fait samarque dans l’industriemusicale québé- coise avec le groupe Offenbach, aux côtés de Gerry Boulet. Il a également travaillé aux côtés de Céline Dion et travaille sur un projet avec Martin Deschamps. Mêlant à la fois des chansons anglophones et franco- phones, Breen Leboeuf a offert un spectacle à la hauteur des attentes des organisateurs et des spectateurs, venus nombreux pour voir le bassiste adoré des Québécois. Pour la journée du samedi, c’était la chanteuse Tova, de Lachute, et qu’on a pu voir à l’émission La Voix l’hiver dernier. Une fin de semaine de blues intéressante pour les adeptes du blues dans la région et une belle vitrine pour les groupes locaux per- mettent à Lachute de devenir la capitale du blues. D’ailleurs, une édition automnale de l’évènement aura lieu en octobre prochain à Gore. Tous les détails concernant cette nouvelle édition devraient être disponibles dans les prochaines semaines.
Judy Ann Bérubé et George Papafilys du groupe Triple Threat. —photo Kristina Servant
L’Argenteuil, Lachute QC.
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Le vendredi 1 er septembre 2017
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