T RIBUNE LIBRE
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MARDI 30 NOVEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Quels prérequis pour un régime flottant et sont-ils remplis par le Maroc ? ◆ Cet article est le second d’une série sur les prérequis du régime flottant. Partie 2 : La situation économique et les prérequis dans le cas duMaroc
prévoit une progression du PIB du Maroc de 113,5 milliards de dollars US en 2020 à 162 milliards de dollars US en 2026, soit de 42,73% d’ici 2026. L’inflation L’inflation au Maroc reste largement maîtri- sée et à un niveau bas, malgré le contexte de la crise sanitaire. Le taux d’inflation est passé de 0,2% en 2019 à seulement 0,7% en 2020, ce qui reste donc très faible. La hausse des prix en 2020 s’explique par celle de 0,9% des produits alimentaires, contre -0,9% en 2019, et de 0,5% des pro- duits non alimentaires, contre +1% l’année d’avant. A fin avril 2021, le taux d’inflation était de +0,5%, ce qui dénote une très légère augmentation, après +0,1% à fin mars 2021, mais cela reste inférieur à celui enregistré un an plus tôt, qui était de +1,2%. L’absence de pressions inflation- nistes s’est accompagnée d’une politique monétaire accommodante en 2020 dans le but de soutenir la croissance et la reprise économique. Le taux directeur a baissé de 25 pbs en mars 2020 et de 50 pbs en juin pour atteindre les 1,5%. En ce troisième trimestre 2021, la croissance des prix à la consommation a été de +1,3% en glis- sement annuel, contre +1,6% au second trimestre. La décélération est due surtout à celle des prix des produits alimentaires, de +0,9% au second trimestre à +0,3% au troi- sième. L’inflation sous-jacente, excluant les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, est de +1,8% au troisième tri- mestre 2021, contre +1,1% au second, une accélération due à la hausse de prix des produits alimentaires. La balance commerciale et courante Etant donné le contexte de crise sanitaire, on pouvait s’attendre à ce que la balance
Par Amine El Bied, MBA, PhD Économiste, expert en Finance et Stratégie
A près avoir passé en revue dans le premier article de la série les conditions générales à remplir par une économie avant de passer à un régime flottant, nous abordons dans ce second article le cas du Maroc en exa- minant sa situation économique, pour voir ensuite s’il remplit ou non tous les prére- quis du régime flottant. Le Maroc est passé en mars 2020 à la deu- xième phase de la réforme de flexibilisation du régime de change. Une avancée supplé- mentaire dont la réforme dépendra essen- tiellement des conditions requises. Il s’agit de voir si le Maroc les réunit ou pas avant d’envisager un passage au régime flottant et une convertibilité totale du Dirham. La croissance économique La croissance économique marocaine montre une certaine stabilité sur les dix dernières années, bien que l’économie du pays reste dépendante du secteur agri- cole, et en particulier des aléas du climat et de la pluviométrie. La croissance a été cependant impactée par la crise sanitaire en 2020, avec un repli de -6,7%, après une croissance modérée de 2,5% en 2019. On assiste cependant à un redressement en 2021, avec une consolidation de 12,6% au deuxième trimestre 2021, après +1% au premier trimestre. Ce rebond est dû à un accroissement de 11,7% de la valeur ajou- tée hors agriculture et une progression de 19,3% de celle de l’agriculture. L’économie nationale a progressé de 15,2% au deu- xième trimestre 2021 et s’est raffermie de 5,9% au troisième trimestre, en variation annuelle, avec un accroissement de 4,2% de la valeur ajoutée des activités non agri-
coles et une hausse de 19,6% de la valeur ajoutée agricole. Au 4ème trimestre 2021, on table sur une croissance économique de 4,3%, contre une baisse de 5,1% au même trimestre en 2020, avec une aug- mentation de 18,5% de la valeur ajoutée agricole et de 2,5% de la valeur ajoutée des activités hors agriculture. L’économie marocaine a donc fait preuve d’une grande résilience face à la pandémie, grâce à son économie diversifiée, à l’effet très positif de ses nouveaux métiers mon- diaux, tels que l’automobile, l’aéronautique, sans compter les réformes structurelles qui ont été engagées, telles que le Plan Maroc Vert qui renforce le secteur agricole face au stress hydrique, ou encore le Plan de relance industrielle 2021-2023 qui vise à développer l’industrie pour produire loca- lement et réduire les importations. Le FMI
L’inflation au Maroc reste largement maîtrisée et à un niveau bas, malgré le contexte de la crise sanitaire.
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