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ECONOMIE
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JEUDI 24 NOVEMBRE 2022
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l’ère digitale» ainsi que «La filière du cannabis médical en Afrique».
promouvoir le cannabis médical en tant que nouveau traitement contrôlé pour des symptômes et des maladies spécifiques et à établir des principes direc- teurs éthiques pour réglementer le cannabis médical afin de les mettre en œuvre comme mesure de réduction des risques. Intervenant à cette occa- sion, Mohammed El Guerrouj, Directeur général par intérim de l’Agence de régulation des activités relatives au cannabis (ANRAC), a déclaré que «la léga- lisation du cannabis au Maroc est une expérience très récente qui est intervenue juste après la reconnaissance onusienne des vertus thérapeutiques du can- nabis. La loi relative aux usages licites du cannabis pour des fins industrielles, pharmaceu- tiques et médicinales a été votée en juillet 2021. Il est important de noter que cette loi a sou- mis la production du cannabis à usage industriel aux mêmes dispositions réglementaires que l’usage ou la production pour des fins pharmaceutiques. La
production du cannabis ayant un taux dépassant 1% de THC est exclusivement destinée aux usages pharmaceutiques, alors que celle ayant une teneur de THC inférieure est destinée aux usages industriels dans les domaines de la cosmétique, des compléments alimentaires, du bâtiment et du textile» . El Guerrouj a également rappelé qu’en ce qui concerne l’usage pharmaceutique, tout médica- ment qui a des composantes à base de cannabis reste sou- mis à la réglementation de la loi 17-04 relative au code du médicament et de la pharma- cie. « La loi est très claire par rapport aux domaines d’inter- vention concernant la réglemen- tation du cannabis. Par ailleurs, la loi 13-21 relative aux usages licites du cannabis a déli- mité les périmètres au niveau du Maroc qui seront concer- nés par cette réglementation, à savoir Chaouen, Taounate et Al Hoceïma. Cette même loi a également défini les activi- tés qui sont concernées par la
réglementation. Il s’agit de la culture du cannabis, l’exploita- tion de pépinières de cannabis, l’importation et l’exportation des semences et des plants, l’acti- vité relative à la transformation et à la fabrication du cannabis et des produits du cannabis, le transport et commercialisation, l’importation des produits de cannabis, l’exportation du can- nabis et des produits de canna- bis» , explique-t-il. D’après lui, la légalisation du cannabis au Maroc aura une portée incontestable, notam- ment socioéconomique, parce qu’il y aura l’intégration de la population concernée et l’amé- lioration de leurs revenus. «Nous sommes en phase de la mise en place d’un système rigoureux de contrôle et de traçabilité afin de maîtriser les risques d'inter- férence entre cultures illicites et licites, en plus d’une plate- forme digitale de suivi de tous les flux, depuis l’importation de la semence jusqu’à l’exportation ainsi que la transformation» , a-t- il révélé. ◆
Défis et perspectives de santé
Lors la deuxième journée des travaux de cette première confé- rence africaine sur la réduction des risques en santé, Khalid Ait Taleb est revenu sur le poten- tiel démographique et écono- mique de l’Afrique, mais aussi sur la vulnérabilité du continent face aux risques sanitaires et environnementaux. «La mon- dialisation des risques sanitaires renvoie à la nécessité de déve- lopper une politique continen- tale, transnationale et concertée, en matière de sécurité sanitaire. L’avenir de l’Afrique est plus que jamais de la responsabilité exclu- sive des Africains», a-t-il insisté. Le ministre a également fait référence à l'expérience maro- caine en matière de gestion des risques sanitaires, tout en égrenant les différents défis et les perspectives du système de santé national. Il a en outre rap- pelé la manière dont le Maroc a su réagir face à la pandémie, à travers l’adoption notamment d’un processus décisionnel inclusif basé sur la promotion de la vie humaine et la protec- tion des personnes vulnérables. En sus de la préservation de la sécurité et de la souveraineté sanitaire du pays, l’anticipa- tion des risques, le choix d’une approche holistique multisecto- rielle intégrée et la synergie de l’action publique.
La lettre royale appelle le continent à travailler main dans la main, car seuls les Africains sont maîtres
de leur destin.
La Déclaration de Marrakech
C ette grand-messe du monde de la santé s’est soldée par la Déclaration de Marrakech, qui regroupe un ensemble de recommandations basées sur l’adop- tion des politiques et des stratégies de réduction des risques sanitaires, à travers l’amélioration des systèmes de prévention, le changement des modes de consommation et la pro- motion d’un mode de vie sain. Parmi les principales recommandations de ladite déclaration, on trouve : • Promouvoir et renforcer les sys- tèmes de santé sur le continent afri- cain en adoptant une approche de réduction des risques. • Développer des politiques de soins de santé en Afrique, axées sur une couverture médicale universelle au patient-citoyen et respecter l'accès équitable à des soins de santé de qualité en tant que droit humain fon- damental.
Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale
Le cannabis, c’est tout «bénéf» !
Le développement d’une filière du cannabis médical présente de nombreuses opportunités pour le continent africain. Lors de la troisième journée de ce conclave, les participants à une table-ronde organisée sous le thème «Comment réussir le lan- cement de la filière du cannabis médical en Afrique», ont souli- gné que l’usage thérapeutique, médical, cosmétique et industriel du cannabis est d’une impor- tance capitale pour l’économie africaine. Ils ont alors appelé à
• Promouvoir les mécanismes de protection sociale et garantir l'accès à des services de santé essentiels de qualité et abordables, y compris les médicaments pharmaceutiques et les médecines traditionnelles et naturelles. • Élaborer une charte africaine de la réduction des risques de santé fon- dée sur une vision multipartite, en tant que démarche essentielle à la trans-
formation souveraine des systèmes de santé, dans un environnement africain qui privilégie la solidarité et la coopération au service de la sécurité sanitaire de toutes les citoyennes et tous les citoyens africains. • Tenir une conférence annuelle pour garantir la poursuite et l'accélération des efforts en vue d'améliorer la cou- verture médicale universelle pour toutes et pour tous sur le continent africain. ◆
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