Carillon_2021_03_11

A C T U A L I T É S

LETTRE DE LA RÉDACTRICE EN CHEF

MYLÈNE DESCHAMPS mylene.deschamps@eap.on.ca

Je m’en rappelle encore, comme si c’était hier. Printemps 1997, je crois. Les dates, ce n’est pas ma force. Apprécier les moments de grâce, ressentir, travailler ma mémoire à long terme, me rappeler des visages, oui. Je m’en empreigne. Je les ressens. Je les vis. J’étais dans le bureau de François Legault, le directeur de l’information pour la Compagnie d’éditions André Paquette. Je désirais un stage en journalisme pour compléter mon Bac en Animation et recherche culturelle de l’UQAM, profil communication. Il m’avait demandé : « où te vois-tu dans cinq ans? » Je lui avais répondu : «probablement dans ta chaise». Il fallait un peu de gueule. Du haut de mes 23 ans, j’ai passé par la suite mes trois plus belles années en milieu profes- sionnel, avant d’avoir mon 1er garçon le 17 janvier, le lendemain du bogue de l’an 2000 et de quitter pour d’autres projets. Feu André Paquette, qui débarquait sans crier gare dans la salle enfumée des journalistes (les dernières années de la cigarette en milieu de travail!), sa fille Marie-Andrée et sa chambre noire qui m’attirait comme un sac de bonbons sur un comptoir pour un enfant, Richard Leduc, le gars de l’actualité à L’Argenteuil, les Hawks et son entraineur Shawn Camp, qui s’était incliné en finale de la Coupe Fred Page dans les maritimes sont des souvenirs marquants… Je pourrais devenir un peu fleur bleue et me dire : «c’était les belles années»… Mais non, je suis de mon temps, du temps présent et il est pri- mordial pour moi de mordre dans la vie et d’en savourer chaque bouchée. Moins de 25 printemps plus tard, je prends le siège de mon mentor avec l’humilité d’une femme qui a encore beaucoup à apprendre et qui aspire, auprès de mon nouveau patron Bertrand Castonguay, à exercer mon leadeurship pour faire face aux défis que représentent les journaux locaux, d’autant plus ceux en français dans une province de plus en plus anglicisée, à l’aire du développement numérique et de la Covid-19. J’ai été patronne durant les 13 der- nières années de ma vie et je connais l’angoisse des nuits trop courtes. Je suis heureuse de me retrouver parmi vous et d’apprendre à vous connaitre. Je suis du secteur Argenteuil depuis ma naissance, j’y connais chaque carrefour et j’y suis attachée intrinsè- quement, mais traverser le pont Perley (oups! Le pont du Long-Sault), ne me fait pas peur. J’ai envie de bâtir avec vous, avec la jeunesse franco-ontarienne et celle

Les rencontres sociales peuvent avoir des effets mortels.

Mylène Deschamps, rédactrice en chef des journaux francophones Édition EAP.

québécoise aux abords de notre majes- tueuse rivière Outaouais, une magni- fique histoire d’amour. Je commence donc avec un concours s’adressant à elle afin d’en apprendre davantage. Qui sont ces personnalités d’ici, mortes ou vivantes, que vous voulez célébrer? J’ai besoin de toute la communauté pour les encourager à nous écrire un texte afin qu’une personne de cette jeunesse puisse faire sa 1re parution dans le journal Le Carillon. Ils pourront à leur tour dire à leurs petits-enfants, mon premier texte est paru sur un journal papier, livré par des gens de ma communauté à la porte de ma maison (beau travail mon Gilles, lâche pas!). Tout comme j’ai été dans les der- nières à apprécier le montage d’un journal à l’ancienne avec appareil photo géant, sur des Mac gros comme un petit melon d’eau, au début des QuarkXPress et Indesign de ce monde. En cette semaine internationale des droits de la femme, je suis fière d’être la première rédactrice en chef de la compagnie EAP et souhaite que ce monde soit imprégné autant de la douceur maternelle que de l’intelligence vive des femmes d’ici. Tout comme Mme Paula Assaly, mai- resse de notre ville, les honneurs vont à toutes ces femmes pionnières qui ont piétiné la route afin que nous puissions toutes prendre notre place et célébrer. Tout comme celles qui travaillent dans l’ombre, mais -oh! combien vaillantes!-, ces abeilles qui chez nous s’appellent Nicole et Carole, à l’accueil de nos deux bureaux de Hawkesbury et de Lachute, bien avant que j’y entre. Au plaisir de faire votre connaissance! Mylène Deschamps

Restez chez vous TSYVJVIMRIVPE(4:.)Ȧȟ Pour en savoir plus, consultez ŅĹƋ±ųĜŅţϱxÏŅƴĜÚěŏŀěüų

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