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VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2020

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ENBREF

Pollution de l’air

u Les gouvernements doivent renforcer les normes, les politiques et les lois environnementales afin de lutter efficacement contre les émissions de polluants atmosphériques. 7 millions de décès prématurés chaque année

IRESEN

Quel bilan après 9 années d’existence ?

D’après l’ONU, les émissions de polluants atmosphé- riques dépas- seraient les niveaux pré- pandémiques dans certains endroits du monde.

L’ Institut de recherche en éner- gie solaire et énergies nouvelles (Iresen), devenu aujourd’hui un acteur incontournable de la promotion des énergies propres au Maroc, a vu le jour en 2011. L’entité, dotée d’un statut de fondation et placée sous la tutelle du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, a pour mission de sou- tenir la stratégie énergétique nationale dans les domaines de la R&D appliquée, l’innovation et le renforcement des capa- cités. Après 9 années d’existence, l’Iresen a, à son actif, entre autres, l’accompa- gnement d’environ 600 chercheurs juniors et confirmés, la mise en place de 17 laboratoires, 900 publications, articles et communication ainsi que 30 brevets. Au registre des réalisations de plateformes technologiques, il y a lieu de citer le Green Energy Park (inauguré en 2017), le Green and Smart Building (opérationnel en sep- tembre 2019) ainsi que le Green Energy Park Maroc - Côte d’Ivoire. Plusieurs pla- teformes sont en cours de conception ou développement. Par ailleurs, il convient de rappeler que sur recommandations du Conseil d’administration et du Conseil de suivi et de stratégie, l’Iresen s’attèle à dresser un bilan d’étape, tout en se pro- jetant dans les années à venir. C’est dans ce sens que l’entité dirigée par Badr Ikken a lancé en août 2020 un appel d’offres afin de recruter un cabinet de conseil pour la réalisation d’une étude. Cette dernière est censée mettre en place les bases d’un Iresen 2.0 avec une vision stratégique claire pour la décennie à venir. u

L es chiffres relayés par l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’occasion de la pre- mière célébration de la Journée mondiale de l’air pur, le 7 septembre 2020, sont alarmants. Au niveau mondial, près de 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué. Selon l’organisation internationale, la pollution atmosphérique serait à l’origine de 7 millions de décès prématurés chaque année, notamment dans les pays les plus vulnérables. L’économie, la sécurité alimen- taire et l’environnement font également les frais de ce péril, qui contribue à la multiplication de graves maladies (accidents vasculaires cérébraux, cancers du poumon et autres maladies respiratoires). Dans l’optique de remédier à cette situation préoccupante, l’ONU prône un

changement radical et systé- mique afin de réduire les émis- sions de polluants atmosphé- riques issues, entre autres, de l’industrie, des transports, de l’agriculture et du BTP. Par ail- leurs, les Etats ont un grand rôle à jouer dans le combat de la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Les gouverne- ments doivent ainsi renforcer les normes, les politiques et les lois environnementales afin de lutter efficacement contre les émissions de polluants atmos- phériques. Cela est d’autant nécessaire actuellement si l’on sait que d’après l’ONU, même si les mesures de confinement prises cette année ont fait chu- ter substantiellement les émis- sions, ces dernières sont déjà reparties à la hausse. Pire, elles dépasseraient même les niveaux pré-pandémiques dans certains endroits du monde.

La réduction de la dégrada- tion de la qualité de l’air passe également par la révision à la baisse des subventions natio- nales, dédiées aux combus- tibles fossiles. Et ce, au profit de l’augmentation des budgets nationaux, destinés à la promo- tion des énergies propres, plus respectueuses de l’environne- ment. Les acteurs financiers internationaux devront aussi jouer leur partition à l’instar de BNP Paribas. Le groupe fran- çais, présent au Maroc à tra- vers sa filiale BMCI, a annoncé l’arrêt complet de ses finance- ments au secteur du charbon thermique en 2030 dans les pays de l’UE et en 2040 pour le reste du monde. BNP Paribas promeut davantage l’essor des énergies renouvelables à travers un nouvel objectif de financement de 18 Mds d’euros d’ici 2021. u

Avec la participation de

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