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ECONOMIE
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MARDI 30 NOVEMBRE 2021
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son système éducatif plus efficient et plus performant. Benmoussa ne part cependant pas d’une feuille blanche, car plusieurs chantiers ont déjà été entamés par son pré- décesseur, Saaïd Amzazi. Comme, par exemple, la mise en œuvre du Programme national de généra- lisation et de développement du préscolaire, à laquelle le précédent gouvernement a alloué un budget qui est passé de 1.350 MDH en 2019 à 1.547 MDH en 2021, soit une hausse de 15%. Il ne s’agira donc pas d’opérer une rupture, mais d’être dans la conti- nuité de l’action, d’autant que les maux du système éducatif maro- cain ont déjà été identifiés. En cela, Benmoussa devra porter en bandoulière ce constat perti- nent du Roi, lors de son discours du 20 août 2013, durant lequel il a fait un diagnostic très critique du secteur de l’éducation et de la formation. «(… Il n'est pas rai- sonnable que tous les cinq ans, chaque nouveau gouvernement arrive avec un nouveau plan, fai- sant l'impasse sur les plans anté- rieurs, alors qu'il ne pourra pas exécuter le sien intégralement, au vu de la courte durée de son man- dat. Par conséquent, le secteur de l'éducation ne doit pas être enser- ré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l'objet de surenchères ou de rivalités politiciennes». Transparent pour qui sait lire. Pour une école de qualité Benmoussa n’aura pas à s’em- brouiller d’un énième plan d’action, encore moins d’études coûteuses dont les recommandations finiront au fond d’un tiroir. La CSMD, qu’il a pilotée, lui a déjà mâché le tra- vail, en mettant à nu toutes les insuffisances du système éducatif, tout en préconisant diverses solu- tions. Faibles performances de l’école marocaine, déperdition scolaire élevée, détérioration de l’encadre- ment et de la qualité, filières qui ne cadrent pas avec les besoins du marché du travail, faible développement de la recherche scientifique dans l’enseignement
supérieur, crise de confiance des Marocains à l’égard de l’institution éducative et de son corps ensei- gnant, crise de vocation de l’école, qui ne joue plus son rôle d’ascen- seur social et de promotion de l’égalité des chances…, les griefs sont nombreux. Pour que le Maroc puisse réaliser
ses ambitions en termes de cohé- sion sociale et de croissance éco- nomique, il faut donc une trans- formation profonde du système éducatif, afin que ces élèves et étudiants d’aujourd’hui soient les compétences qui, demain, seront au cœur du processus de dévelop- pement du Royaume.
L’urgence est là. Et il faut se mettre au boulot dès à présent. Surtout si l’on sait que la CSMD a, entre autres, fixé comme objectifs, qu’à l’horizon 2035, plus de 90% des élèves possèdent les compétences scolaires fondamentales à la fin du cycle primaire, contre moins de 30% en 2020. ◆
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