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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
MARDI 31 MAI 2022
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Immobilier ◆ La financiarisation rapide de l’immobilier avec des taux bas et l'arrivée de la finance dans le secteur, notamment à travers les OPCI, a rendu le secteur encore plus vulnérable aux cycles financiers, eux-mêmes dépendants des taux d'intérêt et des matières premières. Le cycle haussier touche-t-il à sa fin ? L a spirale des fous, comme l’aime à l’ap- peler Alain Bechade, spécialiste de l’im- mobilier profession- Par A. Hlimi
AtlantaSanad : «Une valeur à laquelle nous croyons énormé- ment sur le plan fondamental» La dynamique commerciale de la compagnie et sa bonne gestion financière accélèrent sa croissance. Son portefeuille de placement est assez rentable, avec notamment des valeurs comme CIH Bank, Oulmès et BMCI, pour des rendements inté- ressants. Sur le volet stratégique, la prise de participation de 12,8% du capital de CDM devrait lui permettre de se développer rapidement, par- ticulièrement dans l’activité Vie, qui reste une activité très rentable par rapport à l’activité non-Vie. Reste à savoir ce qu’il adviendra du contrat de distribution exclusif dans la ban- cassurance entre CDM et Saham Assurance et qui n’arrive à terme qu’en 2026. Sera-t-il révoqué dès cette année ou courra-t-il jusqu’à son terme ? En matière de prévisions, le TCAM du chiffre d’affaires devrait croître à un rythme de 6,5% sur la période 2021-2022, alors que le RNPG devrait augmenter à un rythme de 21% sur la période. ◆ La volatilité du marché finan- cier cette année ne devrait pas retourner le trend haus- sier des résultats financiers des compagnies, à en croire Khadija El Moussily. Pour elle, et bien qu’il soit difficile de réaliser des prévisions sur les marchés dans le contexte actuel, la progression des résultats financiers sera por- tée principalement par l’amé- lioration des dividendes dis- tribués par les entreprises cotées en 2021. C’est un mon- tant en hausse de 30% par rap- port à l’année dernière et qui devrait limiter l’impact de la baisse des cours. Le résultat financier du secteur devrait continuer sur son trend haussier
nel, risque de s’arrêter. Elle désigne ce concept selon lequel on s’imagine ache- ter à crédit aujourd’hui, pour revendre plus cher demain, et surtout faire payer sa fac- ture par le voisin. La fin de l’argent facile, dictée par un climat d’incertitudes et par la remontée des taux, en serait la cause. Mais pas que. Celui qui a roulé sa bosse dans les fonds d’investisse- ments, intervenait vendredi dans une formation du cabinet Terra Modus. Selon lui, plu- sieurs indices montrent que le cycle haussier de l’immobilier se retourne. Le premier est bien entendu l’inflation qui va créer un effet ciseaux chez les promoteurs, rendant cer- tains projets non rentables. La solution serait alors de remon- ter les prix de vente. Mais le pouvoir d’achat ne peut pas suivre, ce qui va créer un gap entre l’offre et la demande. Obligeant l’offre à s’ajuster. Au Maroc, les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib confir- ment la baisse des prix dans la seconde main, alors que les transactions sont quasi- ment bloquées dans certaines régions. Selon Alain Bechade, la remontée des taux va limiter l’accès des entreprises et des ménages au crédit bancaire
Alain Bechade, spécialiste de l’immo- bilier professionnel
et exacerber cette tendance baissière. Un autre élément qui signe la fin du cycle est d’ordre socioculturel. Il correspond au décalage entre les besoins réels des ménages et l’offre des promoteurs, qui reste gui- dée par des considérations financières. Selon l’expert, il faut dissocier la demande des besoins. La demande corres- pondant aux familles qui sou- haitent avoir accès au loge- ment, alors que les besoins représentent les aspirations de ces familles. Aujourd’hui, le besoin se manifeste pour des logements individuels et non pour les immeubles en hauteur. Un décalage que les promoteurs ne prennent pas en compte. Et de conclure que ce retour- nement de cycle a été retardé par l’arrivée des investisseurs financiers dans l’immobilier, notamment d’entreprises, à travers les OPCI, eux-mêmes exposés aux mêmes problé-
matiques d’inflation et de hausse des taux qui risquent de rebattre les cartes et drai- ner des flux vers le marché obligataire. Comment sortir du cycle baissier Ce cycle baissier toucherait à sa fin avec une reprise du pouvoir d’achat et une meil- leure adéquation de l’offre et de la demande. L’une des solutions proposées pour accélérer cette adéquation, selon Nabil Bounajma, DG de Terra Modus, est un recense- ment plus exhaustif du fon- cier disponible à travers les outils digitaux d’une part et, d’autre part, une fiscalité qui obligerait les promoteurs à déstocker, ce qui conduira à un rééquilibrage des prix des vente. Aujourd’hui, certains promoteurs opportunistes peuvent accumuler du capi- tal sous forme de logements sans être exposés fiscale- ment. ◆
Ce cycle bais- sier toucherait à sa fin avec une reprise du pouvoir d’achat et une meilleure adéquation de l’offre et de la demande.
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